Hard psyché, Angleterre (Spinefarm records, 2016)
Quel jour sommes nous? Ou, plutôt, en quelle année? Peut-on dire que Blues Pills et consorts ont ouvert la voie au retour d’un rock psychédélique, ouvertement inspiré par les années 60 et 70? Ou devrait-on simplement se contenter de citer Lavoisier pour qui « rien ne se perd, rien ne se crée: tout se transforme »? Un peu des deux, et avec un certain plaisir. Déjà, la pochette de se premier album des Anglais de Purson (qui nous avaient avertis avec un Ep en 2014) dit tout: c’est une invitation à un voyage dans le temps que nous envoie le groupe. Le morceau éponyme qui ouvre cet album nous fait plonger, au son d’une basse ronflante et d’un chant envoûtant, au coeur des années psychédéliques, celles des Grateful Dead, Butterfly Ball, avant de nous convier du côté de Jimi Hendrix via le clin d’œil évident qu’est Electric landlady et son break purpleïen. Le cadre est posé. Ensuite, on se croirait ici en plein générique de série TV (type Starsky et Hutch ou Les rues de San Francisco – Dead dodo down) ou de western (The sky parade), puis en pleine évocation du ska tant prisé des Madness et autres UB40 (The sky parade). Mais… Mais je commence, avec The window cleaner, à lâcher prise, à être moins intrigué, moins interpellé, malgré un The way it is très enjoué ou un Mr Howard rythmé au chant charmeur. Cependant, malgré l’usage un eu trop évident de certaines substances, il y a de quoi séduire l’auditoire. C’est un ensemble bien fait, sympathique mais sans doute un peu trop long que nous propose Purson, formation à suivre en plein renouveau d’une ère qu’on croyait, jusqu’il y a peu de temps, révolue.
Note: 7/10
Titre que je retiens: Electric landlady