Interview: AFTER US

Un premier Ep sorti il y a quelques mois – Breaking the dark – a quelque peu exposé After Us auprès d’un public ignorant tout de ce groupe issus de… Ben justement, After Us débarque de nulle part ou presque, qui sont-ils? François, l’un des guitaristes du groupe nous raconte l’histoire de la formation: « Nous, on est un bébé Covid (rires)! Ce qu’il s’est passé, l’ancien guitariste qui nous a quittés depuis et Céline  jouaient dans un groupe de reprises mais ils en ont eu un peu marre. J’avais déjà joué avec Céline et elle m’a contacté pour parler de son nouveau projet qu’elle envisageait avec ses guitaristes pour qu’on fasse un truc ensemble. Dans la foulée, on a recruté Jean Philippe, notre batteur en décembre 2019. Juste avant la pandémie… On n’a pas fait beaucoup de répètes… On a ensuite, pendant la pandémie, recruté notre bassiste, Guilhem. On l’a interviewé via Zoom (rires)! Et dernièrement on a été rejoints par Lionel, le nouveau guitariste. » D’accord, mais d’où viennent-ils tous? « On a tous été dans des groupes avant. Quand j’étais jeune, j’étais intermittent du spectacle, je faisait des bals, je donnais des cours, je faisais des sessions d’enregistrements, JP a fait pleins de groupes très différents, Céline a commencé à chanté dans des chorales dès l’âge de 11 ans, Lionel a fait des groupes de reprises de hard rock des années 80, Guilhem a fait partie d’un groupe en région lyonnaise. On a tous de l’expérience sur scène, certains n’en avaient pas en studio, en revanche. Ils ont pu découvrir ça avec l’Ep. Et on a tous des influences très variées, de la pop au punk, en passant par Motörhead, Adèle ou Rihanna. Moi, je suis passé de Capitaine Flame à AC/DC!«  »

La pandémie a ainsi facilité la formation du groupe, semble-t-il… « En fait, on vient tous d’univers différents et le Covid nous a simplement prouvé qu’on était tous motivés. D’autres ont lâché l’affaire, nous, ça nous a donné des méthodes de travail qu’on conserve aujourd’hui encore. Je pense même que ça a renforcé la cohésion du groupe. On s’entend tous super bien, même si ça fait bateau de dire ça. »

Un nouveau groupe qui compose d’entrée de jeu, que recherchait-il? « On voulait composer des chanson puissante avec de vraies mélodies, du pop énergique. De vraies chansons! » Justement, comment François définirait-il la musique de After Us? « C’est du gros rock mélodique avec des influences pop, électro et metal. On se considère comme des chansonniers, on veut raconter des histoires à travers nos chansons, que les gens tapent du pied. Ce qu’on espère, c’est qu’une fois entendue, notre chanson reste dans la tête toute la journée. Le trait d’union, c’est Céline: on pense tous qu’elle a une voix exeptionnelle et un sens de la mélodie imparable. On est tous au service de la chanson, et au service de sa voix aussi. » Concernant le process de composition, le groupe reste assez démocratique. « Les idées originales peuvent venir d’un texte de Céline, d’une idée de mélodie, d’un riff ou d’une progression harmonique. On a beaucoup travaillé par ordinateur, échangé des fichiers. Notre méthode de travail, c’est de pratiquer nos instruments chez nous, de composer chez nous. On s’échange nos idées et quand on se retrouve en studio, on donne les couleurs définitives aux morceaux. Ce ne sont que des chansons d’After Us, on se crédite tous les cinq, sauf pour les textes qui sont de Céline. Elle raconte des choses très personnelles. Get out, c’ets une chanson sur une séparation, Home again parle du plaisir de rentrer chez soi et voir ses gamins. »

S’il y a, comme l’explique François, deux aspects dans les paroles – colère et plaisir – une forme de dualité se retrouve un peu partout dans le groupe: la pochette avec cette double tête (un visage surmonté d’un crane, vie et mort – il approuve), deux couleurs dominantes (noir et rouge) et musicalement de la pop et de l’énervé. « Je suis d’accord à 1000%! La dualité, c’est le bon terme, oui. On veut faire de la musique positive: une chanson comme City lights est mélancolique et pourtant, elle se termine sur une note d’espoir. Home again est hyper positive dès le début. On veut vraiment traviller sur cette image positive. La vie d’un groupe, ce n’est aussi facile aujourd’hui. Ce n’est pas que prendre nos instruments et monter sur scène. » Des projets dans ce sens? « Oui, bien sûr. On a deux objectifs: le premier, enregistrer notre album à la fin de l’année, et aussi de faire des scènes de 45, 50′. On a une quinzaine de morceaux de prêts qui nous serviront. »

Breaking the dark est sorti fin 2019, il y a déjà quelques mois. Un peu de recul permet à François de faire le point sur l’accueil reçu par l’Ep: « On a eu des super retours! On était un peu angoissés à l’idée de proposer un univers musical aussi varié. On est sûrs de ce qu’on fait, mais on n’a jamais été sûrs de la réception de ce disque. Il y a beaucoup de gens qui adorent et ça fait chaud au cœur. On a même des retours de l’étranger, de Finlande, de Suède! Et quand les gens te disent que ça ne sonne pas du tout comme un groupe français, ça fait plaisir. On est super fiers, en fait ! A la base, on est tous amateurs, mais on essaie de faire les choses le plus professionnellement possible. »

Bien qu’il n’y ait sur ce premeir essai que 4 titres, lequel François présenterait-il à quelqu’un qui ne connait pas le groupe pour expliquer ce que fait After Us? « Ouh là! (rires) City lights, parce qu’il y a des grosses guitares, il y a une atmosphère, de l’émotion, et c’est un morceau qui reste dans la tête. »

 

Propos de François recueillis au téléphone le 11 mars