THE DEAD DAISIES: Light ’em up

Australie/USA, Hard rock (Autoproduction, 2024)

Après le retour salué de John Corabi au micro du groupe de hard rock le plus malléable et protéiforme qui soit, après avoir publié un double Best of et retrouvé la scène de manière assez intensive, The Dead Daisies retrouve le chemin des studios pour nous proposer enfin un nouvel album. Comme un clin d’œil (enflammé) au dernier effort studio avec Corabi (Burn it down en 2018), Light ’em up remet le groupe de David Lowy sur des rails solides. TDD ne cache plus ni ses origines, ni ses influences australiennes. Démarrant pied au plancher, le groupe nous propose des moments d’un rock dur direct aux relents AC/DCiens (Light ’em up, I’m gonna ride, la reprise de The Angels/Angel City Take a long line) et sait aussi varier ses plaisirs. Parfois narquois (Times are changing), à d’autres moments plus mystérieux (Back to zero) ou simplement et directement rock (Way back home) sans oublier un peu de sentimentalisme (la ballade Love that’ll never be), ou de blues (Take my soul), je retrouve les Daisies que je préfère avec ce son et cette accroche particuliers. Light ’em up est l’album du plaisir retrouvé, celui d’un groupe à l’unisson qui a envie de vivre et s’éclater. Chacun est à sa place, complémentaire des autres, de la paire de bretteurs désormais si complice (David Lowy et Doug Aldrich) à la section rythmique (la basse ronflante de Michael Devin et la frappe infaillible de Tommy Clufetos) et un Corabi particulièrement en voix, rien n’est à jeter. Vivement la scène!

OLD ‘N’ GLAM: Ten shades of glam

Hard rock, France (Autoproduction, 2019)

Ce n’est pas au vieux singe… Avec Ten shades of glam, les Français de Old’N’Glam  prouvent que chez nous, aussi, on est capables de proposer du gros son sur fond de hair metal. Certains diront que dans ce créneau, il y a déjà, entre autres, Blackrain. Oui, simplement, Old’N’Glam est plus 80’s tant dans son son que dans les thématiques abordées par les Savoyards. Be nice and shut up, introduit par une nana genre pétasse qui s’excite avec on ne sait quoi, déborde de grosses guitares, bien grasses et au riff couillu. Le chant, rauque, puissant et éraillé (on ne regrette que de ne pas bien comprendre l’anglais de Xavier), la rythmique directe, tout semble réuni pour séduire l’amateur de heavy glam des années 80. Plus proche sans doute d’un Mötley Crüe que d’un Twisted Sister, Old’N’Glam fait cependant preuve d’une vraie maîtrise instrumentale. De Doctor Love – rien à voir avec Kiss – à l’inquiétant Devil inside you, les dix titres -répartis, à l’ancienne, en deux faces – en passant par la ballade obligatoire du genre (The unloved symphony) ou les titres plus rock (Who wants to be a millionnaire) ou heavy (Now or never, Stronger) ou le clin d’oeil à Steel Panther (72 virgins) entraînent l’auditeur sans jamais le lâcher. Si les années 80 sont omniprésentes, le son est résolument moderne et la production efficace. Et puis, on admire aussi les illustrations totalement en phase avec le titre de l’album (inspiré d’un certain roman?) et plus encore, le portrait central qui va faire se pâmer d’extase des milliers de filles à travers le monde devant ces hunks surfeurs de LA! Rock on guys!

Amateurs, si vous ne l’avez déjà, vous pouvez soutenir Old’N’Glam en faisant un bon geste: acheter cet album sur le site du groupe (suivre ce lien)