Metal symphonique, Pays-Bas (Nuclear Blast, 2016)
Plus qu’une confirmation, The holographic principle, le dernier album d’Epica, est un aboutissement. Avec aujourd’hui 5 compositeurs dans le groupe, on aurait pu croire que les Bataves se disperseraient; il n’en est rien. Au contraire, on sent une plus grande maturité et une unité sans doute jamais atteinte par Epica dont les compositions sont riches, ingénieuses et percutantes. Variées, aussi. Avec des durées allant de moins de 3′ à plus de 11′ (Eidola et The holographic principle – a profound understanding of reality, respectivement en ouverture et en fermeture de l’album), Epica ne vise pas les radios. Le groupe cherche au contraire à ravir de nouveaux fans, en proposant des compositions à la fois familière et novatrices. En ceci, l’appel à de vrais instruments est remarquable car la différence avec les samples est nette. On retrouve certaines marques de fabrique d’Epica, les growls de Mark Jansen, la grandiloquence vocale de Simone Simons… En travaillant autour du thème de la réalité virtuelle (le principe holographique nous est expliqué par Mark dans cette interview), Epica continue dans la veine scientifique entamée plus tôt. Sans être spécialement calibré pour séduire les radios, The holographic principle s’adresse au plus grand nombre, (on pense aux accents orientaux de A phantasmic parade, par exemple)en dépit d’une légère perte de vitesse à mi parcours (deux trois morceaux, à partir Divide and conquer) ou le morceau de cloture, sans doute trop long pour être vraiment digeste. une telle oeuvre aurait sans doute bénéficié d’un temps raccourci et Epica aurait certainement évité le côté parfois fouillis de la chose. Reste que ce The holographic principle est suffisamment varié pour qu’Epica ne perde pas l’auditeur en cours de route et que cet album remplit parfaitement son rôle: faire avancer Epica d’un grand pas.
Note: 8/10
Titre que je retiens: Tear down your walls