DOWNLOAD FESTIVAL PARIS – 1ère partie

 

Centraliser un festival à Paris/région parisienne, c’est, à priori, une bonne idée. Sauf lorsque la SNCF annonce une défaillance électrique à Etampes qui bloque tout le trafic de la région. Monter d’Orléans à Paris pour en repartir en direction de Brétigny, qu’on a croisé en chemin, devient un petit périple… Avec une interview prévue à 15 heures, ça devient même une course. Si l’an dernier, le festival Download avait connu, pour sa première édition, des cafouillages en nombre, cette année, il ne peut être tenu pour responsable de ce contretemps. Pour le reste, le nouveau terrain de la Base aérienne 127 nous réserve-t-il des surprises ? La scénographie a-t-elle été repensée ? La grande différence – annoncée – est l’ajout d’une scène supplémentaire, pour un total de 4 accessibles au public.

Le site : Base Aérienne 127, Le Plessis-Pâté                               

Le retard du train nous fait arriver alors que Pierce The Veil est déjà sur scène. Mais avant de pouvoir en écouter un seul accord, il faut se rendre sur le site. Du personnel est présent à la sortie de la gare de Brétigny, et nous annonce que les navettes sont coincées dans les embouteillages, qu’il faut 20’ de marche pour arriver au lieu de dépose des dites navettes. Sans avertir qu’il faut au moins autant de temps pour arriver à destination, soit un total de 50 bonnes minutes de mise en forme !  Longeant les installations militaires, le public avance sous un rude soleil et sous le regard de militaires, gendarmes et agents de sécurité.Arrivés sur le site je fais un premier constat : c’est vaste. Grand, très grand et les scènes – les Mains 1, 2 et la Spitfire sont alignées, la Warbird fait presque face à la MS2 – sont très éloignées.  Il n’y a guère d’espace ombragé – pas du tout même – et, surtout, le terrain est très accidenté, au point d’en rendre la marche pénible. Sans compter le fait que, malheureusement, la nuit précédente a connu un violent épisode orageux, laissant le terrain encore boueux.

des scènes pas très proches…

Le soleil arrangera les choses dès le lendemain, heureusement ! Mais, c’est un festivalier qui m’en fait la remarque, si la sécurité refuse, comme d’habitude, les bouteilles plastique avec bouchon, le dit terrain est jonché de cailloux et débris de béton plus gros qu’un poing. Une personne malveillante pourrait aisément balancer ça dans le public, et éclater plusieurs crânes avant d’être ennuyées. Sécurité, oui, mais à la condition de ne pas fournir de la matière dangereuse.

Dernière chose, qui ne concerne que les médias : les photographes sont bien trop nombreux. Se retrouver à 120 dans le pit est-il raisonnable ? Se déplacer pour changer d’angle devient vite un fantasme, sans parler, de nouveau, de la gêne occasionnée pour les agents de sécurité qui n’ont plus de place. Voilà pour les remarques négatives… Ah, non, une encore : c’est quoi ces tarifs exorbitants pour boire une bière ??? Un scandale qu’on espère ne pas vivre de nouveau dans une semaine…

Le Download occupe cette année un ancien terrain aérien. Il n’est donc guère surprenant de trouver ci et là quelques éléments évoquant ce passé : des avions au point info, des moteurs et hélices, mais le décor s’arrête là. Le Metal Market est vaste, situé face à la scène Wardbird, et propose, superbe initiative, une expo ouverte au public. S’y trouvent non seulement des photos grand format de nos artistes préférés – live ou sessions – ainsi que de nombreux documents originaux tels des dédicaces ou dessins de nombreux musiciens, que les plus anciens d’entre nous avaient pu découvrir aux débuts de Hard Force… Autre point positif, comme l’an dernier : l’accueil réservé aux médias. Si des casiers sont à disposition, les bouteilles d’eau sont généreusement distribuées, ainsi que quelques boissons énergisantes et des fruits de producteurs locaux. Un pot de bienvenue est d’ailleurs organisé le premier soir. L’ambiance à l’espace presse est, comme l’an dernier, relax et fun. Voilà pour les points positifs.

Les concerts                                                                       

Vendredi 9 juin 2017                                                                              

Difficile de pouvoir assister à tout, mais c’est le principe d’un festival qui propose plus de deux scènes. Il faut faire des choix, et programmer en fonction de ses goûts et, en ce qui concerne les photographes, des accréditations des groupes.

Le temps de récupérer les bracelets Cashless, je file voir les Anglais de RavenEye qui ont récemment clôt une tournée européenne en ouverture de Kiss. Le trio se donne comme à son habitude au maximum, et séduit un public encore épars. Son set est d’autant plus efficace que sa setlist est judicieusement pensée.

RAVENEYE

Kvelertak est beaucoup plus rugueux. Les amateurs de hiboux sont, également, en forme et semblent avoir un public fidèle et connaisseur. Ça dépote, mais le groupe semble plus à sa place en salle. Le masque de hibou tombe au bout du premier titre, Kverletak terminant son set sous une chaleur de plus en plus importante.

KVERLETAK

Je pars avant la fin pour faire un petit tour à la Warbird afin de photographier les Français de Dagoba. Mais, si la tente est pleine, la sécurité n’accepte que 4 photographes à la fois.La raison : les slammers commencent leur office et la sécu craint l’accident. Face à la queue qui s’allonge, je fais demi-tour.

Pourquoi ai-je raté Dinosaur Jr., je n’en sais plus rien. Reste que n’étant pas familier avec la musique du combo, je m’impose une pause ombragée et réhydratante avant de filer de nouveau vers la Warbird que Hatebreed doit investir sous peu. Je constate au passage que Blink 182, sur la Mainstage 1 ne m’attire vraiment pas, son rock n’étant, aujourd’hui, guère dangereux. C’est plus pop qu’autre chose, à l’image, logique, de son dernier album. Hatebreed, en revanche, devient la – ma – première claque du jour. Les coreux se donnent à fond, le public suit, jumpe et slamme et l’on commence à comprendre les gars de la sécu. Dommage seulement que la tente ne puisse contenir que quelques centaines de personnes, car l’ambiance est torride.

HATEBREED

Est-ce dû aux couacs de l’an derniers qui virent Gojira jouer devant un public peu nombreux qu’espéré ? Reste que nous retrouvons, avec plaisir, les Landais à cette seconde édition, plus haut sur l’affiche. Le public, encore épars en ce premier jour, se masse devant la Main Stage 2 et fait un triomphe à ses héros qui, naturellement, orientent leur set sur le nouvel album Magma. Gojira est en pleine forme, de bonne humeur, heureux de jouer pour un public réceptif.

GOJIRA

Première tête d’affiche, Linkin Park est attendu par un public de fidèles, malgré les remarques concernant son dernier album. Mais voilà : les virages pop ne passent simplement pas. Si les lights et la scénographie sont irréprochables, les musiciens semblent dérouler leur prestation avec une conviction limitée. Le public se réveille avec Meteora, mais, paradoxalement, commence à quitter les lieux. Nous ne tardons pas à faire de même, bouclant une première journée sympathique mais pas assez rugueuse à notre goût. Une impression mitigée pour cette première journée qui, comme l’an dernier, en n’attirant qu’environ 30.000 personnes, n’a pas fait le plein. Demain, c’est une autre histoire.

Merci à Live Nation et à Elodie Guillet-Sawicz et Raphaëlle pour les relations média au top!