AIRBOURNE: Breakin’ outta hell

airbourne-2016Hard rock, Australie (Spinefarm, 2016)

Souvent présenté comme le digne successeur ou la meilleure alternative d’un AC/DC en fin de carrière, Airbourne, se distingue cependant de ses frères australiens. En effet, là où, à la fin des années 70 AC/DC proposait son 4ème album en l’espace d’à peine 3 ans, Airbourne prend son temps: pour le même nombre de productions, le gang des frangins O’Keefe aura mis 9 ans. Bon, oui, c’est vrai, les temps ont changé, le marché du disque aussi. Mais je voulais le dire. Pour le reste, c’est un groupe en pleine forme qui nous revient, et qui a tout mis dans cet album: du sang, de la sueur, des tripes et de la rage. Du gros rock, en somme. Airbourne, sans surprise, nous offre 11 titres qui foncent pied au plancher. Du morceau titre qui ouvre ce nouveau CD à la déclaration finale, It’s all for rock’n’roll, les Australiens ne nous proposent qu’un moment de répit avec Rivalry, aussi lent que lourd, qui fait par instants penser à Great White. Le reste alterne entre titres secs et directs (Never too loud for me, Thin the blood) groove imparable sur fond sexuel (Never been rocked like this, Do  me like you do yourself), le tout sur fond d’expériences personnelles dont on retiendra surtout l’hilarant When I drink I go crazy. Le production de Bob Marlette permet à Airbourne de se recentrer sur l’essence même de son identité sonore, explosive, rock n rollesque, directe et festive. C’est tout ce que l’on attend d’Airbourne, non? Maintenant, vivement la tournée. Et pour les Français, soyez prêts à donner le meilleur de vous même: il se pourrait bien qu’un live soit enregistré chez nous. Ce serait la cinquième offrande du groupe. Tout comme ce fut le cas pour AC/DC. Coïncidence?  Peu importe au final, la seule leçon qui vaille est celle-ci: « All for one, one for all, together we stand, together we fall, cos it’s all for rock n roll« .

Note: 9/10

Titre que je retiens: Breakin’ outta hell

WEDINGOTH: Alone in the crowd

wedingoth-alone-in-the-crowdFrance, Metal (Dooweet, 2016)

Wedingoth… Avec un tel patronyme, on peut s’attendre à avoir un groupe à la musique sombre, dépressive (eh! il y a quand même « goth » dans le nom!) sans pour autant être doom. Pour leur premier album, Alone in the crowd, les guitares sont enjouées, rapides et dessinent des paysages variés, speed, doux, aérien, lourd… Certains passages évoquent les doux moments de guitares langoureuses des années 80 (le break de When the world collapses), d’autres sont résolument tournés vers les tonalités modernes. Le chant, s’il est agréable, reste difficilement compréhensible. Musicalement, on pense autant au metal symphonique de Nightwish première période qu’à du prog metal aux accent heroic fantasy, voir aux premiers Black Sabbath (Beyond their lies). Mais voilà: il manque ce « je ne sais comment le définir » – hors la prod, qui reste simple et claire – qui transformerait cet album en une expérience à part. Wedingoth joue sur les ambiances, cherche à séduire, les musiciens, certes, connaissent leur affaire. Pourtant, si j’ai plaisir à l’écouter, rien ne semble vouloir me saisir, s’infiltrer dans mon esprit. Seule la ballade Sing the pain me fait vraiment tendre l’oreille. ça y est! Je sais: une bonne partie de Alone in the crowd mériterait une mise en images. On croirait une bande originale de film, mélange entre le genre plus haut mentionné et, par instants, James Bond ou, à l’opposée, un fil romantique. Un essai sympathique qui mérite 1/une meilleure prononciation de l’anglais et 2/une production plus grasse pour véritablement me séduire.

Note: 6,5/10

Titre que je retiens: Sing the pain

PMFF VI: L’affiche complète dévoilée!

pmff-vi-running-order-web-copie

Ça y est, l’affiche du PMFF VI est enfin entièrement dévoilée. Phil ’em All nous avait promis des surprises, comme souvent, et là, on n’est pas déçus!

D’abord, notons que The Morganatics et Wizzo ont annulé leur participation sans affecter cette affiche composée de 40 groupes d’horizons divers.

Les portes ouvriront le vendredi 6 janvier 2017 à 17h30 et verra 9 groupes  alterner sur les deux scènes. samedi 7 et Dimanche 8, les hostilités commenceront à 13h30 avec respectivement 17 formations (puis 16(+ 1 surprise act dimanche pour clôturer ce PMFF).

Ensuite, ADX donnera une représentation par soir. Pour les râleurs, rappelons tout de même qu’il s’agit d’une production ADX musik… Pour les autres, on peut espérer avoir des setlists radicalement différentes d’un soir à l’autre, ce que nous confirme Phil’em All: « ADX pour fêter ses 35 ans de carrière revisitera l’ensemble de ses albums studio à travers 3 setlists différentes en 3 gigs !!!
D’où l’intérêt du PASS 3 JOURS (que vous pouvez-vous procurer sur http://pmff.bigcartel.com/pour les fans du groupe avec en bonus pour les 100 premiers acheteurs 1 CD LIVE INEDIT D’ADX + 1 T-Shirt du PMFF !!! 
Ce sont nos anniversaires et nous régalons! »

Enfin, les plus perspicaces remarqueront très vite la présence, dimanche sur la grande scène, de Drakkar, FireForce et Crying Steel, invités de Belgique et d’Italie. Quoi? Des groupes étrangers sur une scène du Paris Metal France Festival? Pourrions nous parier que ces invités se feront une joie de reprendre quelques standards de chez nous? Phil ‘Em All s’en explique: « La raison de la présence de ces 3 groupes étrangers est qu’ADX a tourné avec ces 3 groupes et qu’ils sont EXCELLENTS et dans l’esprit du PMFF et de la fête ! Pour le répertoire de chacun des groupes vous verrez bien ce qu’ils vous réservent si vous êtes présents au PMFF le jour J! »

L’année 2017 commencera donc sous les meilleures auspices en célébrant le metal français dans tous ses états et toutes ses couleurs! Rendez vous au Plan de Ris Orangis les 6, 7 et 8 janvier 2017. D’autres infos et mises à jour suivront.

 

STEVE ‘N’ SEAGULLS: Brothers in farm

steve-n-seagulls-brothers-in-farmsCountry, Finlande (Spinefarm, 2016)

Ok, ok, voici un groupe qui commence à vraiment faire parler de lui, et tant mieux. Steve ‘n’ Seagulls, jouant – mais ça, personne ne l’avait remarqué! – sur le nom de l’acteur Steven Seagall, fait résolument partie de ces formations à part. Les Finlandais, dont Metal Eyes vous a proposé récemment une interview,  se sont en effet spécialisés dans les reprises de standards du metal. Oui, et? Et, simplement, ils les transforment à la sauce country/bluegrass. Tant qu’à faire des reprises, autant les réinterpréter plutôt que d’en refaire un copie, non? Brothers in farm propose une véritable palette de genres, du rock de Steppenwolf (Born to be wild) au metal symphonique de Nightwish (Wishmaster) en passant par Iron Maiden (Aces high, objet d’une video champêtre), Megadeth (Symphony of destruction), Metallica (Sad but true) et tant d’autres. Chaque titre, de Burn (Deep Purple) à Out in the fields (Gary Moore et Phil Lynott) fait l’objet d’une attention particulière, d’un traitement unique à base de banjo, contrebasse, percussion… et malgré ce lifting général, chaque titre est immédiatement reconnaissable. Ca fait mouche, simplement une question se pose: combien de temps cette formule peut-elle fonctionner? Car une fois la surprise passée, le public risque d’attendre autre chose. Pour l’instant,cependant, on se délecte de chaque instant de ce disque à part et pourtant si familier…

ROCK WOLVES: Rock Wolves

rockwolves_2016Hard rock, Allemagne (SPV, 2016)

Il a refait parlé de lui en reprenant les baguettes pour Michael Schencker et son Temple Of Rock. Cette expérience, la tournée aussi, lui a sans doute donné envie de reprendre le chemin des studios. N’en ayant pas encore discuté avec lui, ce ne sont là que des suppositions, mais voilà, Herman Rarebell, le batteur de la plus illustre représentation de Scorpions (avec Francis Bucholz à la basse qu’on a aussi retrouvé avec le Temple Of Rock cité plus haut) dans les années 80 s’est allié avec Michael Voss et Gutze Hinz, respectivement ex-Mad Max à la guitare et au chant et ex-H-Blockx à la basse, au banjo et aux claviers et ils ont, ensemble, monté ce Rock Wolves. Power trio? Super groupe? Avec la promo qu’il y a autour de ce projet on serait en droit de s’attendre à du gros hard rock classieux, non? Dès le titre d’ouverture Rock for the nations, message à lui tout seul, on se demande où on est. La prod est bonne, certes, le son enrobé comme une friandise, mais le fond est, comment dire? Pop, les guitares sont légèrement hard et le chant est… suave. Il rappelle étonnamment – tiens, on en reparle aussi – Dan Reed, mais à un point tel que je me suis demandé s’il n’était pas de la partie! et l’ensemble est rock FM, même pas hard, parfaitement radiophonique avec quelques clins d’oeil aux anciens groupes des musiciens. Même la reprise de What about love, popularisée par Heart lors de son grand retour en 1985, est molle… Pourtant, les compos sont sympas, il y a de la matière, des idées, la production est irréprochable, mais quoi? A mes oreilles, c’est sirupeux et ça fait soupe commerciale sans intérêt. Quelque chose ici est raté, et c’est l’absence de vraies guitares, de chant hargneux sinon rageur, de tempête sonore. Dommage, vraiment.

Note: 6/10

Titre que je retiens: The lion is loose

Photo de la semaine: HÜRLEMENT

SONY DSC

Le chanteur de Hürlement est un cas à part dans le metal français. D’abord, c’est un rouquin, et ça, ils ne sont pas nombreux les rouquins qui chantent. N’importe quoi, je vous l’accorde! N’empêche, Alexis possède une voix rare, puissante, un trémolo dont certains devraient s’inspirer, et une palette de tessitures et d’octaves qui n’attendent que d’être reconnues du grand public. En bref, ce mec est un chanteur. Passionné, qui plus est. Si sa chevelure remarquable ne suffit pas à le reconnaître, un autre signe particulier devrait vous y aider: le gaillard a toujours une bière à la main. Je n’ai pas encore réussi à déterminer si c’est la même pour la soirée ou pas… Dans le cas contraire, il est sur scène. Comme ici, lors du PMFF IV du 8 janvier 2012. Une fête du metal français qui se tint au Divan du monde. Equipé de mon Sony a450, ce cliché a été pris avec une sensibilité de 3200 ISO à 1/60 seconde et une ouverture à F/5. Même si la photo eut pu être plus nette, j’aime le contraste entre les couleurs chaudes et froides qui font ressortir l’effort que fournit Alexis. Effort doublé de plaisir intense.

 

AMARANTHE: Maximalism

amaranthe-maximalismHard rock, Suède (Spinefarm, 2016)

L’air de rien, Amaranthe continue son petit bonhomme de chemin et propose rien moins que son quatrième album en 5 ans (sans compter la compilation parue l’an dernier). Et l’air de rien, toujours, il tente d’imposer son metal dansant qui ne départirait pas en boite de nuit. Maximize, qui introduit ce Maximalism, donne le ton:  nous voici lancés sur les pistes de danse d’un quelconque nightclub, malgré le chant à deux / trois voix.  » Quelconque » car, si le chant d’Elize Ryd et de Jake E Berg sont complémentaires (douceur et rugosité de mise), la mise en son générale ne met pas assez à l’honneur, selon moi, les  aspirations metal du groupe. Elles sont pourtant là, mais noyées dans un ensemble trop « boite de nuit ». Trop de boum-boum, de fuzz, de… house desservent un ensemble qui pourraient être bien plus attirant, accrocheur même si les guitares étaient plus mises en avant, plus agressives, malgré des riffs présents. J’avais déjà eu ce sentiment avec l’album précédent et celui confirme un certain éloignement metallique. Dommage, car Amaranthe, qui cherche à avoir une vraie identité sonore, ne parvient pas à réellement décoller et s’élever au dessus de la foule.

Note: 6/10

Titre que je retiens

BLACK SABBATH: The ultimate collection

black-sabbath-2016Heavy metal, Angleterre (BMG, 2016)

Black Sabbath, le légendaire Black Sabbath qui vient de tirer sa révérence, nous propose déjà une énième compilation, via le label BMG. Rien d’étonnant à cela, il parait fort logique de battre le fer tant qu’il est chaud et de capitaliser sur un nom aussi prestigieux au moment des adieux. Et tant qu’à faire, le label voit grand: The ultimate collection est un double CD regroupant 31 chansons, toutes pré 1980 (on aurait apprécié un livret un peu plus fourni que 8 petites pages, soit-dit en passant). On est loin aujourd’hui, très loin, des années 90 (fin 80’s, même) où le simple nom de Black Sabbath ne suffisait plus pour vendre. Aujourd’hui, ce patronyme est entré dans la légende et les plus jeunes générations qui ont pu assister à ces concerts d’adieux – voire à la tournée précédente – pourront dire avoir vu des légendes vivantes. Faut-il revenir sur ces morceaux d’anthologie que nous laissent Ozzy Osbourne, Tony Iommi, Geezer Butler et Bill Ward? Non, bien sûr, tant les Paranoid, Iron Man, War Pigs, Symptom of the universe ou Snowblind font partie de la culture collective, même inconsciente. Seulement, il est particulièrement injuste, irrespectueux, même, voire insultant d’appeler cette compilation « The ultimate collection« . Irrespectueux et insultant car c’est un peu vite oublier ce que Ronnie James Dio a pu apporter à Black Sabbath au début des années 80, puis à son retour dans les années 90. « Ultimate »? Sûrement pas: quid des autres chanteurs, plus ou moins connus, les Ian Gillan, Glenn Hugues, Tony Martin, Ray Gillen, pour ne citer qu’eux ou même des autres musiciens(tant il y en a eu…)? Pourquoi n’avoir concentré cette (énième) compilation que sur la période qui s’étale de 1970 à 1978? On efface les Mob Rules, Heaven and hell, Dehumanizer, Born Again, et même 13, le dernier album en date? Oh, certes, l’histoire de Black Sabbath est faite de hauts très hauts, principalement à cette période là. Mais encore plus de gouffres qui ont englouti le groupe après le départ de Dio au début des 80’s, laissant, au final, seul et désemparé Tony Iommi. Jamais le guitariste ne s’en est remis, triste témoin d’un groupe dont la seule évocation du nom faisait rire… Sharon Osbourne aurait mis son grain de sel dans la réalisation de ce produit pour, une nouvelle fois, s’arranger pour que ce soit son seul mari de chanteur qui reste dans l’Histoire que personne n’en serait surpris. D’&illeurs, à qui appartient le nom de Black Sabbath aujourd’hui? Ca fait bien longtemps que Imooi en a perdu la propriété et que les Osbourne se le sont réapproprié…Alors, oui, cette compil est un beau résumé de la première partie de la vie de Black Sabbath, mais non, mille fois non, elle n’a rien d' »ultime » car, quand bien même il en existe une intitulée The Dio years, elle fait l’impasse sur plus de 3 décennies et un  nombre conséquent de chanteurs et de productions de (plus ou moins grande) qualité et ne vient que s’ajouter à tant d’autres compilations identiques (à commencer par We sold our soul for rock’n’roll, paru à la fin des 70’s dont on retrouve ici les 14 chansons…) Musique indispensable, certes, mais c’est bien le seul intérêt de l’objet. A ne conseiller qu’à ceux qui nepossèdent rien du Sab’.

Note: 7,5/10 (10 pour la musique, 5 à peine pour le tracklisting…)

Titre que je retiens: Euh… tous

RIK EMMETT & RESOLUTION 9: Res 9

rik-emmett-2016Hard rock, Canada (Provogue, 2016)

Rik Emmett, pour les amateurs de hard rock classieux, c’est le fondateur, chanteur du mythique trio canadien Triumph qui s’est distingué à la fin des années 70, débuts des années 80. C’est donc avec plaisir que nous le retrouvons accompagné de Resolution 9 (Dave Dunlop à la guitare, Steve Kingsley à la basse et aux claviers, et Paul Delong à la batterie). Il s’adjoint également les services de quelques prestigieux invités que sont James Labrie (Dream Theater), Alex Lifeson (Rush) ou encore Gil Moore et Mike Levine, ses deux anciens complices de Triumph. Emmett nous propose 10 chansons (plus un bonus) de ce hard rock passe partout, sobre et efficace. Stand still, Human race, I sing, donnent le ton, entraînant l’auditeur sur des sentiers aux mélodies efficaces. Le démarrage est dynamique avant de se faire plus bluesy et doux. Un beau triptyque introductif. Simplement, Rik Emmett, rapidement, nous achemine vers des sonorités familières et, si elles sont très agréablement produites, semblent parfois sombrer dans la nostalgie. Une nostalgie toujours teintée de blues, ce blues qui lui est cher et qui nous fait vibrer. Reste que les amateurs de jolies mélodies, de sonorités hard ou AOR prendront leur pied car le gaillard n’a rien perdu de sa voix ni de ses doigts. Et une chose domine ces My cathedral, Heads up, End of the line ou encore le titre bonus, Grand parade, c’est un amour sans faille de la vie et de la musique. Ce Res 9, c’est l’album d’une bande de potes qui se font plaisir. Point.

Note: 7,5/10

Titre que je retiens: End of the line

THE WOUNDED KINGS: Visions in bone

thewoundedkings-2016Doom, Royaume-Uni (Spinefarm, 2016)

Aussi sombres que la pochette qui les renferme, les cinq titres de Visions in bone, cinquième album de Anglais de The Wounded Kings, sont d’une lourdeur sans équivalent. Longs, très (seul un morceau a une durée raisonnable de moins de 5’…), et lourds, largement inspirés par, tiens donc?, un Black Sabbath des premières années, les Beasts, Vultures et autres Bleeding sky proposent des ambiances variées, toujours sombres et, surtout, oppressantes. The Wounded Kings nous replongent allègrement au cœur de ces années de tentatives et de tentations, ces années psychédéliques pendant lesquelles les musiciens osaient explorer, sortir des sentiers battus, à la recherche DU riff ultime. Le chant sombre de Sharie Neyland colle parfaitement à l’ensemble pachydermique voulu par ses comparses. Un album à ne pas recommander en cas de dépression… Il semble cependant que Visions in bone soit le chant du cygne de The Wounded Kings qui a, depuis la sortie de ce disque, décidé de mettre un terme à l’aventure.

Note: 8/10

Titre que je retiens: Vultures