C’est une vraie bonne soirée à laquelle les quelques 200 personnes présentes ont assisté, ce samedi 5 avril à l’Espace Loire de Cléry Saint André. L’association Crick For Zik organisait en effet la quatrième édition du Crick Fest qui avait fait salle comble l’an dernier avec la présence de Sortilège en tête d’affiche. Moins connus bien que largement aussi expérimentés par leurs formations d’avant (Nightmare et Galderia, les (faux) Grenoblois de King Crown, groupe fondé par les frères Jo et David Amore, a été invité à reprendre le flambeau. Si les ventes ont eu un peu de mal à décoller, le public présent a pu et su profiter pleinement de la chaleur des 4 groupes présents ce soir.
Les célébrations commencent cependant backstage puisque KingCrown s’y voit remettre par Mister Khermit himself le Metal Award du meilleur album heavy prog et de la plus belle pochette d’album. Une belle mise en bouche pour le groupe, n’est-il pas?
Remise du Metal Award à KingCrown
B3nzin @Crick Fest 4
Arrivé tôt sur place pour pouvoir interviewer Stratagème et King Cown (entretiens à suivre), je trouve une équipe de bénévoles par monts et par vaux: il n’y a plus d’électricité dans les loges, les prises de courant, réfrigérateurs et chauffe-plats ne fonctionnent plus. Rallonges, recherches de panne (et du téléphone du responsable d’astreinte de la salle…), les équipes en charge vivent un bon moment de stress avant de découvrir, enfin, la cause et de pouvoir tout remettre en fonction.
Les locaux de B3nzin, trio rock bien énervé originaire de Jargeau (on n’y fait pas que des andouillettes!), sont prévus à 19h00 mais accusent un léger retard, la soirée étant introduite par le maitre de cérémonie et organisateur, Christophe Dannacker – par ailleurs guitariste de Prisma, qui nous confirme, déjà, la tenue d’une 5ème édition, le 4 avril 2026, avec, en tête d’affiche, un groupe étranger. Une date déjà enregistrée même sans connaitre les participants qui n’ont, pour l’heure, pas encore signé leur contrat.
B3nzin @Crick Fest 4
B3nzin ne se prend pas la tête et propose avec une plus que chaleureuse simplicité un rock énervé aux guitares qui évoquent AC/DC, aux mélodies bluesy empreintes de Led Zeppelin avec une personnalité propre, pop et rock, qui entraine le public dans son sillage. La bonne humeur est de mise, les gimmicks aussi. Bruno, le chanteur guitariste, grande asperge, joue de sa taille pour prendre des poses et occuper l’espace et la scène autant que possible. Séducteur, ses mots sont clairement destinés à séduire les filles de l’assistance – sans pour autant oublier les amateurs de rock de tous styles.
B3nzin @Crick Fest 4
Ses acolytes suivent clairement le patron, Gigi, le bassiste concentré évoluant sereinement sur les planches armé de son impressionnant instrument soutenu efficacement par le batteur, Clément. Pendant environ 45′, le groupe nous délivre un set carré et précis doublé d’un esprit bon enfant. Une très belle mise en jambes et, sans aucun doute possible, un groupe à revoir.
B3nzin @Crick Fest 4
Prisma @Crick Fest 4
Prisma, c’est l’habitué des lieux… Normal, Chris étant l’organisateur du Crick Fest, il en profite pour faire jouer son groupe. Pendant un peu moins d’une heure, le quintette – qui a vu son ex-claviériste venir à la rescousse pour cette date, le nouveau membre étant indisponible – nous offre un classic hard rock qui séduit et met tout le monde d’accord.
Prisma @Crick Fest 4
Si la setlist se voit écourtée d’un titre (Way of life passe à la trappe sans doute pour rattraper un peu le retard – raté…), Prisma nous offre ce soir deux nouveautés, Stay strong qui ouvre le bal et Masters of game, deux titres nous dévoilant une facette beaucoup plus dure et heavy, une orientation souhaitée par le quintette. On sent, tout au long de leur prestation, les cinq en parfaite harmonie et, comme tout le monde ce soir, heureux d’être là. B3nzin a chauffé la salle, Prisma maintient la température avant de la voir monter d’un autre cran. En attendant, allez les retrouver/découvrir à Paris avec Heartline. Ce sera le samedi 17 mai, au Backstage By The Mill.
Prisma @Crick Fest 4
Stratagème @Crick Fest 4
Les plus anciens d’entre nous se rappellent sans doute de Stratagème, groupe fondé en… 1970 qui a connu plusieurs incarnations avant de disparaitre pour mieux revenir au début des années 2010. Un premier album sous le nom seul de Stratagème (l’histoire complète sera à retrouver sous peu dans l’interview) parait en 2013, et quelques modifications de line-up nous font retrouver le groupe totalement modifié avec un nouvel Ep sous le bras, Endless journey. Et là, papy Gégé (Gérard Motté, bassiste et seul membre fondateur) s’est entouré de fines gâchettes.
Stratagème @Crick Fest 4
Butcho Vukovic, tout d’abord. Le toujours aussi sympathique chanteur prend toujours son pied sur scène. Il ne déroge pas à la règle, sautant, dansant et emportant le public avec lui, communiquant toujours avec simplicité et bienveillance. Il fait même part de son plaisir, et, ce qui est habituellement perçu comme démago pour séduire le public semble ce soir vrai, dit que c’est le meilleur concert que ce line up a donné jusque là. Le partage, échange et plaisir, une recette qui fonctionne à tous les coups!
Stratagème @Crick Fest 4
Cependant, Stratagème aujourd’hui, c’est aussi une paire de guitaristes parfaitement hors du commun, Sébastien Hérault et Marc de Lajoncquière. Et lorsque le talent se double de complicité, le résultat est explosif. Une petite démonstration met tout le monde d’accord: un Eruption (Van Halen) parfaitement exécuté par Sébastien que Maître Eddie n’aurait pas reniée. Ajoutons à cela quelques reprises qui font mouche (Panama (Van Halen), Rebel yell (Billy Idol) et une autre à venir) et mettent tout le monde d’accord, dont la bande de keupons qui pogotent et s’amusent tout au long de la soirée.
Stratagème @Crick Fest 4
Les titres originaux sont évidemment de la partie et Butcho se montre au top de sa forme, vocale et humaine – ah, ce Butcho qui demande au public s’il y a des amateurs de death metal et incite ses compagnons à tenter le coup! Ah, la réaction timide de Patrick Cazu derrière ses fûts et celle de Gégé qui proteste avec un « non, ça, c’est pas Stratagème! Pas du tout! » après un growl du vocaliste qui rappelle son passé punk avant de découvrir le hard rock avec Bon Jovi et de changer de chapelle.
Stratagème @Crick Fest 4
Le concert se termine aussi chaleureusement qu’il avait commencé avec une reprise de Celebration (Kool and the Gang) dans une version rock et électrisée reprise par un public conquis et aux anges. Oui, la température a quelque peu grimpé et la suite est tout aussi prometteuse.
Stratagème @Crick Fest 4
King Crown @Crick Fest 4
Après une interview quelque peu… remuante suivie d’une rapide session photos en tenue de scène, King Crown se voit introduire par Christophe. Les cinq investissent donc les lieux et, dès Magic stone, prennent le public à la gorge pour ne jamais relâcher la pression.
King Crown @Crick Fest 4
Les frères Amore ont vraiment fait le bon choix en s’entourant d’une équipe tout aussi jeune qu’expérimentée. LE résultat, c’est un concert explosif et jovial (cet échange entre Jo et un membre du public qui l’interpèle avec un « allez, tonton, oui c’est toi, tonton! » qui fait bien marrer le chanteur) de bout en bout.
King Crown @Crick Fest 4
Là encore, la communication avec le public est aisée et, même si l’horaire a poussé ceux venus en famille à aller coucher les petits, chaleureuse. On sent les musiciens parfaitement en phase – les guitaristes sont les meilleurs amis du monde, c’est clair. Pendant une heure trente, King Crown sape et met tout les présents d’accord. Et après le rappel, la fête continue!
King Crown @Crick Fest 4
L’énergie débordante se transforme à la fin du set en une invasion justifiée du stand de merch. Achats, photos, autographes, tout y passe pour mettre un terme à cette superbe soirée. On vous l’a dit? On remet ça l’an prochain, le 4 avril 2026, avec un groupe étranger en tête d’affiche. Qui? On le saura plus tard.
King Crown @Crick Fest 4
King Crown @Crick Fest 4
Merci à Christophe Dannacker et toute l’équipe de l’asso Crick For Zik, aux bénévoles et aux équipes de sécu de rendre ce genre de soirée possible.
Ce soir, étonnamment, c’est un Trianon en petite configuration qui accueille l’une des formations qui a fait une partie de l’histoire du Heavy Metal américain. Queensrÿche sillonne cette année les routes pour célébrer ses tout débuts en proposant des concerts axés, hors rappels, sur ses deux premiers méfaits discographiques, l’Ep autonommé et l’album The Warning. Ne sont-ce donc que les nostalgiques d’une époque révolue qui ont fait le déplacement? En aurait-il été (ou en sera-t-il) autrement si la tournée avait été centrée sur les deux albums phares du groupe, Operation: Mindcrime et Empire? Le second balcon fermé permet cependant à la salle de sembler suffisamment pleine malgré un pit photo inhabituellement large.
NIGHT DEMON, Le Trianon, Paris
Nous avions pu découvrir la première partie il y a maintenant à peine plus de 5 ans dans la salle voisine de l’Élysée Montmartre. Night Demon ouvrait alors pour une autre légende, les Allemands d’Accept, et avait fait forte impression. Ce soir, le trio américain dispose de 45 minutes pendant lesquelles il assène au public, très réceptif, son heavy metal traditionnel et varié.
NIGHT DEMON, Le Trianon, Paris
Traditionnel car on reconnait aisément l’influence de la vague NWOBHM ainsi que celle américaine du heavy/thrash naissant. Varié aussi car Night Demon sait jouer sur les tempi et propose des ambiances différentes au public. Dans sa manière de chanter, Jarvis Leatherby, bassiste fondateur du groupe, m’évoque par instants Pete Franklin (Chariot, Deeds) et sa complicité avec Armand John Lizzy (guitare) rappelle – leurs Flying V y sont pour beaucoup – la folie douce des frères Gallagher (John et Mark, ceux de Raven, pas les autres…) Une folie qu’on aurait souhaité plus intense et constante, le set souffrant malheureusement de quelques longueurs.
NIGHT DEMON, Le Trianon, Paris
Malgré cela, le concert reste carré, et les artifices efficaces – les jets de fumée qui enveloppent les musiciens font toujours effet! – même si on rigole un peu à l’approche de leur mascotte qui vient triquer avec le public sur le titre Night Demon. Une mascotte qui semble très hésitante et maladroite… On regrette seulement le peu de communication avec le public. Ce n’est qu’à la fin du set que Jarvis interpelle la foule, faisant part de son étonnement face à ce pit photo ridiculement large « et il n’y a même pas un agent de sécu devant! Vous voulez venir, approchez, allez! » mais personne n’ose franchir les barrières. Un concert sympathique sans toutefois être mémorable.
NIGHT DEMON, Le Trianon, Paris
QUEENSRYCHE, Le Trianon, Paris
Les fans présents le savent: ce soir, Queensrÿche célèbre ses deux premières productions discographiques, plus que quadra avec son Ep paru en 1983 et un premier album, The Warning, paru l’année suivante. Pas de surprises donc en ce qui concerne la setlist, les 4 et 9 titres originaux étant interprétés dans le même ordre.
QUEENSRYCHE, Le Trianon, Paris
Si du groupe d’origine il ne reste que Michael Wilton (guitare) et Eddie Jackson (basse), les fans ont depuis longtemps fait connaissance avec Todd La Torre, vocaliste plus que digne remplaçant de Geoff Tate qui semble être destiné à ne jamais revenir dans le giron du Rÿche… N’empêche, lorsque la salle se retrouve plongée dans le noir, la petite foule accueille avec enthousiasme ses héros du soir.
QUEENSRYCHE, Le Trianon, Paris
Concentrés, les gars de Seattle enchaine avec un plaisir réel et concentré les 4 morceaux du légendaire Ep avant de, déjà, tous quitter la scène. Bientôt, une sirène retentit annonçant, sous des lumières vertes et jaunes, le lancement de Warning et du reste de l’album. Là encore, Todd La Torre semble peu enclin à communiquer avec le public, exception faite d’un timide « thank you » et d’un discret « All right« .
QUEENSRYCHE, Le Trianon, Paris
Ce n’est qu’après NM156, dont le batteur achève l’interprétation à la John Bonham (comprenez « en martelant ses cymbales de ses poings ») que le chanteur prend enfin un peu de temps pour s’adresser au public, rappelant que cela fait 5 ans que le groupe n’a pas joué à Paris (en 2019, les Américains n’ont dû se contenter que d’un Petit Bain… mais c’était après une absence de 15 ans!) demandant au public combien de personnes n’avaient pas encore vu Queensrÿche (une grande majorité), remerciant Night Demon et expliquant le concept de cette tournée.
QUEENSRYCHE, Le Trianon, Paris
« Ceux qui connaissent l’album savent donc quel est le prochain titre… » Take hold of the flame annonce ainsi l’entame du dernier tiers du concert qui souffre d’une légère baisse de rythme. Certains morceaux ont forcément moins marqué le temps et passent un peu plus difficilement mais c’est sans compter sur un rappel aux petits oignons.
QUEENSRYCHE, Le Trianon, Paris
Les plus curieux avaient pu jeter un oeil sur la setlist des soirées précédents, que ce soir Queesrÿche a quelque peu modifiée. Pensez donc, un bonheur que de pouvoir écouter Walk in the shadows (Rage for order, 1986), Jet city woman et Empire (Empire, 1990) et Eyes of a stranger (Operation: Mindcrime, 1988), et le public ne s’y trompe pas. Queensrÿche, s’il s’est montré professionnel et concentré, a offert un concert comme on en souhaite encore beaucoup. Une très belle soirée!
QUEENSRYCHE, Le Trianon, Paris
Merci à Olivier Garnier (Replica promotion) et Live Nation France d’avoir rendu ce report possible.
J’avais pris un tel pied lors de leur concert de l’an dernier dans une grange réaménagée à Talcy (41), que je ne pouvais rater le passage de Robert Jon &The Wreck au Trabendo (malgré la présence au Zénith voisin d’un autre groupe que j’adore…) La file s’allonge sur le chemin qui mène à la petite salle et visiblement, il y aura du monde.
Fat Jeff
La mise en jambe est assurée par un certain Fat Jeff, un One man blues band. Le gaillard s’installe sur un tabouret, attrape sa guitare et pose le pied sur la pédale de sa grosse caisse. Ainsi préparé, il entame une jolie demi-heure de ce blues chaleureux et intemporel.
Le public, qui semble découvrir Fat Jeff, est attentif et séduit par cette voix rocailleuse et l’entrain du musicien qui, en fin de set, se lève, permettant enfin au public le plus éloigné de voir un peu plus que sa tête! Une bien jolie découverte. Il semble heureux d’être-là, d’autant plus qu’il s’agit de sa première prestation à Paris. Alors ouvrir pour Robert Jon le motive d’autant plus. Après son set, il ne manquera d’ailleurs pas une miette de celui des Américains…
Fatt Jeff
La foule est dense lorsque Robert Jon & The Wreck arrive sur scène. Dès les premières mesures de Hold on, le ton est donné. Le blues rock teinté sudiste fait mouche, et Henry James prend rapidement le public à la gorge avec un premier solo. Si Robert Jon est en voix, il ne se risque pas à l’exercice du solo qu’il laisse volontiers à son complice de 6 cordes.
Robert Jon & The Wreck
Chacun est à sa place sur cette scène pas très grande – Andrew Espantaman est tout au fond derrière sa batterie, Jake Abernathie, désormais parfaitement intégré, tranquillement assis derrière ses claviers, soutenu par le bassiste aux éternelles lunettes noires, Warren Murrel – et transforme chaque chanson en un moment de partage généreux.
Robert Jon & The Wreck
Croisement naturel (spirituellement, s’entend!) entre Jimi Hendrix, Richie Blackmore et Uli Jon Roth, Henry James ne cesse d’épater par ses interventions plus brillantes et lumineuses les unes que les autres. Un jour viendra où son talent explosera vraiment, mais pour l’heure, contentons nous de nous pâmer en écoutant chacune de ses notes, irréprochablement jouées.
Robert Jon & The Wreck
Si Red moon rising, le dernier album, est naturellement à la fête avec 5 extraits (Hold on, Rager, le morceau titre, Life between the lines et Ballad of a broken heated man), Glory bound et Last light on the highway sont également représentés avec 3 morceaux chacun, tandis que Ride into the light et le premier album autonommé le sont avec une chanson chacun.
Robert Jon & The Wreck
Si on les apprécie sur album, on se rend vite compte que le Blame it on the whiskey, Bring me back home again ou Oh Miss Carolina et Do you remember – ces deux derniers venant presque clore le concert – sont d’une redoutable efficacité sur scène. Le groupe ne laisse d’ailleurs pas un instant de répit au public avec qui la communication est fréquente et aisée, Robert Jon toujours plaqué sous son Stetson souriant et chaleureux.
Robert Jon & The Wreck
Après s’être fait désiré quelques courts instant, RJTW nous offre un seul et unique titre en rappel. Mais quel titre! Un Cold night allongé à l’envi qui se termine sur un duel dantesque, un dialogue fin et racé entre la guitare de Henry et les claviers de Jake qui viennent se taquiner, se répondre et se défier. Un bon quart d’heure de bonheur pour mettre un terme à ce superbe concert. Prochaine étape: le Trianon?
Robert Jon & The Wreck
Merci à Sabrina Cohen-Aiello et Veryshow d’avoir rendu ce report possible.
The Dead Daisies continue son ascension et c’est ce soir à l’Élysée Montmartre que le gang protéiforme de David Lowy pose ses flightcases. Il y a cependant un grand absent, puisque Doug Aldrich a dû renoncer à cette tournée européenne pour subir des soins à la suite de la découverte d’un cancer de la gorge, heureusement traitable. C’est donc plein de pensées positives pour son rétablissement que nous assisterons ce soir à une nouvelle formule de TDD puisque Doug a été remplacé au pied levé par son complice au sein de Whitesnake, Reb Beach.
Mike Tramp @Élysée Montmartre, Paris
Voici bien longtemps que je n’ai vu Mike Tramp sur scène. Le Danois revient ce soir en duo pour continuer de donner vie à White Lion. Accompagné de Markus Mann à la seconde guitare, le chanteur se montre toujours aussi jovial et, le temps de 25 petites minutes, nous offre un bond dans son glorieux passé.
Mike Tramp @Élysée Montmartre, Paris
Living on the edge lance les débats et le public, aux âges variés mais principalement composé de jeunes quinquas/sexagénaires, accompagne avec bonheur Mike dans ses réinterprétations de certains classiques du lion blanc.
Mike Tramp @Élysée Montmartre, Paris
Il communique facilement et avec humour, se rappelant de ses venues parisiennes autant avec White Lion que Freak Of Nature ou en solo. Oui, il a encore de la mémoire, comme il le précise. La version de Little fighter – qui traite du sabotage du Rainbow warrior, vaisseau amiral de Greenpeace coulé par les services secrets français – donnerait envie de hurler Free Paul Watson tant le thème est d’actualité…
Mike Tramp @Élysée Montmartre, Paris
On fini avec les beaux sentiments de Tell me et une version sans doute moins « prise aux tripes » de When the childre cry qui, elle aussi est d’une cruelle et affligeante actualité comme le rappelle le chanteur: « j’ai écrit cette chanson il y a plus de 30 ans. Je ne pensais pas que le monde serait encore un tel sac à merde »… Une version épurée pour une première partie soft. La suite va rebattre les cartes.
Mike Tramp @Élysée Montmartre, Paris
Beasto Blanco @Élysée Montmartre, Paris
Avec Beasto Blanco, on change littéralement de registre. Once a Coop, always a Coop pourrait-on même penser puisque le groupe formé en 2012 compte en son sein rien moins que Chuck Garric bassiste de Alice Cooper et ici guitariste et chanteur, et Calico Cooper, la fille de Vincent Furnier, également infirmière SM et tortionaire d’Alice Cooper et ici chanteuse horrifique et sexy. Autant dire que ces deux-là auront été très présents en France en 2024, mais ils viennent pour assurer la promotion de Kinetica, dernier album en date du groupe.
Beasto Blanco @Élysée Montmartre, Paris
La voix rocailleuse de Chuck, son sourire sadique, le jeu de scène de Calico, l’esprit musical en général, tout le décorum shock rock évoque l’univers cooperien. Les autres musiciens tiennent la structure de l’ensemble mais force est de reconnaitre qu’en simple tenue de rockeur, les regards sont plus centrés sur les deux vocalistes qui font le show.
Beasto Blanco @Élysée Montmartre, Paris
A mi-parcours, d’ailleurs, et sans réelle surprise, Beasto Blanco se frotte à Feed my Frankenstein, rappelant ainsi, s’il en était besoin, certaines origines de ses membres. Le public connait et reprend en choeur le refrain et les « oh, ouhoh » toujours efficace.
Beasto Blanco @Élysée Montmartre, Paris
Ce n’est qu’ensuite que Calico s’arme d’une batte cloutée et vien menacer chaque musicien en faisant tourner son instrument, le frappant au sol… Pas vraiment envie de contredire la donzelle à ce moment-là tant elle a l’air d’en vouloir à tout le monde.
Beasto Blanco @Élysée Montmartre, Paris
Avant de clore ce show calibré à l’américaine, et dans l’ensemble efficace et plaisant, Chuck invite le public à hurler avec lui une série de « We are Beasto Blanco » fédérateurs; Un set sans réelle surprise, cependant exécuté avec l’efficacité que requiert le genre.
Beasto Blanco @Élysée Montmartre, Paris
The Dead Daisies @Élysée Montmartre, Paris
The Dead Daisies live, c’est toujours la garantie de passer un bon et chaleureux moment de rock. Ce soir confirme la règle dès l’arrivée sur la nouveauté Light ’em up, extrait de l’album du même nom. Derrière sa tignasse, John Corabi rugit comme un lion, et David Lowy, capitaine du navire, est en pleine forme.
The Dead Daisies @Élysée Montmartre, Paris
Naturellement, les regards se tournent vers Reb Beach qui, sur le tronçon européen de la tournée, remplace Doug Aldrich. Le choix de l’ex-Winger et ex-Whitesnake semble évident tant le gaillard est à l’aise et donc à sa place au sein du groupe. En même temps, il se retrouve avec son complice de Whitesnake, le bassiste Michael Devin qui, lui aussi et malgré un certaine discrétion, a totalement trouvé sa place dans le groupe même s’il est difficile de faire oublier un certain Mendoza et sa complicité avec Corabi.
The Dead Daisies @Élysée Montmartre, Paris
Les titres défilent tous aussi efficaces, TDD puisant principalement dans la période Corabi qui, c’est une évidence, Born to fly mis à part, est bien plus taillée pour la scène que les extraits de la période Glenn Hughes (Unspoken, Bustle and flow).
The Dead Daisies @Élysée Montmartre, Paris
Tommy Clufetos nous offre un intense solo de batterie qui, malheureusement, nécessite l’intervention de son technicien à 3 reprises! Ce qui ne semble pas perturber le batteur plus que ça qui, debout, frappe ses toms avec énergie et entrain. Le seul hic, à ce stade du concert, est cette désagréable impression qu’un technicien s’est endormi sur la machine à fumée tant la scène et les musiciens sont derrière un voile gris
The Dead Daisies @Élysée Montmartre, Paris
Malgré une discographie désormais plus que bien fournie qui permettrait au groupe de ne proposer que ses compostions, The Dead Daisies a toujours aimé les reprises et nous en offre ce soir un beau panel, titres qui sont devenus des incontournables du groupe (on a même eu droit à Bitch, des Rolling Stones en guise de pré-intro).
The Dead Daisies @Élysée Montmartre, Paris
Présenté comme telle, Corabi demandant si « c’est OK qu’on joue une autre nouvelle chanson?« , on commence avec le superbe Take a long line de The Angels/Angel City et ses éclairages multicolore dignes de Pink Floyd. Vient ensuite la présentation des musiciens, avec mini reprise en guise d’identité: David Lowy « qui a eu l’idée de monter ce groupe il y a 13 ans » (Dirty deeds done dirt cheap, AC/DC), Tommy Clufetos, « celui qui crève les peaux de batterie, surnommé le Motor City Maniac » (Seven nation army, The White Stripes), Michael Devin « que vous connaissez au sein de Witesnake, avec qui on a vraiment partagé une femme… C’était sa barbe, ma barbe, sa barbe à elle! » (Children of the grave, Black Sabbath)… Puis il annonce: « vous l’avez remarqué, quelqu’un manque » et il nous donne des nouvelles de Doug « qui se porte très bien » avant de présenter son remplaçant, Reb Beach très acclamé (Living after midnight, Judas Priest). C’est ensuite David Lowy qui présente simplement John Corabi sur fond de Join together (The Who).
The Dead Daisies @Élysée Montmartre, Paris
Avant d’entamer la dernière partie du concert, TDD nous offre une reprise blues, une version très électrifiée de I’m ready de Muddy Waters pour continuer avec l’incontournable Fortunate son (Creedence Clearwater Revival). On sent la fin du show approcher lorsque Jon Corabi nous invite à voyager. Destination? Une seule possible, Mexico et ses éclairages vert et rouge qui précède Midnight Moses (The Sensational Aex Harvey Band) avant que TDD ne quitte la scène.
The Dead Daisies @Élysée Montmartre, Paris
Fut une époque où le groupe ne s’encombrait pas de rappel… Mais le passage semble obligatoire, alors les 5 reviennent rapidement pour clore avec le toujours d’actualité Long way to go suivi de Helker skelter (The Beatles). Ce soir, The Dead Daisies a une nouvelle fois su séduire le public par un concert plus que chaleureux (bien que voilé…) Si on ne peut que regretter le manque d’affluence, le public présent ressort comme toujours ravi. Une vraie valeur sure et une vraie bonne soirée aussi.
The Dead Daisies @Élysée Montmartre, Paris
Merci à Olivier Garnier et Base Productions d’avoir rendu ce live report possible.
Quoiqu’on en pense ou en dise, quand on veut écouter en live la musique d’artistes ou de groupes qui ont disparu ou simplement décidé de mettre un vrai terme à leur carrière, assister au concert de tribute bands est un palliatif plus qu’appréciable. Parce que quand c’est bien fait, que ça ne dénature pas l’esprit originel du groupe, l’hommage est bien réel. Alors ce soir, direction le Zénith d’Orléans pour aller voir et écouter The Dire Straits Experience. Un Zénith, comme souvent pour ce genre de concert, en petite configuration puisque ce sont environ 2.000 spectateurs qui sont attendus ce soir.
Gaëlle Buswel @Zénith Orléans
En première partie, je découvre, seule en scène, Gaëlle Buswel qui s’empare de sa guitare, s’installe sur son tabouret et, déjà, armée d’un simple et éclatant sourire, harangue le public avec un direct « ça va, Orléans? » Tout au long de son set – bien trop court au final – la jeune femme va démontrer plus que son talent avec des titres folks et reprises rock.
Gaëlle Buswel @Zénith Orléans
Persuadée que le public connait son second titre, elle entame Cryin‘ (Aerosmith) avec sa seule guitare comme amie. Et clairement, elle fait le job. Non seulement musicalement – ils sont, d’habitude 5 sur scène, rappelle-t-elle (NdMP: le bon côté, c’est que ça fait des économies en factures d’hôtels, non?) – mais aussi en matière de relations publiques puisque tout est sujet à séduire les quelques 2.000 spectateurs présents ce soir.
Gaëlle Buswel @Zénith Orléans
Après avoir invitée son amie Aymen (qui a déjà participé, précise-t-elle, à deux tournées de la tête d’affiche) à la rejoindre le temps d’une chanson, une reprise de What’s going on (4 non blondes) Gaëlle Buswel conclu son set avec un exceptionnel gospel après avoir demandé au public, qu’elle va constamment chercher et solliciter, de « faire trembler le Zénith » . Lâchant sa guitare, debout, elle invite le public à taper des mains et chanter alors qu’en contre-temps elle tape du pied sur une peau de batterie donnant ainsi un effet proche d’un certain We will rock you. Exceptionnel moment de partage avant que la jeune femme (qui a notamment ouvert avec son groupe pour ZZ Top a Paris en 2019) ne quitte, trop tôt, la scène. Pour moi, Gaëlle Buswel fut une superbe découverte que j’espère revoir bientôt.
Gaëlle Buswel @Zénith Orléans
Il n’est pas encore 21 heures lorsque le Zénith est replongé dans le noir. The Dire Straits Experience est un projet qui a vu le jour sous l’impulsion de Chris White, saxophoniste – et plus encore – ayant rejoint le groupe de Mark Knopfler en 1986 pour l’album Brothers in arms et a accompagné le Dire Straits originel quelques années durant et souhaite perpétuer l’héritage de ce groupe incontournable ayant cessé ses activités en 1995.
The Dire Straits Experience @Zénith, Orléans
Ce soir, pendant un peu plus de deux heures, The Dire Straits Experience va combler un public autant fin connaisseur que simplement amateur qui attend les hits incontournables. Et là, on est servis, car des incontournables, il y en a, à commencer par Telegraph road qui lance superbement ce concert sobre et efficace tout à la fois avec force éclairs et tonnerre.
The Dire Straits Experience @Zénith, Orléans
La musique, quand elle est aussi bien interprétée, se suffit à elle même. Il n’y a pas d’artifices ni de décor, seuls les éclairages, superbes, viennent illustrer les chansons. Chris White a, comme il le dira à la fin du concert, trouvé une perle en la personne de Terence Reis qui tient le role de Mark Knopfler. « Jamais je ne pensais pouvoir un jour travailler avec quelqu’un qui ait la moitié du talent de Mark, et l’ai découvert Terence qui m’a prouvé le contraire« . Car, oui, sans pour autant égaler Knopfler, Reis parvient à convaincre par un jeu de guitare et un chant ultra fidèles à l’original.
The Dire Straits Experience @Zénith, Orléans
Si ces deux-là attirent tous les regards et les oreilles, ils sont superbement entourés du second guitariste, Richard Barrett, de deux claviers, John Maul et Michael Bramwell, du discret Yoyo Buys à la basse et du batteur Luke Naimi.
The Dire Straits Experience @Zénith, Orléans
Le public, assis, est sur sa réserve jusqu’à l’arrivée de Walk of life qui voit deux ou trois personnes quitter leur siège pour danser dans les travées. Et retourner s’assoir sagement dès la fin du titre laissant Romeo and Juliet continuer plus tranquillement. Si le public reste attentif sur The man’s too strong, il se réveille sur le final explosif de Private investigations mondialement connu.
The Dire Straits Experience @Zénith, Orléans
On retrouve un quatuor, tel que le fut Dire Straits à ses débuts, sur Wild west end et le moins connu Lady writer avant que le groupe ne se retrouve une nouvelle fois au complet pour entamer le final du concert avec Ride across the river suivi du très rock 60’s et ultra festif Two young lovers.
The Dire Straits Experience @Zénith, Orléans
Place au tiercé gagnant qui verra ensuite DSE quitter la scène, On every street, Brothers in arms et Sultans of swing qui voient, enfin, une grande partie du public se lever et rejoindre la fosse pour acclamer les héros du soir, présentés un à un par Chris White qui rappelle, non sans humour, que le groupe a récemment donné des concerts en Australie, en Nouvelle Zélande et même à Tahiti, précisant, sourire en coin, que « il faut bien que quelqu’un s’y colle, non? ».
The Dire Straits Experience @Zénith, Orléans
Mais il manque l’indispensable, l’incontournable hit qui fit mondialement exploser Dire Straits au milieu des années 80, qui permit, grâce (dans une moindre mesure, convenons en) à la participation de Sting, et au soutien plus que massif de MTV, à Knopfler et les siens de définitivement faire tomber les USA. Alors, après quelques courtes minutes d’absence, DSE offre Money for nothing avec une bonne part de liberté fun prise sur les paroles, suivi de l’instrumental Going home: theme of the local hero.
The Dire Straits Experience @Zénith, Orléans
Ce soir, The Dire Straits Experience a plus que fait le job. Je l’ai écrit, je réitère: même s’il ne s’agit « que » d’un tribute band, quand on souhaite écouter la musique d’un groupe disparu, qu’on ne pourra jamais voir en concert, des formations comme celles-ci sont un parfait substitut. Ce n’est pas et ne sera jamais l’original, mais en fermant les yeux, on s’y croirait. Alors ne boudons pas notre plaisir et sachons profiter aussi de ces moments de communion que nous offrent des musiciens de haut vol comme a su le faire ce soir The Dire Straits Experience.
The Dire Straits Experience @Zénith, Orléans
Merci à Oona et Gérard Drouot Production d’avoir rendu ce report possible
Ce n’est pas sans une certaine forme de curiosité que j’arrive ce soir à l’Olympia. Voici en effet plusieurs jours que je me demande quelle sera l’ambiance de ce soir, lendemain d’élections présidentielles américaine à hauts risques, entre un Ayron Jones clairement partisan démocrate avec qui il est facile de parler politique, et des Black Stone Cherry originaire du Kentucky, un Etat du Sud clairement républicain avec qui aborder politique le sujet nous fut, il y a quelques années, clairement interdit… Certains diront que la musique n’a rien à voir avec la politique, que le rock reste de l’entertainement, il n’empêche que, si on est ici pour s’amuser, l’Histoire des USA vient de basculer. Alors concentrons nous plutôt sur cet entertainement si cher à tous les Américains, quel que soit leur bord.
Storm Orchestra @Paris,Olympia
Récemment ajouté à cette affiche, le trio parisien de Storm Orchestra a l’honneur de lancer les festivités de ce soir. Malheureusement, c’est devant un parterre encore assez vide que le trio monte sur scène sans une seconde se laisser démotiver. Bien au contraire, pour eux, comme me le dira plus tard Maxime Goudard, le chanteur guitariste, c’est un tel plaisir pour eux que de jouer sur cette scène mythique que leur envie d’impressionner est palpable.
Storm Orchestra @Paris,Olympia
Pas un instant, pas une seconde sans un forme de débauche d’énergie malgré un rock varié, à la fois racé et rentre dedans. Ne disposant que d’une petite vingtaine de minutes, à peine le temps de 5 titres, Storm Orchestra a su séduire le public et continuera son travail rapidement après sa prestation en arpentant couloir et bar de l’Olympia allant à la rencontre de chaque fan qui interpelle les musiciens. Un beau début.
Storm Orchestra @Paris,Olympia
Ayron JONES @Paris,Olympia
C’est toujours aussi nonchalant qu’Ayron Jones arrive sur scène. Le sourire qu’il affiche en dit long sur sa satisfaction d’être ici ce soir. Car en quelques années à peine, depuis 2021, le gaillard et son groupe construise une belle histoire d’amour avec la France et Paris. On commence à ne plus compter les concerts donnés dans l’Hexagone, et rien qu’à Paris, Ayron Jones est passé du New Morning en 2021 à la Cigale (22), l’Elysée Montmartre (23, où Matthew Jacquette, son guitariste, avait été exceptionnellement remplacé par son technicien guitare) avant d’investir, en co-headliner, ce légendaire Olympia.
Ayron JONES @Paris,Olympia
Bob Lovelace, quant à lui, est déjà monté sur ressorts, montrant à qui veux bien comprendre le message son t-shirt annonçant qu’il est grand père. C’est tout frais, apprendrons nous plus tard, frais du jour, même. De son côté, Matthew commence son opération charme en dégainant sourire ravageur sur pose langoureuse. Car oui, les quatre – seul le batteur reste plus discret derrière son kit et ses « shades » – ses lunettes de soleil comme les appellent les Américains – sont heureux et le font savoir tout au long de leur prestation.
Ayron JONES @Paris,Olympia
Les désormais classiques d’Ayron Jones sont naturellement de la partie ce soir. Boys from the pudget sound ouvre le bal, suivi de On two feet I stand et d’un Supercharged explosif. Bob court partout, saute comme un beau diable, et, tout comme le charmeur Matt, vient taquiner Ayron de temps à autres. La complicité entre ces trois là est plus que palpable et, hors micro, Ayron se montre quelque plus exubérant que d’habitude
Ayron JONES @Paris,Olympia
On retrouve au cours du show Emily, Filthy ou encore My America ainsi que quelques titres moins souvent joués, comme The title ou Strawman, deux titres issus de son dernier opus en date, Chronicles of the kid (2023). On nous avait annoncé un set rendant hommage à Jimi Hendrix – le groupe est, comme le légendaire guitariste, originaire de Seattle – et, enfin… arrive Hey Joe, suivi de Fire. Deux petits titres, c’est un peu court comme hommage, mais ils passent franchement le cap avant que Jones ne termine son concert, comme très souvent, avec Mercy et Take me away. Et si le concert se termine (avec quelques minutes d’avance sur ce qui avait été annoncé), le show, lui, est loin d’être terminé. Car…
Ayron JONES @Paris,Olympia
Changement de plateau oblige, la désormais belle foule présente (ok, on a souvent vu l’Olympia plus rempli, on circule sans encombre) se dirige vers le bar et les wc, et continue de croiser les gars de Storm Orchestra qui discutent et serrent des mains. Une petite demi heure plus tard, retour vers le pit photo pour nous retrouver « interdits d’accès » par la sécu… temporairement, car Matt Jaquette revient des coulisses, album et goodies à la main, et, une fois remis ces objets à leur(s) propriétaire(s), décide de serrer toutes les mains qui se tendent (ou pas!), de faire des selfies avec le public, aller et retour. Capital sympathie exponentiel!
Ayron JONES @Paris,Olympia
BLACK STONE CHERRY @Paris,Olympia
Ce n’est que lorsque sonne Hells bells d’AC/DC qui annonce l’arrivée sur scène de Black Stone Cherry que Matt quitte la fosse (après s’être fait interpeller par une toute jeune spectatrice qu’il prend dans ses bras le temps que papa immortalise l’instant) et que la première vague de photographes est invitée à prendre place. BSC prend le public à la gorge dès le premier titre, l’explosif et fédérateur Me and Mary-Jane. Il ne faut que quelques secondes à Steve Jewell pour démontrer qu’il a désormais parfaitement intégré le groupe et l’on ne peut que constater sa complicité parfaite avec Ben Wells, l’un et l’autre occupant chaque centimètre carré de la scène. Chris Robertson est également très en forme, tant vocalement que physiquement. On sent que la famille est de nouveau réunie.
BLACK STONE CHERRY @Paris,Olympia
Si la base de la musique des gars du Kentucky est sudiste (le très ZZ Topien Burnin‘ est là pour le rappeler), ils ont depuis deux ou trois albums un propos un peu plus heavy, ce qui permet d’apporter une variété bienvenue tout au long de ce concert dont on constate que non seulement chaque album est visité mais que chaque titre est illustré, dans les éclairages, par un thème différent.
BLACK STONE CHERRY @Paris,Olympia
Blind man… C’est sans doute le seul moment de cette soirée qui m’ait rappelé mon interrogation d’avant concert car les paroles du refrain (« the darkest times ain’t always at night« ) ont en moi un écho différent. Mais ce n’est pas le propos du jour et, après Nervous, c’est Ben Wells qui prend la parole pour évoquer ses souvenirs de concerts parisiens depuis une vingtaine d’années, le groupe passant de petits clubs (la petite Boule noire, la Maroquinerie, le Cabaret Sauvage) avant de se retrouver ici. Dingue ce que cette salle peut faire effet au musiciens et artistes du monde!
BLACK STONE CHERRY @Paris,Olympia
Like I roll marque un temps plus calme avant que ne vienne gronder le tonner de l’impressionnant solo de batterie de John Fred Young au cours de Cheaper to drink alone qui voit les autres musiciens s’offrir une pause avant de revenir terminer ce titre sur lequel Robertson démontre quel grand guitariste – et beaucoup trop sous-estimé – il est.
BLACK STONE CHERRY @Paris,Olympia
Interlude: Pendant ce temps, dans le hall, une foule entoure un Ayron Jones venu, luis aussi, assurer le service après vente… Une horde de ce qu’on pourrait appeler des groupies, accompagner de quelques gars (on ne parlera pas ici de parité!) l’entoure, se colle à lui pour une, deux trois photos, chacune cherchant la place qui lui sera la plus favorable (l’une d’elle pose carrément son menton sur la tête d’Ayron), le chanteur se prêtant avec plaisir à ce jeu.Le temps de saluer Ayron (simplement, hein, pas en mode groupie, on a échangé à plusieurs reprises) et retour en salle
BLACK STONE CHERRY @Paris,Olympia
Après In my blood et When the pain comes, dernier extrait de leur plus récent album, Screamin’ at the sky, White trash millionnaire annonce l’approche de la fin du concert. Le bouquet final est toujours aussi efficace avec Blame it on the boom boom et Lonely train, chanson qui voit Robertson et Jewell s’échanger leurs instruments. Exit stage left avant de revenir pour un unique rappel, et comme d’habitude c’est Peace is free qui met un terme au concert. Après un Hellfest un peu confus (à cause du snakepit de Metallica), le concert de ce soir nous a simplement montré un groupe en pleine forme et qui sait offrir à son public ce qu’il demande: un moment simplement rock n roll. Top soirée!
BLACK STONE CHERRY @Paris,Olympia
Merci à Olivier Garnier et Gérard Drouot Production d’avoir rendu ce report possible
C’est un Trianon quelque peu vide qui accueille ce soir Duff McKagan. La faute sans doute à un manque de communication dont le résultat est une salle correctement remplie mais sans plus. Le second balcon est d’ailleurs fermé ce soir. Mais le public présent a bien fait de venir car, au delà de célébrer le dernier album solo du bassiste de Guns n’ Roses, il découvre un groupe plus que prometteur.
JAMES AND THE COLD GUN
James and the Cold Gun (hasard du nom pour qui ouvre pour le bassiste des Guns?) est chargé de chauffer le public. On découvre un groupe rock direct, simple et sans fioriture, visiblement heureux d’être là. Très à l’aise, le chanteur communique beaucoup avec le public, l’informant qu’il s’agit ce soir de la toute première halte française du groupe originaire du Pays de Galles, encourageant la petite foule à hurler pour Duff McKagan…
JAMES AND THE COLD GUN
Pendant une demi heure, les deux James – Joseph et Biss, mais lequel chante reste un mystère… – et leur comparses délivrent un set carré et efficace à un public réceptif. Une bonne dose d’humour et d’autodérision (le chanteur parle de son français – « certains étaient ici pour le soundcheck? J’ai tenté quelques mots de français mais je me suis complètement planté! » – et préfère tendre le micro à son batteur avant de conclure avec une nouvelle salve d’encouragement pour la tête d’affiche. Une bien jolie découverte, en somme.
JAMES AND THE COLD GUN
C’est avec une dizaine de minutes d’avance que Duff McKagan et sa troupe investissent la scène du Trianon. Costume trois pièces, caché derrière ses lunettes de soleil, armé d’une guitare acoustique, Duff nous propose ce soir un concert qui se divise en deux parties distinctes: une soft et folk l’autre, plus courte, plus foncièrement rock.
DUFF McKAGAN
Le concert débute sous le signe de la tendresse aux accents country (Forgiveness) et folk dylanien (Chip away, This is the song). Le gunner fait honneur à son dernier album solo en date (Lighthouse) avec pas moins de 10 titres interprétés mais n’oublie pas Tenderness (5 extraits).
DUFF McKAGAN
Duff est, lui aussi, en forme et de bonne humeur. Il tombe les lunettes après I saw God on 10th street avant d’expliquer au public que « My français is pretty bad » et remarque que, ce soir, il y a de très nombreux jeunes dans le public. Et sans crier gare, voici qu’un tout jeune garçon monte sur scène sous le regard étonné du chanteur… qui fini par présenter Auguste au public.
DUFF McKAGAN
Le concert alterne ensuite entre titres plus rock (la reprise des Stooges, I wanna be your dog) et folk et, après I just don’t know, est interpellé par quelqu’un qui, du balcon, lui demande un médiator… que le chanteur lui envoie à 2 reprises… en ratant son coup. Des instants simples et funs qui caractérise ce concert familial et jovial. Au moment de changer de guitare, il explique oublier les mots des chansons, précisant que « ceux qui chantent avec moi doivent se poser des questions« … avant de demander le prénom de tel ou tel jeune qu’il repère dans le public. « Emilie? Oh, Emily in Paris! Je ne regarde jamais cette série, en plus, pourquoi je dis ça?«
DUFF McKAGAN
« Ce soir, c’est une soirée particulière puisque Lighthouse est sorti il y a tout juste un an! Je ne le savais pas jusqu’il y a 25 minutes. » Oui, tu parles, mais tu sais aussi séduire le public et le mettre dans ta poche. Il fait ensuite une déclaration d’amour à son épouse avant de s’emparer d’une guitare électrique qui marque un tournant plus rock de la soirée.
DUFF McKAGAN
Just another shakedown remue le public qui saute avec l’incontournable I fought the law rendu incontournable par The Clash et You’re crazy, seul – et judicieuse – reprise de GNR avant un retour au calme qui voit Duff, enfin, tomber la veste.
DUFF McKAGAN
Lighthouse annonce l’approche de la fin du concert, et le gaillard parvient à continuer de captiver le public par son attitude simple, bienveillante et chaleureuse. Public qu’il invite à reprendre une partie du refrain, des « shine » émouvants à l’envi. On se délecte naturellement de la reprise de Heroes de David Bowie, un chanteur souvent évoqué par le le timbre de Duff ce soir, avant que Don’t look behind you ne vienne, comme sur de nombreuse dates précédentes, clore le concert.
DUFF McKAGAN
Clore? Est-ce l’accueil du public ou l’anniversaire de la sortie de l’album qui incite Duff McKagan et ses musiciens à revenir sur scène le temps d’un Falling down? Peu importe, le groupe nous gratifie d’un rappel venant mettre un terme définitif à cette superbe soirée, douce, tendre et simple. des concerts comme on n’en vit que trop peu.
DUFF McKAGAN
Merci à Olivier Garnier et Live Nation d’avoir rendu ce report possible.
Mine de rien, depuis quelques années, Blackberry Smoke développe une véritable histoire d’amour avec Paris. A une exception près, à chacun de leurs passages, les Américains investissent – et remplissent – une salle plus grande: Nouveau Casino, Alhambra, Trabendo, Maroquinerie, Cabaret Savage, Bataclan et aujourd’hui l’Olympia… Tout ça en dix ans à peine. On ne peut qu’admirer cette ascension qui, si elle n’est pas fulgurante, stabilise le BS dans le paysage musical des Français amateurs de rock.
Bones Owens, Paris, Olympia, le 28 septembre 2024
Ce soir, contrairement à ce qu’annonce l’affiche, c’est Bones Owens qui a, en lieu et place de The Steel Woods, la charge d’ouvrir et de chauffer la salle. Pendant 45′, le trio propose un rock teinté de cette chaleur sudiste, à la fois rassurante et moite. Il n’y a guère de fioriture ici, et le public dont une grande partie semblé découvrir Bones Owens, le fait savoir en clamant sa satisfaction.
Bones Owens @Paris,L’Olympia
Avec son look improbable, le chanteur guitariste, sorte d’anguille dandy dégingandée, semble concentré mais parvient rapidement à séduire la foule en développant un réel capital sympathie. La communication est aisée, le gaillard clamant sa satisfaction de jouer dans une salle salle aussi mythique que cet Olympia qui a vu tant de grands passer.
Bones Owens @Paris,L’Olympia
Sous ses faux airs de rock sudiste, Bones Owens propose un rock également teinté de country, de blue grass et sonne même parfois comme un Rival Sons en version plus roots. Le résultat est simplement vivant et entrainant comme on aime.
Bones Owens @Paris,L’Olympia
Blackberry Smoke @Paris,L’Olympia
C’est à 21h15 que la salle est de nouveau plongée dans le noir. Heureusement, car la foule s’impatiente depuis un bon quart d’heure. Blackberry Smoke investit donc cette scène déjà tout à sa cause acquise, Charlie Starr arrivant en dernier dans une veste verte à fleurs d’un goût que certains pourraient qualifier de… oui, « douteux ». Ses sourires semblent indiquer qu’il le sait et n’en a cure lorsque le groupe attaque Workin’ for a workin’ man. Et le plancher de l’Olympia se transforme une nouvelle fois en trampoline tant le public saute.
Blackberry Smoke @Paris,L’Olympia
Si Starr est sautillant et de très bonne humeur, hormis Paul Jackson également très heureux d’être là, les autres musiciens du groupe semblent rester cantonnés dans leur espace, ne bougeant que peu. C’est d’autant plus dommage que ce sera le cas tout au long du concert. Mais là encore le dicton résume très bien les choses: let the music do the talking. Et la force des Georgiens est de ne jamais proposer deux fois d’affilée la même setlist.
Blackberry Smoke @Paris,L’Olympia
Le set de ce soir est principalement axé autour du dernier album, Be right here et de l’autre incontournable, The Whippoorwill, chacun se voyant représenté par 5 titres. Etonnamment, avec un seul extrait, You hear Georgia, le précédent album, est presque relégué aux oubliettes…
Blackberry Smoke @Paris,L’Olympia
Pendant que le public se dandine au fil des titres, on admire le gigantesque backdrop – un superbe paillon qui évoque Le silence des agneaux – dont les couleurs varient au gré des éclairages. Charlie Starr a tombé la veste depuis longtemps et s’adresse régulièrement au public, évoquant souvenirs et anecdotes.
Blackberry Smoke @Paris,L’Olympia
Les classiques défilent à belle allure, et même si on peu regretter certaines absences jouer sur d’autres concerts (comme Six ways til sunday) on ne peut que vibrer à l’écoute des Pretty little lie, Rock n roll again, Let it burn ou autre One horse town tout autant qu’applaudir la venue de Spencer Jackson sur le dernier rappel (Pearls) avant que le groupe ne quitte définitivement la scène sur le traditionnel Ain’t much left of me.
Blackberry Smoke @Paris,L’Olympia
Ce soir, c’est un public ravi qui quitte l’Olympia, et, même si on peut regretter le manque de dynamisme des musiciens, oui, la musique a parlé. Un grand concert qui vient réchauffer l’atmosphère.
Merci à AEG Presents France d’avoir rendu ce live report possible.
Asylum Pyre au Dropkick bar (Orléans), le 27 septembre 2024
C’est dans le cadre de la mini tournée itinérante Triple Metal Storm (vraiment mini avec une date la veille à Paris!) qu’Asylum Pyre fait enfin halte à Orléans. Quel autre lieu que le très convivial Dropkick Bar pour accueillir des formations toujours prometteuses? Si l’affiche de ce soir est alléchante – sont également au programme les locaux de Chaos Rules et Parallel Minds – des obligations m’empêcheront d’assister à l’intégralité du concert. Alors, égoïstement, heureusement que Asylum Pyre passe en premier…
Asylum Pyre au Dropkick bar (Orléans), le 27 septembre 2024
Après une rapide interview – compliquée (avec les balances en bas, pas forcément évident que je puisse tout retranscrire) – je reviens place du Châtelet pour le concert mais tourne tant pour trouver une place que je rate le premier titre, l’intro Lullaby for the clairvoyants suivi de One day (les deux morceaux d’ouverture de leur précédent album, N°4). Si les gens ont décidé de sortir ce soir, on circule assez facilement dans la salle investie par un peu moins de 100 personnes et le groupe est visiblement en forme.
Asylum Pyre au Dropkick bar (Orléans), le 27 septembre 2024
Tellement, d’ailleurs, que rapidement la petite foule se met à trépigner et danser. Si le second guitariste, Pierre Emmanuel Pélisson, est absent, il est remplacé avec brio par Clément Botz, chanteur et guitariste au sein de Attractive Chaos. Il se donne tant qu’on le croirait membre permanent d’AP.
Asylum Pyre au Dropkick bar (Orléans), le 27 septembre 2024
Au-delà d’être en forme, le groupe est totalement complice, et l’on sent que la bonne humeur règne à tous les étages. Même quand un incident vient couper l’alimentation de je ne sais quel appareil de Johan (Cadot, guitare et chant), Oxy Hart (AKA Ombeline Duprat, la chanteuse) vient le taquiner en attendant que le jus revienne.
Asylum Pyre au Dropkick bar (Orléans), le 27 septembre 2024
La setlist est quant à elle entièrement axée sur les deux derniers albums en date (N°4, donc, et Call me inhuman, deux indispensables du genre). Les titres enjoués ne cèdent la place qu’à des morceaux de bravoure et hymnes que le public reprend avec cœur et en choeur. les Lady Ivy, There I could die, Fighters côtoient les zombiesques Cemetery road ou les imparables Sex, drugs and scars et Virtual guns qui vient clore un concert d’un peu plus de 45′ dans une superbe ambiance, une partie du public venant même chanter au micro d’Ombeline.
Asylum Pyre au Dropkick bar (Orléans), le 27 septembre 2024
Asylum Pyre fait incontestablement partie de ces groupes à qui il ne manque qu’un coup de pouce du sort pour exploser. Pro, festif et joyeux, ce concert a montré une formation au meilleur de sa forme. Un très beau début de soirée que je dois malheureusement interrompre ici, mais un groupe à revoir d’urgence!
Asylum Pyre au Dropkick bar (Orléans), le 27 septembre 2024
« Le monde a changé… » Les mots qui introduisent le premier volet du Seigneur des anneaux sont ici adaptés. Parce le Hellfest, aussi, a changé et change. D’année en année, le plus grand festival français de musiques extrêmes poursuit sa transformation et le monstre mue et évolue. Les changements sur le site, s’ils se font moins notables sont pour autant tout aussi remarquables. pour le plaisir des yeux et des oreilles, Metal-Eyes a sillonné le site de long en large, de fond en comble. En 4 jours, ce sont plus de 80 km parcourus, une paire de baskets HS, quelques 36 concerts couverts – avec, pour je crois la première fois depuis longtemps, toutes les scènes visitées, avec notamment un record pour la Warzone – trois saisons vécues en l’espace de ces 4 journées, des averses de dingue mais pas assez longues cependant pour que le site ne se transforme en terrain boueux. Et surtout, des rencontres, des retrouvailles, des découvertes à gogo. Un Hellfest intense et usant, mais c’est aussi ça! Comme il est impossible de tout relater ici, je vous invite à m’accompagner dans mes humbles souvenirs de ce dernier week-end en enfer!
The Sanctuary by night
Commençons cependant, comme il se doit, par les sources d’insatisfaction… Bien que l’orga ait annoncé une fréquentations de 240.000 festivaliers, on a bien souvent l’impression de côtoyer plus de 70.000 personnes par jour. Il n’y a pas qu’à simplement rajouter les invités, les médias ou les bénévoles, mais bien, semble-t-il, du public. En plus de ça, le journal régional s’en fera le relais, entre les files d’attentes pour aller se soulager la vessie – le Hellfest avait déjà bien travaillé le sujet, mais cette année, force est de constater, les longues files d’attentes en témoignent, qu’il y a eu un cruel manque de WC – et le fait de ne plus se voir proposer de « petits » formats de boissons – on oublie les 25cl au profit unique des pintes – une relation de cause à effet? – joue sans doute en ce sens. On notera également une sorte d’aspect plus « touristique » de la population. Certains pouvaient, à tort, reprocher, il y a quelques années au Hellfest d’être une sorte de Disneyland metal, on ne peut que constater qu’aujourd’hui on s’en rapproche de plus en plus, même dans un esprit post apocalyptique. Même si l’arrivée annoncée de la Gardienne des ténèbres, gigantesque création des machines de Nantes attire les regards, on ne peut que constater – déplorer diraient certains – le côté too much du Hellfest cuvée 2024, d’autant plus avec les annonces faites par Ben Barbaud à la fin du week end – Muse ou Coldplay pourraient y avoir leur place. Que le Hellfest soit plus populaire est une bonne chose, mais on a parfois l’impression que l’esprit originel de défenseur des musiques extrêmes a cédé le pas au profit du dieu marketing et/ou capital. Le Hellfest est devenu une marque commerciale à part entière, soit, mais lorsqu’elle se décline autant – pas un supermarché qui ne propose des dizaines de produits dérivés, principalement des boissons, de la bière au whisky, mais également des jeux, des aromates épicés… – on peut se demander où est passé l’esprit aventurier des débuts. La rançon du succès passe sans doute également par là.
Parmis les satisfactions, il y a ce constat que, enfin, Altar et MS1 ne jouent pas en même temps, ce qui permet une meilleure écoute. Logiquement, l’alternance se fait en respectant un rythme MS1/Temple et MS2/Altar tant que cela est possible, à savoir en journée. Egalement, les nombreux points d’eau sont facilement accessibles et permettent donc de s’hydrater comme il le faut.
Lemmy veille. Toujours.
Il n’empêche, la machine Hellfest propose une affiche variée qui, même si elle m’emballe moins cette année, a de quoi séduire tous les publics amateurs de musiques amplifiées, du plus mainstream au plus spécialiste .
Jeudi 27 juin
Le Hellfest commence désormais tranquillement le le jeudi après midi. Les portes ouvrant vers 14h, je fais tranquillement la route depuis Orléans pour trouver place au parking et récupérer sans pression mon accréditation. Le temps de dire un rapide bonjour aux quelques copains déjà présents, je file assister au premier concerts. Un coup d’oeil au Sanctuaire, l’espace merch officiel du Hellfest m’incite à ne pas prendre place dans le queue – il y en a déjà pour trois heures d’attente, alors qu’on circule très facilement du côté des espaces merch des artistes. Bien que The Sanctuary soit une superbe initiative, il semble nécessaire de repenser cet antre afin de fluidifier la circulation du public et faciliter ses achats. Sans doute peut-on imaginer un second temple?
Maintenant, les concerts. Sur la Mainstage 1, on a pu se défouler avec Slaughter To Prevail qui a démonté le public témoin d’exactions sans pareil. Quoique… Kerry King et sa troupe ont expliqué à l’ensemble du public n’en avoir rien à faire d’une retraite et revient aux affaires avec force conviction. Brutal et direct, le show de « l’ex »-Slayer a mis tout le monde d’accord. C’est peu dire que le gang ait mis le feu tant la pyro était de mise. Impressionnant retour!
Kerry King @HELLFEST 2024
Megadeth a aussi su se placer en maître incontesté du thrash classieux, mais, ayant vu la nouvelle formation de maître Dave Mustaine une semaine à peine plus tôt, j’ai préféré aller assister à un autre concert (ce que je ferai également pour Extreme et Tom Morello pour les mêmes raisons).
Du côté des tentes, malgré un propos musical explosif, j’ai trouvé Immolation très concentré et attentif à son sujet. Seuls quelques instants se sont révélés plus fulgurants pour un concert que d’aucuns pourraient qualifier de sobre.
Immolation @ HELLFEST 2024
Ce ne fut pas le cas des Mexicains de Brujeria qui, visiblement très attendus, ont donné une prestation des plus explosives d’un death grind aux relents simplement brutaux.
Brujeria @HELLFEST 2024
Il en est allé de même avec les très attendus Japonais de Crystal Lake qui ont proposé leur metalcore à un public des plus denses venu en nombre envahir la warzone. Circle pits et slams de rigueur ont émaillé ce concert haut en couleurs.
Crystal Lake @HELLFEST 2024
J’ai, cette année, quelque peu déserté la Mainstage 2. Une programmation attirante sur d’autres scènes explique en partie cette désaffection, mais un « détail » m’a quelque peu convaincu de m’en éloigner: désormais, la scène se situe à plus de 3m de hauteur et y faire des photos s’avère peu intéressant. Des bustes, des instruments coupés, une distance et un éloignement peu propice au plaisir de l’image. J’ai ainsi renoncé à assister aux concerts de Savage Lands – pourtant à découvrir – de Steel Panther – on sait à quoi s’attendre – Rhapsody Of Fire, malmsteen, Accept, Bruce Dickinson, Saxon, Frank Carter ou encore Corey Taylor. Mais les concerts auxquels j’ai pu assister, sinon photographier, valaient le détour.
A commencer par Landmvrks qui, même si je ne suis pas sensible à la musique, a simplement tout démonté et retourné le public avec une prestation explosive de bout en bout. C’est simple: la sécu a vraiment commencé à travailler avec Landmvrks qui a vu une nuée de crowd surfers se diriger vers la scène.
Landmvrks @HELLFEST 2024
Dropckick Murphys ne fut pas en reste, le rock punkisant et festif des Américains étant naturellement taillé pour la scène. Impossible de résister à cette folle envie de guincher! Même Al Barr, le chanteur a le regard ébahi en voyant un spectateur surfer sur la foule dans son fauteuil roulant. Déjà au contact du public, le chanteur tout souriant va le saluer et lui taper la pogne. ce n’est que le début d’un concert festif et explosif, celui qui clôt en beauté cette première journée.
Vendredi 28 juin
Le vendredi débutera sous Altar avec une première claque infligée par Karma Zero. Le public est déjà présent, et se prend lui aussi un bon coup derrière la tête.
Karma Zero @HELLFEST 2024
Je file sur MS1 retrouver les Français de 7Weeks qui donnent une jolie prestation devant un public encore épars – bon… quelques milliers de personnes à 11h du mat, on est souvent preneur. Axant son court set sur ses derniers morceaux, le trio séduit comme il se doit.
7Weeks @HELLFEST 2024
A coté, sur Main 2, ce sont les Espagnols d’Ankor qui délivre un set aussi enjoué que puissant. Le groupe mixte, qui existe depuis le début des années 2000, fait une belle impression et remporte incontestablement de nombreux suffrages.
Angkor @HELLFEST 2024
Je me laisse ensuite tenter par les Japonaises de LoveBites – et me surprends à penser que, depuis deux jours, je n’ai sans doute, et tant mieux, jamais vu autant de femmes sur les scènes du Hellfest. Toute de blanc habillées, les jeunes femmes présentent cette grande, très grande différence d’avec leurs consœurs de Baby Metal (passées la veille sur MS2) de vraiment jouer de leurs instruments. Une belle découverte visuelle sinon musicalement mémorable. Ce sera – malheureusement ou pas – ma dernière MS 1 du jour.
Love Bites @HELLFEST 2024
Je dois déserter le site et ne reviens que pour le set de Lofofora. Comme à son habitude, Reuno est enragé et, en ce week end électoral, n’hésite pas – le contraire eut été surprenant – à lancer messages et consignes. Mais, voilà que la scène est investie par deux femen, mini jupes et seins à l’air, armées de fumigènes et d’une banderole, scandant de longues minutes durant que « l’enfer c’est vous, nous c’est MeToo« . Une intervention planifiée qui casse le rythme du concert des Français, tous s’étant retirés de scène laissant les filles faire leur show – peu convainquant selon moi.
Lofofora @HELLFEST 2024
Lofofora @HELLFEST 2024
Les interviews commencent et je reviens sous Temple pour découvrir les Allemands de Kanonenfieber, formation spécialisée dans la première guerre mondiale dont les musiciens sont en uniforme et masqués. Un décor de tranchées, de barbelés et un canon qui tonne ajoutent un intérêt visuel au death/black du groupe visiblement attendu.
Kanonenfieber @HELLFEST 2024
Je zappe volontairement Steel Panther dont le show ne réserve guère de surprise sauf pour ceux qui découvrent le groupe live. Je leur préfère Satyricon qui remet aussi les pendules à l’heure sous Temple. On ne rigole pas à cette heure de la journée!
Satyricon @HELLFEST 2024
Après avoir couvert leur concert à Orléans, je ne pouvais rater le show de Shaka Ponk. Certains disent que Frah et sa bande n’ont rien à faire au Hellfest, Shaka leur démontre le contraire! La foule qui se masse devant la MS2 prouve bien l’intérêt public que suscite le groupe! Dommage seulement qu’il faille être sur liste pour les shooter… Je décide de m’apporcher de la scène et se frayer un chemin se fait en jouant des coudes. Une foule remonte dans l’autre sens, mais, arrivé devant les barrières, je comprends pourquoi: les crowd-surfers n’arrêtent pas d’arriver par vagues entières, donnant un sacré boulot à la sécu, cette foule quittant les lieux le sourire aux lèvres. Comme toujours, le chanteur saute dans le public, se faisant porter par lui – on notera le final pour lequel deux cubes l’un sur l’autre lui servent de plongeoir sous les yeux ébahi d’un agent de sécurité qui semble se dire « nannn… il ne va pas faire ça?!? » – tandis que sa complice Sam va le narguer avec ses gentilles provocs. Sans conteste une des meilleures performances du week-end!
Le temps de remonter le courant, Machine Head est déjà sur scène devant un public tout acquis à sa cause. Visiblement, Flynn met le feu et retourne MS1, mais je n’assiste au concert que de loin… Dommage, Machine Head semblant plus qu’en excellente forme.
Samedi 29 juin
J’aime aller voir les groupes que je vais rencontrer… Même s’il y a parfois des ratés, je me lève tôt pour aller voir Darken. Las, le groupe ouvre la journée du samedi sous la pluie ce qui a sans doute calmé les (h)ardeurs de certains festivaliers. En plus, la tête d’affiche de ce soir a installé un gigantesque demi cercle… Metallica veut se rapprocher de son public mais impose une grosse distance aux autres groupes… Darken ne se laisse pour autant pas démonter et donne un set thrash et direct.
Darken @HELLFEST 2024
Mon regard est attiré par un duo qui, sous Temple, semble attirer les regard et attise ma curiosité. La journée s’annonce folk aujourd’hui et je découvre Eihwar aux tonalités nordiques et à la musique simplement envoutante. Les Français séduisent et marquent quelques points avec une prestation élégante.
Eihwar @HELLFEST 2024
Direction la Warzone pour aller soutenir The Dead Krazukies, là encore en belle forme. On sent les basques à l’aise et visiblement ils n’ont qu’une chose en tête: des circle pits et des wall of death, jeux auxquels le public se prête volontier dans la bonne humeur. Ce genre de punk là est fait pour mettre le feu à cette scène, et le pari est gagné.
The Dead Krazukies @HELLFEST 2024
Les Néo-Zélandais d’Alien Weaponry ont déjà fait connaissance avec le HF en 2022 et ne s’en laissent pas compter. Débutant leur set avec leur traditionnel Haka, ils ne se laissent pas impressionner par la-dite scène et investissent à loisir l’espace de Metallica pour aller chercher le public.
Alien Weaponry @HELLFEST 2024
Matthieu, transfuge de Skald, a monté son propre projet pagan viking avec son épouse, Christine. Le duo se partage le chant au coeur de Hrafngrimr (ça se prononce Raven Grimer, facile, non?), un groupe dont l’originalité, outre les instruments « sur mesure » est de comporter en son sein deux danseuses dont la gestuelle illustre chacun des titres et des musiciens provenant de divers groupes, dont Mus d’Arkan. Les chansons, justement, aériennes et légères, entraine l’auditeur dans ces univers nordiques. Encore une formation plus que séduisante évoluant dans un univers décidément très en vogue.
Hrafngrimr @HELLFEST 2024
C’est avec plaisir que je retrouve Anvil, pile au bon moment, Lips nous offrant son légendaire solo de guitare avec godemichet. Le trio est en forme et délivre un set fun et apprécié du public qui semble apprécier les facéties du bassiste édenté Chris Robertson.
Anvil @HELLFEST 2024
Enfin! Oui enfin! pourrais-je dire. Car Black Stone Cherry reste un de rares groupes que je n’ai pas encore eu l’occasion d’acclamer sur une des scènes du Hellfest. Mené par Chris Robertson au chant et à la guitare, le groupe est lui aussi en forme et profite du soleil pour délivrer un set qui résume bien sa carrière. Steve Jewell, qui remplace Jon Lawhorn à la basse depuis son départ, a trouvé ses marques et s’est parfaitement intégré au groupe. Toujours aussi explosif, Ben Wells saute comme un cabris, arpentant la scène de long en large tandis que le batteur John Fred Young s’agite derrière ses fûts, bien éloigné du public. Un set un peu trop court, mais ce sont aussi là les règles d’un festival. Vivement un retour en salle!
Black Stone Cherry @HELLFEST 2024
Ce samedi est la journée la plus chargée en matière d’interviews. Une fois les premières faites, je préfère retourner vers la Warzone pour découvrir, enfin, le cultissime Didier Wampas Psycho Attacks. Une chemise de touriste exotique sur le dos, le gaillard propose un set fun et n’hésite pas non plus à se faire porter par le public aux anges. Rien de très sérieux dans sa musique, le groupe propose un set simplement fun et quelque peu irrévérencieux.
Didier Wampas Psycho Attacks @HELLFEST 2024
Je découvre ensuite, sur cette même scène et sous la pluie qui revient, Nekromantix, groupe au look piqué à Marlon Brando ou James Dean, proposant un rock vintage énergique joué avec une contrebasse forgée dans un cercueil par des musiciens peu sérieux (le batteur qui vient se poser devant la scène pour se laquer la banane…) maitrisant cependant leur sujet.
Nekromantix @HELLFEST 2024
Malgré la pluie qui se fait dense, la file de photographes et la foule qui prend place devant la Valley indiquent que Mr. Bungle est attendu. Si Mike Patton est attendu comme jamais, la troupe compte également en ses rangs de fines gâchettes: Scott Ian et Trey Spruance aux guitares, Trevor Dunn à la basse et Dave Lombardoo à la batterie pour un cocktail musical déjanté et envoutant. On ne s’y trompe pas, et la pluie n’empêche ni le public de rester, ni le groupe de s’éclater.
Mr Bungle @HELLFEST 2024
Je rentre de la Valley pour aller me protéger dans un espace VIP ultra blindé – l’espace presse a fermé ses portes comme tous les jours à 22h précises – y découvrir l’ami Erwan affalé qui a raté le groupe qu’il attendait pourtant avec l’impatience d’un gamin excité, et, comme de nombreux autres, patiente le temps que la météo se calme. Dans quelques minutes, Metallica sera sur scène et la foule commence a déserter le VIP pour aller braver les éléments. Oui, il est temps d’aller rendre hommage aux patrons, mais il s’avère rapidement compliqué de se faufiler assez près pour pouvoir vraiment voir ce concert. Alors j’écoute. De loin, et je regarde un peu ces écrans partagés qui ne laissent guère voir grand chose. Creeping death ouvre le concert avec détermination, et la suite est prometteuse. Mais quel intérêt de regarder des écrans? Je décide alors de quitter les lieux alors que les Horsemen annoncent leur désormais traditionnelle reprise: ce soir, il s’agit de… L’aventurier (Bob Morane) d’Indochine, groupe que je n’ai jamais aimé mais je ne peux que m’incliner devant le fait accompli: Metallica parvient sans peine, malgré une interprétation foireuse, à faire chanter en chœur 60.000 spectateurs, et ça, c’est fun. Las, la fatigue de la journée l’emporte et je rentre me coucher, renonçant à regret au concert de Saxon…
Dimanche 30 juin
Dimanche, dernier jour… Je commence la journée avec Sang Froid dont l’album proche de la new wave m’avait séduit et que je dois rencontrer un peu plus tard dans la journée. Un concert étonnant qui permet aux musiciens d’échapper à leur quotidien plus violent (certains viennent de Regarde Les Hommes Tomber).
Sang Froid @HELLFEST 2024
Direction MS2 pour assister à un concert étrange… Rapidement, je me demande ce que Hotwax fait là, ne parvenant pas à saisir l’intérêt de leur présence à Clisson. Un esprit à la L7, des clins d’œil au punk féminin? J’ai sans doute raté quelque chose et je n’accroche pas.
Hot Wax @HELLFEST 2024
C’est donc sans regrets que je retourne sous les tentes, cette fois sous Altar, pour voir Deficiency, groupe que je suis depuis quelques temps mais que je n’ai pas encore vu live. Le moins qu’on puisse dire est que les Français connaissent également leur affaire et dépotent autant que possible.
Destinity @HELLFEST 2024
Après avoir erré sous les tentes, je me dirige vers MS pour voir les foldingotes de Nova Twins qui, avec leur funk groovy et metallique, et leur look un peu moins improbable qu’on aurait pu s’y attendre, séduisent la petite foule présente. Amy Love et Georgia South emportent tout sur leur passage dont de nombreux suffrages publics. En cinq ans – elles se sont déjà produites ici même en 2019 – les « jumelles » ont évolué pour le mieux et le prouvent aujourd’hui encore.
Nova Twins @HELLFEST 2024
Je file ensuite sous Altar où Karras remplace au pied levé Caliban. Comme me le dit un collègue photographe, à défaut de shooter Yann avec Mass Hysteria, on peut le photographier avec Karras, on fait donc du « Mass Karras »! Ce n’est pas le genre de la maison et le trio défonce tout pendant les 45′ qui lui sont allouées, entrainant avec lui un public aux anges.
Karras @HELLFEST 2024
Nous étions quelques uns à attendre avec impatience le passage des soeurs Wilson à Clisson… Et quelques uns à regretter que Heart annule sa venue. Alors, OK, Blues Pills est une valeur sure mais ne saurait remplacer les Américaines. Pourtant, comme toujours, les Suédois, menés par la toujours énergique Elin Larson, proposent un heavy rock groovy à souhaits qui, là encore, emporte le public dans un tourbillons dansant, sous le soleil qui plus est!
Blues Pills @HELLFEST 2024
Il reste quelques interviews à faire, et la journée avance… Je prend enfin le temps d’aller faire un tour au Metal market pour y discuter de nouveau avec Saad Jones, l’écrivain m’annonçant s’attaquer enfin à son quatrième roman. Un peu de lecture pour 2025? Espérons le. Je fini par quelques emplettes et file ensuite shooter ce qui sera mon dernier groupe de cette édition: Rival Sons, là encore très attendu par le public. Si les regards se portent comme toujours sur Jay Buchanan, chanteur aux pieds nus à la voix d’or, et son complice guitariste Scott Holiday, c’est un groupe tout sauf rival qui joue ce soir. Si certains ont fait part de leur étonnement quant au choix de faire jouer Rival Sons sur la Valley, les Américains assurent cependant ici une tête d’affiche remarquable. Auraient-ils cependant fait aussi bien sur une Main Stage? Pas sûr, alors prenons ici ce qu’il y a de bon, et de meilleur à prendre.
Rival Sons @HELLFEST 2024
Alors que je me dirige tranquillement vers la sortie, je saisi quelques instants de Foo Fighters . Pas assez cependant pour me faire une idée, suffisamment toutefois pour sentir le groupe délivrer un set propre et directement rock. Mais il est temps pour moi de reprendre la route. Alors que je chemine en direction de la voiture, je repasse dans mon esprit les instants forts de cette édition 2024 et les points à améliorer… Si l’ambiance générale a changé, pas forcément en mieux, j’ai pu passer beaucoup plus de temps avec les copains du monde entier – France, Espagne, Australie, Angleterre… – que d’habitude et faire de belles rencontres. Mais une fois encore, les kilomètres parcourus sont usant, et la dernière journée s’est avérée plus difficile que les années précédentes. Mais, là aussi, le Hellfest, c’est aussi ça. Alors que les places de l’édition 2025 sont déjà parties, attendons maintenant les premières annonces pour la prochaine édition qui se tiendra du 19 au 22 juin 2025 – et dont l’ensemble des pass 4 jours ont, en ce 9 juillet, trouvé preneurs en moins de… 90′. Le Hellfest aligne décidément record sur record!