CRICK FEST 3: SORTILEGE live à Cléry St André (45) – avec hellXHear et PrismA

HellXHear @Crick fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

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Il y a des dates comme ça, tu sais que tu ne peux pas les rater… Si Sortilège a le vent en poupe depuis sa reformation, le groupe sait devoir continuer d’aller vers son public, où qu’il se trouve. C’est ainsi que, après avoir échangé avec Chris Dannacker, président de l’asso Crick For Zic et instigateur du Crick Fest, les Parisiens, séduits par le propos et le projet artistique, on accepté de venir donner un concert à l’Espace Loire, une salle plus que des fêtes de Cléry St André, commune plus connue pour sa basilique médiévale et pour son son et lumières estival et qui accueille ce soir la troisième édition du Crick Fest.

Située juste à la sortie de la ville, la salle de Loire peut accueillir quelques 350 personnes, dispose d’une vraie scène et d’éclairages dignes des plus grands clubs. Toute une équipe de bénévoles s’affaire à préparer les lieux, loges, merch… pour cette soirée qui s’annonce plus que chaleureuse.

Si les préventes ont permis de compter sur une salle aux 2/3 remplie, c’est finalement un quasi sold out qui sera annoncé en cours de soirée. Oui, il y a des dates à ne pas rater et ce 13 avril en fait clairement partie et le public multi générationnel l’a bien compris.

HellXHear @Crick fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Je découvre ce soir HellXHear, une formation qui propose un hard rock puissant et mélodique. Formé du côté de Blois en 2020, le batteur Manu recrute ses compères afin de proposer des compositions taillées pour la scène. HellXHear déniche une double arme secrète: le guitariste Tim, qui a notamment collaboré à General Lee et High Scream et le chanteur Poy qu’on a pu écouter au sein de Fairyland, Voodoo Smile ou, également High Scream. La formation tient cependant la barre grâce au second guitariste Gulch’ mais a du mal à trouver un bassiste stable…

HellXHear @Crick fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Reste que le heavy proposé par le combo fait mouche, et même si le public n’est pas encore très dense, les présents en profitent totalement. Ces cinq là, c’est clair dès les premiers instants du concert, sont allés à bonne école et vantent ouvertement les 80’s avec un son résolument moderne.

HellXHear @Crick fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Comme d’autres plus tard, Poy n’a de cesse (ou presque) d’exprimer sa fierté d’être là ce soir et de pouvoir jouer avec Sortilège. Le gaillard n’hésite jamais à aller chercher le public et impressionne avec son chant clair qui se révèle aussi puissant qu’il peut monter haut. Heureusement qu’il y a ce contact, car Lolo, concentré comme jamais, reste trop peu mobile, ce qui peut casser quelque peu l’énergie musicale et scénique de la formation…

HellXHear @Crick fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Au delà de compos originales, HellXHear propose deux reprises dont la première ne sera plus jouée par le groupe. « Vous connaissez Squealer? On a l’habitude de jouer des titres de groupes qui ne sont plus là, mais eux, ils se reforment », c’est ainsi que le chanteur présente Suicide girl (extrait de l’album de 1991 This is what the world is all about). Puis, avant de clore le concert, c’est un furieux Youth gone wild, reprise du premier album de Skid Row (qui n’arrive pas à stabiliser son chanteur, soit dit au passage…) qui vient finir de convaincre un public conquis. Le chanteur en profite pour disparaitre tandis que le public scande les « oh, oh ohoh oh, oh » pour se glisser dans la foule, revient sur scène pour un dernier titre explosif. Une belle découverte et une plus que très agréable mise en jambes et en voix en somme !

HellXHear @Crick fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Après un rapide changement de plateau, c’est au tour de PrismA, groupe dans lequel sévit le guitariste Christophe Dannacker, par ailleurs président de l’association Crick For Zik et organisateur de la soirée, d’investir les lieux.

PrismA @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Avec PrismA, on retrouve un style quelque peu différent bien que tout aussi pêchu. une seule guitare et des claviers font la différence. Si tout le monde s’applique, le chanteur Philippe Sanfilippo (c’est un critère de fratrie, le chant, les gars?) est très à l’aise et entraine le public avec lui.

PrismA @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Dès les premiers titres, Freedom or war et Crazy night, ça groove sec, PrismA semblant décidé à choper le public par la gorge. Les morceaux sont clairement taillés pour la scène, à la fois festifs et entraînants.

PrismA @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Sans doute une question de génération ou de perception… il y a aussi des groupes qui, heureusement, semblent soutenir le travail des autorités, forces de l’ordre, sécurité et PrismA l’exprime au travers de Heroes of the night.

PrismA @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Puis arrive le temps calme du concert avec la ballade No more tears. malheureusement, avec le titre suivant, le public semble moins réceptif, se fait plus épars, et le concert connait une baisse d’intensité avant que D Day memories ne vienne rebooster l’ensemble.

PrismA @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Le final, composé d’une triplette rock énergique qui démarre avec un Rock now sur lequel le public est mis à contribution, redonne la patate avant que Prisma ne cède les planches à la tête d’affiche du soir, à qui un nouvel hommage est rendu par Philippe qui, lui aussi, exprime tout son bonheur de jouer ce soir.

PrismA @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Tranquillement mais surement, la salle se rempli. Clairement, le public présent – beaucoup « d’anciens », certes, mais de nombreux jeunes également – attend la venue de la légende Sortilège. Car, malgré les déboires connus de sa reformation, le line-up actuel affiche une forme, tant scénique que créative au top (Apocalypso, le dernier album en date, et son pendant live Coram populo font plus qu’en témoigner).

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Alors qu’Olivier Spitzer, l’un des guitaristes, signale un problème de retour rapidement remplacé, la bande son d’intro annonce le début imminent du concert. Le public se masse devant la scène et hurle son contentement à l’arrivée d’un élégant Zouille, chateur, fondateur du groupe et instigateur de cette version d’un Sortilège qui mérite amplement son succès actuel.

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Est-ce le fait de jouer dans une « petite » salle qui donne au groupe tout entier, en plus de son énergie naturelle, ce sentiment d’un contact encore plus facile et relax avec le public? Les enjeux ne sont certes pas les mêmes que lors du concert du Bataclan en octobre dernier ni même que pour le Heavy Week End de Nancy qui arrive au mois de juin.

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

En tout cas, le public est à fond, reprenant en chœur Amazone et Phoenix, deux titres après lesquels Zouille commente: « Ok, vous connaissez les paroles par cœur Voyons si c’est pareil avec le dernier album!« . Ben, oui… Il y a des fans qui chantent à l’unisson ces mélodies imparables tant sur les nouveaux titres que les plus anciens – en l’occurrence Le sacre du sorcier et Chasse le dragon.

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

La formation actuelle est solide et unie comme jamais, le duo Bruno Ramos et Olivier Spitzer étant complice et parfaitement soutenu par la section rythmique qui tient toute cette architecture composée du bassiste Sébastien Bonnet et du batteur Clément Rouxel.

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Les titres de bravoure défilent et c’est un Zouille, dans une resplendissante forme vocale, qui se montre de plus en plus en forme et détendu. Le gaillard fait plus que sourire, il blague (se moquant gentiment des musiciens qui se ressourcent après Toujours plus haut: « Il faut laisser le temps à nos musiciens de s’hydrater… Et pendant ce temps, je brode…« ), se marre bien et danse même semblant se surprendre lui même. « Faut être complètement dérangé pour danser comme ça » lance-t-il fort à propos en guise d’introduction de Délire d’un fou de nouveau chanté par la foule après un magistral et lourd Marchand d’hommes et un inquiétant Vampire.

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Sortilège propose ce soir un concert sans aucun temps mort, Zouille et ses comparses tenant le public dans le creux de la main grâce à une bonne humeur communicative, une complicité réelle au sein d’un groupe plus en forme que jamais.

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

On approche de la fin du concert, et les deux titres sur lesquels intervient (sur l’album) Stef Buriez sont de sortie – Attila et La marche des centaures – avant que deux classiques n’annoncent les rappels, D’ailleurs et Mourir pour une princesse.

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Plutôt que de conclure ce concert haut en couleurs de manière « normale », Zouille interpelle le public: « on pourrait sortir, vous nous rappelez, et on revient, alors on ne va pas sortir… mais vous pouvez nous appeler quand même! » ce que le public ne manque pas de faire à « la grande surprise » du chanteur. Et c’est parti pour le final composé de Civilisations perdues et de l’incontournable hymne Sortilège.

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Ce soir, devant une foule compacte – la salle affiche « complet » à une vingtaine de places près – Sortilège a donné un superbe et plus que chaleureux concert, efficace de bout en bout. Inutile de préciser que le public sera gâté sur les quelques dates qui arrivent et qu’il serait dommage de rater ces concerts. Un public heureux qui reste pour rencontrer le groupe qui se présente de longues minutes durant dans la salle allant de stand en stand, s’offrant aux demande de photos et signatures diverses. Une très belle soirée que nous a concocté et offert Crick For Zik dont le président annonce que « c’est sûr, il y aura un 4ème Crick Fest l’an prochain« . Yes!

Sortilège @Crick Fest 3, Cléry St André (45), 13 avril 2024

Merci à l’asso Crick for Zik et son président, Christophe Dannacker, à Veryshow et sabrina Cohen Aiello et Marc du management de Sortilège d’avoir rendu ce report possible et l’interview à suivre.

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SORTILEGE au Crick Fest 3: la galerie

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SHAKA PONK : The final f*cked up tour à Orléans, le Zénith, 22 février 2024

Parfait. Shaka Ponk a ce soir, 22 février, offert au public du Zénith d’Orléans, complètement électrisé et survolté, le concert parfait de bout en bout. Difficile de croire que ce groupe exemplaire ai vraiment décidé de quitter la scène – on en a vu d’autres qui se sont depuis reformés… En tout cas, si The final f*cked up tour devait vraiment être cette dernière tournée, c’est par la grande porte que Shaka Ponk fait ses adieux. Retour sur un des plus mémorables concerts qu’il m’ait été donné de voir.

Ce soir, le Zénith d’Orléans affiche complet. C’est une foule bigarrée qui se masse devant l’entrée dans un froid glacial. Des jeunes, des plus expérimentés, des amateurs de rock, de meta ou autre, le public est à l’image de la population: varié. On a hâte de se retrouver au chaud. Le Zénith est déjà bien rempli lorsque nous arrivons et les lumières s’éteignent assez rapidement.

Ina-Ich a la lourde tâche de mettre le public en appétit. Le duo parisien propose un rock soft qui peut dénoter avec le ton de la soirée. Difficile en effet de chauffer une salle lorsque l’un est coincé derrière sa batterie et l’autre, la chanteuse Kim-Thuy Nguyen, est entourée de claviers.

Si c’est proprement fait et exécuté, si le public applaudi poliment, ce dernier ne s’emballe guère. La musique proposée par Ina-Ich ne me parle pas beaucoup et je constate qu’il y a beaucoup de monde aux bars et au merch de la tête d’affiche. Une première partie trop intimiste qui fait de son mieux mais ne risque pas de voler la vedette.

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Etonnamment, les coursives du Zénith se vident pendant l’entracte, le public préférant trouver sa place dans la salle. Les lumières sont encore allumées lorsqu’une clameur retentit, la foule se tournant vers les passerelles du Zénith et pointant du doigt… Quoi donc? Sam et Frah, les deux chanteurs de Shaka Ponk, et C.C, le guitariste, arrivent dans la salle par derrière en traversant le public, descendent tranquillement les marches avant de se faufiler à travers la foule du parterre et trouvent enfin place sur une petite plate-forme au cœur du public.

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Là, Frah annonce simplement que « comme il s’agit d’un concert spécial, on a décidé de faire les choses différemment« . Les lumières se tamisent laissant le trio entamer avec douceur ce show avec des versions acoustiques de I’m picky suivi de Gung ho (qui m’évoque le Black velvet d’Alanah Myles) et Run run run, les trois se tortillant tant bien que mal afin de pouvoir regarder le public où qu’il se trouve avant d’attaquer une version quelque peu plus électrisée de The house of the rising sun, Frah interrogeant avec douceur les public – « ça va, mes petits singes? » (référence à la mascotte du groupe) et de rejoindre la scène en traversant tranquillement la foule qui fraye un chemin aux trois.

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Dès lors, Shaka Ponk – au complet – entraine son public dans un tourbillon aussi visuel qu’énergique et dansant. La scène est superbement décorée avec ces tas de livres qui sont comme un appel à renouer avec le papier et la culture, la connaissance. Une bibliothèque, et son salon (un canapé et une lampe), sur les murs de laquelle apparaitront plus tard des choristes qui se montreront totalement partie prenante du spectacle.

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Un spectacle magnifié par des lumières exceptionnelles avec ces spots individuels qui trouvent diverses positions et orientations tout au long du concert, ici lampions intimistes, là éclairage sophistiqué.

Le show, cependant, c’est le groupe dans son ensemble qui le donne, chacun des musiciens se démenant comme un beau diable envouté. Mais tous les regards restent braqués sur le duo de chanteurs, un duo qui va chercher le public, qui serre des mains et qui danse, invite, incite à la fête.

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

On ne compte pas le nombre de fois où Frah plonge dans le public et se laisse porter par lui tout en continuant de chanter. Le gaillard est partout, tout le temps, Sam occupant la scène de long en large et ne laissant personne sans contact.

Même sa « provocation » est calculée lorsqu’elle annonce : « J’aime pas qu’on m’dévisage… Non, j’aime pas les gens. Mais toi, Orléans, j’aime bien » tout en allumant un clope parce que « j’fais une pause« ! Puis, assise sur son fauteuil, elle entame le très engagé Tout le monde danse alors que sont projetées des images de nos chers politiques internationaux copieusement sifflés par le public.

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Comme si l’ambiance et le show n’étaient pas assez intenses, Frah annonce « qu’il est temps de monter le spectacle au niveau supérieur » et se fraye un chemin vers le podium central d’où il fait un nouveau discours plein d’humour prévenant le public qu’il va danser. « Mais c’est dangereux de tourner, tu peux tomber. Alors on t’écrase. Tu peux te casser le bras, et ça fait mal… Mais tu peux mourir, aussi. Ou, pire… tu peux perdre ton téléphone portable! C’est pire que de mourir, non? » Et c’est parti pour un gigantesque Circle pit qui voit une foule sautillante tourner autour de ce podium.

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Puis, sur cet espace réduit, deux jeunes femmes rejoignent le chanteur. Calins et consignes sont donnés tandis que, sur scène, Sam occupe le public. puis un jeune homme monte aussi sur le podium sur fond de Smells like teen spirit. Il se laisse pousser et est récupéré par une foule de bras tendus qui l’accompagne dans cette séance de crowd surfing? Frah accompagne dans cette même séance chacune des jeunes femmes qui, visiblement, vivent là leur première expérience en la matière!

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Le chanteur quitte ensuite son podium pour aller rejoindre les gradins, sous le regard ébahi du public, grimpe les marches, serre des pognes, fait le tour, redescend les escaliers, câline un homme en chaise roulante, s’arrête, repars… Bref, s’occupe des relations publiques avec un sourire jusqu’aux oreilles avant de se retrouver sur scène, de lonnnngggguuues minutes plus tard!

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

On le sait, Shaka Ponk a son engagement ancré en lui. Un engagement politique qui passe par le soutien à Sea Sheppard (« qui nous accompagne sur cette tournée. Nos dirigeants veulent faire changer les choses d’une certaine manière, Sea Sheppard veut aussi faire changer les choses, d’une autre manière. A chacun de choisir…« ) par l’éducation (avec un discours sur ce que les enfants devraient tous entendre de la bouche des parents).

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Le groupe est alors rejoint sur scène par l’ensemble des 16 choristes qui proposent un superbe tableau de vie et de mort sur 13.000 heures. Alors que chacun chante et danse avec bonheur, tous tombent soudainement, les corps jonchés au sol évoquant une scène de guerre. Le réveil se fait sur fond d’engagement pour la cause humaine – le message est d’être qui tu es, hétéro, homo, peu importe – la cause de l’amour et de l’humanité, les deux chanteurs arborant un gigantesque drapeau multicolore, celui de la cause LGBT.

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Shaka Ponk, après la présentation des musiciens, quitte la scène pour un long rappel. On en veut encore! Quelques minutes plus tard, les choriste réunis au milieu de la scène, plongés dans un simple éclairage, entament un gospel émouvant avant de s’écarter, laissant place à Sam et Frah, installés sur le canapé du salon de la bibliothèque. Mais ils ont la bougeotte et Rusty fonky vient clore cette soirée explosive avec l’incontournable plongeon final de Frah dans le public.

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Près de 2 heures 30 se sont écoulées avant que le public ne retrouve le froid extérieur. Mais les cœurs sont chauds et les esprits conserveront longtemps les images de cette soirée exceptionnelle. Shaka Ponk nous a offert le concert parfait. Vivement le Hellfest en ce qui me concerne!

Shaka Ponk, Zénith d’Orléans le 22 février 2024

Merci à Cheyenne productions d’avoir rendu ce report possible.

MASS HYSTERIA live à Orléans (L’Astrolabe, le 1er février 2024)

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Après une pause bien méritée de pas loin de deux mois, Mass Hysteria reprend le chemin des salles pour la seconde partie de la tournée Tenace. une tournée qui débute ce 1er février par un Astrolabe d’Orléans archi-complet.

Quelques heures avant le concert, alors que je me rends à la salle pour une interview, je reçois un appel de Sabrina, l’attachée de presse du groupe, m’informant que Yann (guitare) et Mouss (chant) sont « patraques, et ils préfèrent se reposer à l’hôtel…Tu peux faire l’interview avec Fred, Rapha ou Jamie, ou… on annule? » Peu importe, je suis à quelques minutes de l’Astrolabe, et mes questions sont prêtes. L’important est qu’ils se remettent en forme pour ce soir. Cependant, arrivé à la salle, c’est bien Mouss qui insiste pour faire cette interview, à découvrir sous peu. Il semble en forme, mais ce n’est pas le cas de Yann. Forcément, on s’interroge sur le maintien ou non de cette date.

Fort heureusement, on a affaire à des pro, et une première date ne s’annule ni ne se reporte aussi facilement. La salle est déjà bien pleine lorsque nous arrivons sur les lieux et Patent investit la scène.

Patent @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Le groupe orléanais offre au public un metal rageur et énergique. Sa particularité est d’avoir en son sein deux chanteurs aussi énervés l’un que l’autre. Patent propose un metal brutal, explosif doté de vocaux plus hurlés que chanté dans un registre, sonore et visuel, qui parfois m’évoque Barney, le vocaliste pile électrique de Napalm Death.

Patent @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Le public, cependant, reste assez passif et semble peu séduit par cette déferlante sonore. On n’aperçoit guère de bras levés dans la fosse . Il y a la queue au bar, d’ailleurs. Patent, toutefois, se donne autant que possible mais ne (me) laisse guère de souvenirs. Le public de Mass Hysteria peut certes se montrer exclusif, mais ceci explique-t-il à lui seul le manque de retours des spectateurs? Pas certain.

Patent @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Les techniciens finissent de s’affairer sur la scène entourée d’un M et d’un H gigantesques alors qu’il est plus de 22 heures. Quinze minutes plus tard, les lumières s’éteignent et les cinq investissent les lieux, accueillis par les cris du public. Sous une lumière rouge, Mass veritas, premier extrait de Tenace, dernier « album » (un double Ep, en réalité) de Mass Hysteria, ouvre les hostilités.

MASS HYSTERIA @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Qui a déjà vu le groupe en concert le sait: Yann est concentré à fond sur son jeu, et sa posture en impose, tout simplement. Ce soir, son comportement ne laisse en rien présager qu’il puisse être souffrant. Il attaque son manche et ses cordes avec rage et détermination jusqu’à tomber le sweat.

MASS HYSTERIA @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Si, naturellement, la setlist met en avant Tenace part 1 et 2 (L’art des tranchées, Encore sous pression, tenace, L’inversion des pôles, Encore sous pression, ainsi que, joués pour la première fois sur cette tournée, Le triomphe du réel et L’émotif impérieux), le groupe se concentre également, surtout, sur ses dernières productions.

MASS HYSTERIA @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Avec 4 titres chacun, Maniac et Matière noire sont largement représentés (Vae soli, Nerf de boeuf, Reprendre mes esprits et Se brûler sûrement pour le premier, Vae soli, L’enfer des dieux, Tout est poison et, pour clore la soirée, Plus que du metal du second) qui sont aujourd’hui des hymnes incontournables que le public reprend avec force voix.

MASS HYSTERIA @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

On retrouve aussi d’autres extraits, aujourd’hui des incontournables de Mass, tels Chiens de la casse, Positif à bloc et Plus que du metal. Si toute la discographie n’est pas représentée ce soir, on apprécie les lumières qui, elles aussi, sont aussi à la fête, chaque titre bénéficiant d’une scénographie, ou plus exactement d’un light design soigné et personnel. Le décor, sobre et travaillé à la fois, en bénéficie autant que les musiciens qui se prêtent au jeu des mises en ombre et en lumière.

MASS HYSTERIA @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Mouss est bavard, comme à son habitude, remerciant – peut-être un peu trop – le public avec des « c’est grace à vous qu’on est ici, vous qui bossez, c’est un honneur, un privilège d’être là ce soir« … et en profite pour expliquer que Yann est malade comme un chien, avec « 49°3 de fièvre« ! Il a même failli ne pas pouvoir jouer ce soir. « On a demandé à notre technicien, Charles d’apprendre les lignes de basse. Comme ça, Jamie aurait joué à la place de Yann. Oui, il est bassiste mais il joue aussi de la guitare. Mais finalement Yann est là! Merci Charles! On ‘a fait bosser pour rien! » Le chanteur joue également, comme il aime le faire, avec le public, l’invitant à tourner, même à « tourner en rond » et on lui souffle à l’oreille de… « hein? Un circle pit en sortant par cette porte et vous revenez par l’autre!« , idée insufflée il y a 18 mois par Crisix mais qui surprend Mouss. Et voilà une chenille qui s’élance par une porte pour revenir par l’autre, envahissant au passage l’espace bar dans un joyeux bordel!

MASS HYSTERIA @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Le concert continue aussi bouillant qu’il a commencé, avec des slammers qui montent sur scène, certains ayant du mal à la quitter, même si gentiment invités par un des roadies. Mouss se prête même au jeu sur les rappels, proposant d’y aller avec l’un des gaillards. Allez, un, deux, trois, et… le chanteur reste derrière.

MASS HYSTERIA @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Mass Hysteria, bien qu’une des formations les plus influentes du circuit français, sait rester simple et proche de son public. C’est un des éléments qui fait la force de ses concerts. Ce soir ne déroge pas à la règle, Mass nous ayant offert un show puissant, humain et mémorable. Un concert qui se termine d’ailleurs avec une scène sur laquelle grimpent des ados que Mouss invite, les présentant comme la génération de notre avenir. On attend maintenant de les retrouver au Hellfest et, plus tard, au Zénith de Paris qui promet d’être une grande fête célébrant les 30 ans du groupe. Superbe soirée, de bout en bout!

MASS HYSTERIA @L’astrolabe, Orléans, 1er fév 2024

Merci à Sabrina Cohen Aiello et Veryshow d’avoir rendu ce report possible

Retrouvez ici la galerie photos du concert.

MASS HYSTERIA live à Orléans: la galerie

Retrouvez ici le live report complet

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6:33 live à Orléans (Dropkick bar, le 26 janvier 2024)

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Il s’en sont passées des choses depuis la dernière fois que j’ai pu voir 6:33 en concert. C’était à Orléans, dans la petite salle de l’espace Eiffel (report ici), le groupe était encore masqué, avait deux claviers, un seul chanteur… Depuis, la formation a plus qu’évolué, se débarrassant tout d’abord de ses masques (cf. l’interview de Rorshach en 2021 pour la promo du dernier album), d’un clavier, adoptant une chanteuse et travaillant une autre identité visuelle. Alors, retrouver les ex-monstres sur scène, à Orléans? Forcément, pas possible de les manquer même si je n’ai découvert cette date que tardivement.

Mais une question se pose quand à la tenue de ce concert: alors que les agriculteurs en colère sont aux portes de Paris, le groupe pourra-t-il faire le déplacement? Lorsque j’arrive sur place, le batteur m’indique qu’ils n’ont rencontré aucun blocage, que la route a été fluide. Tout le monde s’affaire pour la mise en place puis file diner avant de recevoir son public.

CHAOS RULES @Dropckick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

Les hostilités débutent avec les Orléanais de Chaos Rules, dont le batteur est également chanteur et guiitariste au sein du groupe prog Esprit d’escalier que j’avais découvert en ouverture d’Orpheum Black il y a environ un an (autre live report ici). Dire que les deux projets sont radicalement différents est un euphémisme… Chaos Rules porte bien son nom tant le cyber punk du quatuor se veux explosif et post apocalyptique. Un peu comme le look de son chanteur et du guitariste dont on ne regrettera qu’une chose: qu’il ne soit pas plus élaboré (un mec qui se balade avec des tuyaux d’alimentation en haut et bermuda en bas, ça dénote un peu…) et généralisé à l’ensemble des musiciens de la formation. L’identité visuelle est un élément important de l’image d’un groupe.

CHAOS RULES @Dropckick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

Ceci étant, impossible de nier l’énergie de Chaos Rules qui dès le premier titre terminé, joue la franchise et le capital sympathie. Le chanteur nous explique en effet le sens de ce qui est projeté derrière le batteur: le titre de la chanson suivi de lettres et de chiffres.

CHAOS RULES @Dropckick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

Les lettres correspondent chacune à un riff, le chiffre, le nombre de fois qu’il reste à jouer ce riff. Riffs numérotés de A à H, soit 8 en tout pour développer le catalogue du groupe. Huit riffs qu’on retrouve donc à chaque titre, et chacun des musicien a son prompteur lui indiquant quoi jouer. J’ai une pensée pour tous nos anciens qui ne peuvent aujourd’hui se passer d’anti-sèches mais ne l’avouent jamais…

CHAOS RULES @Dropckick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

Les 45′ qui suivent sont une déflagration continue de guitares furieuses et de rythmiques endiablées qui viennent soutenir le chant peu mélodieux et très virulent du vocaliste. Ce dernier ne tient pas un instant en place et, malgré sa rage vocale, se montre très enjoué et moqueur. On ne compte pas le nombre d’allusion à certains ministres ce soir (« Bon, il nous reste à peu près deux chansons. « A peu près », ouais… On a été à l’école publique nous, alors on ne sait pas compter. Ni lire d’ailleurs… »)

CHAOS RULES @Dropckick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

Bien que peu nombreux, le public est réceptif certains n’hésitant pas, à la fin du concert, à rejoindre le groupe sur scène pour une photo. une belle introduction à une soirée déjà bien chaleureuse.

6:33 @Dropkick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

Il est proche de 22h30 lorsque 6:33 monte sur scène. A la fois concentrés et joyeux, les musiciens profitent de l’intro pour s’encourager avant d’attaquer avec le très entrainant et cartoonesque Wacky worms. Les amateurs du groupe le savent: la musique de 6:33, pour paraphraser Mass Hysteria, c’est plus que du metal. Tout le monde peut y trouver son compte et ce soir, il y en aura justement pour tout le monde.

6:33 @Dropkick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

La complicité entre Flo « Rorschach » et Bénédicte, les deux chanteurs, est d’une telle évidence qu’on pourrait croire que le duo de vocaliste travaille ensemble depuis des années tant ils semblent se connaitre par cœur. Si lui se charge de communiquer avec le public, elle n’est jamais en reste se lançant dans des pas de danse ou des figures plus ou moins grimacières.

6:33 @Dropkick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

Si le dernier album en date (Feary tales for strange lullabies: the dome) est naturellement mis en avant avec pas moins de cinq extraits (Wacky worms, Holy golden boner, Party Inc., Release the he-shes et Act like an animal), l’ensemble de la discographie roschachienne est visitée dans une ambiance toujours bon enfant – seul le tout premier album n’est pas représenté.

6:33 @Dropkick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

Rorschach entraine sa complice dans un petit tango rapidement interrompu par un bassiste visiblement jaloux, ce qui fait marrer tout le petit monde sur scène, mais il y a plus, bien plus. Car 6:33, c’est non seulement une musique décalée, mais également une mise en scène et en lumières pensée pour ne laisser personne indifférent. Preuve en est, un public qui se fait plus nombreux au gré des titres et qui clame son adhésion au concept du groupe.

6:33 @Dropkick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

6:33 aura ce soir fait bien plus que simplement faire monter la température. Une prestation aussi soignée que naturelle qui donne envie de voir cette formation hors normes grandir et grossir afin de jouer sur des scènes plus grandes devant un public plus vaste. On a des pépites en France, alors soignons les. Ce fut en tout cas une excellente soirée.

6:33 @Dropkick Bar, Orléans, 26 janvier 2024

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6:33 live à Orléans: la galerie

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ORLEANS METAL NIGHT: Demon Tool, Dreamcatcher et Looking For Medusa, le 6 janvier 2024

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A peine les fêtes sont-elles terminées que je prends la direction du très actif Dropkick bar à Orléans pour aller soutenir les copains de Dreamcatcher, ce soir entourés des « revenants qui n’ont jamais vraiment disparu » Demon Tool et de ce qui sera ma première découverte de l’année, Looking For Medusa.

Il n’y a pas grand monde ce soir au Dropkick. On y circule aisément même si l’ambiance est animée. La date choisie, le dernier samedi des vacances de Noël, y est sans doute pour quelque chose. N’empêche, ceux qui sont là vont en avoir plein les mirettes et les esgourdes.

DEMON TOOL live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Il y a des groupes comme ça, tu connais leur musique depuis les débuts mais la vie fait que tu n’as jamais croisé leur chemin, ni vu la formation live. Demon Tool, désormais un « ancien » groupe de la scène hexagonale qui a sorti 2 albums, ouvre les hostilités. Son heavy thrash fait des étincelles, le groupe dégainant des titres entrainants et enjoués.

DEMON TOOL live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Le chanteur, Chris « El tyranno » module entre chant grave et profond qui évoque parfois ADX – une des influences du combo – et agressivité thrash, allant chercher le public toujours avec humour.

DEMON TOOL live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

La paire de gratteux composée de Nils « l’ancien » et du plus récemment arrivé mais néanmoins expérimenté barbichu Olivier fait bloc derrière une section rythmique (Nico à la basse et Jéjé à la batterie) qui propose une structure puissante et lourde à la fois.

DEMON TOOL live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Demon Tool nous offre ce soir une dizaine de titres variés dans une ambiance bon enfant. Si les morceaux sont issus des deux albums du groupe (Gladiateur, Abysse, La naissance du mal et Vampires de Soleil rouge, La demeure du diable et Soleil Rouge de Prophétie MMXII) et nous offre un nouveau titre (Médaillé) du troisième album qui est prévu pour… qui sait? Une ambiance qui se termine sur une reprise thrashisée de La salsa du démon qui fait son petit effet auprès du public présent.

DEMON TOOL live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

une bonne demie heure de changement de plateau et voici que déboule Dreamcatcher qui est déjà venu en ces lieux en 2019. La formation a beaucoup changé depuis puisque deux guitaristes ne sont devenus qu’un (Bastien, également membre de Stell Rangers) et que la basse est tenue par barbichou, non pas « jumeau de » mais bien le pré-cité Olivier.

DREAMCATCHER live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Là encore, les changements sont notables. On sent un groupe à l’unisson, une formlation qui vise les mêmes objectifs mais… Mais là où Chris, le chanteur (faut croire que les Chris chanteurs sont un critère de cette soirée…) n’hésitait pas à aller chercher le public dans la fosse, ce soir, il me semble que la prestation manque d’un petit quelque chose. Est-ce une guitare en moins, la fin des fêtes, le manque de public? Je ne sais pas, mais je ne suis pas entrainé par la prestation.

DREAMCATCHER live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Dreamcatcher pioche cependant au cœur de ses trois albums, proposant des morceaux heavy et thrash, Chris évoquant des souvenirs récents (Dreamcatcher, dont le chanteur est un inconditionnel de la vierge de fer, a ouvert il y a peu pour un certain Paul Di’Anno) et autres amours de jeunesse pour les indiens d’amérique, X-Files ou certains criminels notoires évoqués dans les chansons du soir (It’s a good day to die, Trustno1, Whitechapell…)

DREAMCATCHER live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

La formation conclu son set avec Wrathchild une reprise d’un groupe qui ne saurait aller très loin et Fly away, issu de The road so far, son dernier album en date.

DREAMCATCHER live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Le temps de changer le plateau et voici la claque de la soirée. Je n’ai jamais entendu parler de Looking For Medusa et je pense être passé à coté de quelque chose. Car le groupe propose un heavy metal racé et plus qu’entrainant, le genre qui donne envie de taper du pied et de bouger. D’ailleurs, le chanteur ne tiens pas en place, arpentant la scène de long en large et en travers.

LOOKING FOR MEDUSA live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Les autres musiciens sont plus que complices et personne n’a son pré carré. La scène est piétinée dans son moindre centimètre carré par chacun d’entre eux pendant les 50′ du set.

LOOKING FOR MEDUSA live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Forcément, je cherche des infos sur le groupe… Mais on est en France, alors: un site web pas à jour (« concert à venir: novembre 2021 », aucune bio ni indication de line up…) donc impossible de dire qui fait quoi. Mais le fun est là, et l’ambiance monte d’un cran.

LOOKING FOR MEDUSA live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Looking For Medusa offre donc ce soir une prestation solide et enjouée devant un public malheureusement trop peu nombreux. Reste un bon souvenir d’un groupe qui donne envie d’en savoir et d’en voir plus en live. A suivre dès que possible.

LOOKING FOR MEDUSA live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

Malgré une date pas forcément des plus judicieusement choisies, ce premier concert de l’année fut un moment chaleureux et convivial. Après tout, c’est bien là ce qu’on attend d’un concert de rock, et, pour le coup, c’est « mission accomplie ».

LOOKING FOR MEDUSA live@Dropkick, Orléans le 6 janvier 2024

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ORLÉANS METAL NIGHT: la galerie

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THE DEAD DAISIES live à Paris (La Machine du Moulin Rouge, avec Spike, le 5 novembre 2023)

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Voilà un des concerts que je ne voulais pas rater, d’autant plus depuis le retour de John Corabi dans la famille The Dead Daisies. Si le groupe à entrées et sorties permanentes a toujours suivi les aspirations du commandant de bord David Lowy, j’ai, malgré deux bons albums, moins accroché à la période Hugues. Et puis, le alors quatuor n’a jamais vraiment posé ses valises chez nous avec « The voice of rock » – deux concerts en 2022 (à Vienne et Pennmarch), un Hellfest annulé en dernière minute… Bref, après la crise sanitaire, le capital sympathie est à reconstruire. Et ça, c’est quelque chose d’inné avec Corabi.

Spike live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Ce soir, la Machine du Moulin Rouge est plus que correctement remplie et le public accueille un Spike, ex chanteur de The Quireboys, qui propose ce soir un set acoustique; Seul en scène, accompagné de sa guitare et entouré s’un chevalet et de ce qui fait office de mini bar avec deux verres, le chanteur est de très bonne humeur. Tout au long de son set, il ne fera que blaguer, évoquer des souvenirs entre deux chansons. Sa démarches se faisant moins assurée au fil des minutes, nous sommes quelques uns à nous demander quel est exactement le contenu de son verre à bière…

Spike live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Le gaillard sème quelque peu le doute évoquant régulièrement un nouvel albu de « The real Quireboys »..; Serait-il donc de retour au bercail? Non, il a désormais son propre groupe qu’il a nommé The Real Quireboy. Est-ce le meilleur choix de patronyme? Permettez moi d’en douter, mais l’avenir sera plus explicite.

Spike live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Son set est composé de classiques des Quireboys et de quelques reprises, mais il est surtout composé de souvenirs qu’il évoque, des ces moments passés sur la route avec Whitesnake et Aerosmith (c’est la plus belle année que j’ai vécue. On n’a touché aucune drogues cette année là, non, non, rien du tout! ») et partage facilement, toujours avec le sourire et sa bonne humeur communicative, anecdotes sur anecdotes. Le public se marre, et tant mieux. Car le set musical en lui même peut, sans ces intermèdes, sembler un peu longuet, même si le public reprend en chœur certains des titres les plus connus. Mais le gaillard, malgré les signes du staff lui indiquant qu’il est temps d’arrêter, continue de jouer, cherchant un titre dans son classeur… Un set dont on se souviendra plus pour la déconne simple que pour le contenu musical, aussi sympathique soit-il.

Spike live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Un pupitre, un pied de micro et une caisse, c’est assez rapide à sortir de scène. A peine 15′ après la fin du set de Spike, la Loco… euh, la Machine est replongée dans le noir. The Dead Daisies déboulent pied au plancher avec Resurrected. Un choix de titre d’ouverture qui sonne comme les meilleures augures et qui, je le pense, n’est pas un choix fait à la légère. D’ailleurs, la tournée elle-même s’intitule Resurrected Tour…

The Dead Daisies live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Il faut peu de temps à Doug Aldrich et John Coraby pour saisr le public à la gorge, public qui découvre ce soir le « petit nouveau », le bassiste Michael Devin, presqu’un clone de Marco Mendoza en plus… concentré. C’est aussi le cas du capitaine David Lowy qui se lâche au fil des titres.

The Dead Daisies live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Corabi est ce soir très en forme, et communique très facilement avec le public. Il est visiblement heureux d’être de retour au bercail. Si, ce soir, TDD fait naturellement la part belle à sa discographie avec Corabi, le groupe n’écarte pas la période Hugues dont trois petits morceaux sont joués (Unspoken et Bustle and flow de Holy ground et Born to fly de Radiance).

The Dead Daisies live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Le public reste cependant particulièrement réceptifs aux désormais classiques du groupe qui défilent les uns après les autres. Les musiciens occupent chaque espace de la scène, allant chercher e public autant que faire se peut.

The Dead Daisies live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Brian Tichy nous gratifie d’une superbe et puissant solo de batterie avant que Corabi ne prenne le temps de présenter chaque musicien, prétexte à mini medley. « Si vous aimez ce que vous entendez, c’est grâce à moi! Si vous n’aimez pas ce que vous entendez, c’est de sa faute » dit-il en désignant David Lowy qui entame Highway to hell (AC/DC). Puis vient le tour de Brian Tichy (Living after midnight, Judas Priest) et du nouveau venu… « Je suis allé chez mon ex-femme, un jour, et dans mon canapé, ce mec était assis. Je t’ai déjà remercié de m’avoir soulagé d’elle? » demande-t-il à Michael devin avant que ne résonnent les premiers accords de Heaven and hell (Black Sabbath). « L’homme aux cheveux dorés » c’est naturellement Doug Aldrich, désormais le plus ancien membre « permanent » de TDD (Smoke on the water, Deep Purple). Puis c’est au tour du chanteur de se voir présenté avec We’re an American band (Grand Funk Railroad).

The Dead Daisies live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

La tension est telle qu’on sent l’approche de la fin du concert. Mais avant cela, toujours de bonne humeur, Corabi vient taquiner le public: « Vous avez ce truc en France avec le vin. Mais aimez-vous la bière? Et le whisky? Vous aimez la tequila? Voulez-vous faire un tour au Mexique? » et c’est parti pour un explosif Mexico baigné de lumières vertes, rouges et blanches, au couleur du drapeau mexicain.

The Dead Daisies live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

TDD quitte la scène après sa version de Midnight Moses avant de revenir pour offrir l’incontournable Long way to go – plus que jamais d’actualité… – et de conclure avec sa dernière reprise en date, Slide it in. Marrant quand on pense que deux des membres actuels des Daisies sont passés dans le giron du Whitesnake de Coverdale…

The Dead Daisies live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Ce soir, si la Machine n’affichait pas complet (faut dire que cette salle est tout sauf pratique pour circuler ou voir correctement), The Dead Daisies nous a offert un concert chaleureux, nous montrant un groupe très en forme – mais ne s’est pas prêté à son habituelle séance de dédicaces après son show… Avec une telle énergie, nul doute que le groupe sera bientôt de retour avec un nouvel album et de nouvelles dates. En tout cas, la soirée fut à l’image du groupe: rock’n’roll et chaleureuse!

The Dead Daisies live@La Machine du Moulin Rouge, le 5 oct 2023

Merci à Olivier Garnier d’avoir rendu ce report possible.

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