FIREMASTER CONVENTION 2022 – « Chapter 3: Cultures that made us » – Châteauroux (36)

Une première édition en février 2020 passée juste avant le confinement (qui fut le théâtre de ce que l’on sait avoir été le dernier concert de Vulcain), une seconde édition menée en distanciel cause Covid en 2021… Alors que l’espoir d’un retour à une vie un peu plus normale revient, les responsables de la Firemaster Convention de Châteauroux annoncent avec un esprit optimiste la programmation des 3 journées de la nouvelle édition.

Celle-ci se tiendra – ouf, souvenirs frileux de février 2020 – du 29 avril au 1er mai prochain, toujours au hall des expositions de Châteauroux. Intitulée « Chapter 3: the cultures that made us » cette convention réunira pendant 3 journées musiciens, conférenciers, exposants, fans et autres autour de concerts, d’ateliers, de tables rondes et autre masterclass.

Chaque journée est divisée en 2: un premier accès de 10h à 18h30, un accès soirée. Naturellement, seuls les détenteurs de pass « Day & night » auront accès aux concerts du soir, chaque formule étant proposée à des tarifs très raisonnables (cf. billetterie)

A cheval entre festival et tables rondes, la programmation est alléchante. Les concerts? Prévoyez (toujours sous réserves, naturellement), la venue de Trust, Phil Campbell and the Bastard Sons, The Exploited, Sidilarsen, Titan, Amon Sethis, Venom Inc., Karras, Betraying The Martyrs et bien d’autres. il y en aura pour tous les goûts!

Les débats et tables rondes porteront eux sur la thématique annoncée: la culture metal, ses influences, l’imaginaire des festivals. Il y aura même des projections de film (Lords of chaos – version intégrale interdite au moins de 18 ans – et le cultissime Metal hurlant), et l’on retrouvera également avec plaisir les commerçants du metal market qui abritera disquaires et artisants divers.

Rendez-vous donc dès le 29 avril à 10h au 1, avenue Daniel Bernardet – 36000 Châteauroux.

Retrouvez toutes les info sur le site de la convention: FIREMASTER CONVENTION 3

VULCAIN: C’est la fin…

 

C’est avec ce post sur Facebook que Marc Varez, batteur de Vulcain, a annoncé le 10 juin 2021 la triste nouvelle:

« C’est avec un pincement au cœur que nous vous annonçons que Vulcain arrête son activité.

Depuis plusieurs mois, Daniel Puzio (chanteur et guitariste), a des problèmes de santé qui ne lui permettent plus de monter sur scène sereinement. Il a donc décidé de cesser son activité musicale et nous respectons et comprenons tous sa décision.
Nous remercions tous nos fans de nous avoir soutenus toutes ces années, les organisateurs de concerts qui nous ont fait jouer et toutes les personnes qui se sont investies dans la grande aventure qu’a été Vulcain.
Nous ne participerons pas aux festivals prévus… »
Formé en région parisienne en 1981, Vulcain s’est rapidement fait remarqué par son heavy metal gras et puissant, rappelant, notamment par le chant de Daniel Puzio – guitariste, chanteur et fondateur du combo avec son frère, le bassiste Vincent – rugueux. Rapidement surnommé le Motörhead français, le quatuor (Didier Lohézic à la guitare de 1981 à 1989, décédé le 26 avril 2020 à l’âge de 61 ans), Vulcain se positionne dans le peloton de tête des jeunes loups de la nouvelle scène française. Son nom brille aux côtés de ceux d’ADX, H-Bomb, Sortilège, Blasphème, High Power…
La sortie de son premier album, Rock’n’roll secours, en 1984 permet au combo, alors accompagné de Franck Vilatte à la batterie, de tourner intensivement, notamment avec… Motörhead et de séduire un public croissant. Un passage par le premier France festival à Brétigny sur Orge confirme sa position de challenger sur qui il faut compter.

France Festival 1985

Dès Despérados (1985), Marc Varez récupère la place de batteur, poste qu’il conservera tout au long du parcours de Vulcain. Nouvelle tournée dont un passage plus que remarqué au France Festival de Choisy le Roi qui, pourtant, marque le désintérêt du public pour le metal hexagonal (à peine 2.000 spectateurs par jours…)

France Festival 1985

France Festival 1985

Big brother (1986) voit le groupe se lancer dans une intensive tournée française – Vulcain ouvre même pour Iron Maiden sur la tournée Somewhere on tour devenant le premier groupe français de la famille hard/metal à jouer à Bercy – qui se solde par deux dates à la Locomotive de Paris qui donneront naissance en 1987 au témoignage live Live force. 1986 c’est aussi la première cérémonie des Osc’hard au Théâtre du Forum des Halles qui voit Vulcain recevoir une pluie de récompenses…

Paris, Cérémonie des Osc’hards 1986

Mais… Le départ de Didier Lohézic force les frangins Puzio et Marc Varez à dégoter une nouvelle fine gâchette. Les ennuis commencent… Frank Pilant n’enregistre que Transition (1990) qui déroute les fans. Derrière les cartes frappe certes fort, mais la suite présente un groupe qui prend des risques sans parvenir à convaincre son public. Même constat avec Big bang (1992) avec, cette fois, la participation de Marcos Arieta à la guitare. Look plus « in », compos réfléchies, là encore, malgré la puissance du morceau titre ou de Faut faire la guerre, le public ne suit pas, pire: il déserte. La route est longue avant que Vulcain ne réussisse à séduire de nouveau son public.
La décision de devenir trio est sans doute la plus judicieuse qui soit. La nouvelle formule revient avec un album autonommé, comme un nouveau départ, un retour aux sources. Vulcain parait en 1994 et renoue avec le metal rugueux qui a fait la renommé du gang. Mais là encore, malgré le soutien de la presse spécialisée qui reconnait unanimement les qualités de ce nouvel album, le public ne suit guère. Question de confiance perdue que même Atomic live, le très bien nommé, ne parvient pas à retrouver.
Les tensions montent au sein du groupe qui enregistre en 1998 Stoppe la machine. Signe du hasard ou message évident, au delà du titre de l’album c’est son illustration qui interpelle: totalement inspirée de celle du premier album, la noirceur est sans équivoque. Une nouvelle tournée et, sans surprise, le trio jette l’éponge.
Jusqu’en 2010… Depuis quelques temps, le public, qui a vu revenir sur le devant de la scène, notamment grâce au travail de Phil ‘Em All, initiateur et animateur des différentes éditions du Paris Metal France Festival, nombre de groupes disparus. ADX, Blasphème, Killers (bien que n’ayant jamais vraiment arrêté) et même Océan… Ne manque plus que de voir Vulcain revenir. Mais en 2008, lors du PMFF II, rien n’est moins sûr. Marc Varez et Daniel Puzio se faisant toujours la gueule évitent de se croiser dans le couloir de la Loco (j’en suis témoin…) Heureusement, la hache de guerre est finalement enterrée et Vulcain officialise son retour en 2010.
Une vaste tournée est mise en place et le trio enregistre et filme son concert du 13 novembre de cette même année au Trabendo de Paris offrant au public le témoignage de son retour avec En revenant… La salle est comble, et le public aux anges. Notamment en découvrant l’invité le plus spécial qui soit sur les rappels: Didier Lohézic.

Trabendo, Paris 2010

La suite, ce sont des dizaines de concerts à travers la France, au Canada, en Europe, le Hellfest, de nouveaux albums – qui tardent, certes, mais qui séduisent: V8 en 2013 et, un dernier pour la route, Vinyle, en 2018.

Divan du Monde, Paris 2011

Divan du Monde, Paris 2011

Rebrechien, mars 2014

Rebrechien, mars 2014

Rebrechien, mars 2014

 

en revenant…

Vulcain cessant son activité, ce sont des souvenirs par dizaines qui refont surface: ma première rencontre avec le gang lors du France Festival de 85, le forcing auprès de leur manager d’alors, Elie Benalie, qui avait oublié m’avoir accordé un pass photo pour le concert de l’Eldorado avec Rogue Male, photos finalement prises du balcon… des interviews en pagaille, l’honneur d’avoir mes clichés (pris avec un simple bridge) retenus pour illustrer la pochette de En revenant…, le live du come back, Dan qui signe la préface de ma tentative de recueil « Fils de la haine », des concerts à Paris, à Orléans, Olivet, Rebrechien, Chateauroux, le Hellfest… Combien de fois nous sommes nous croisés, combien d’interviews dans les loges, un bar, le HRC ou dans un van? Depuis que j’ai découvert le groupe, Vulcain ça a toujours été une source de plaisirs, d’échanges simples et de rock pur et direct.

Rebrechien, mai 2014

Hellfest 2015

Olivet 2017

Olivet 2017

Olivet 2017

Merci Messieurs pour ces années de « Bon rock » comme l’écrit sur ses dédicaces l’ami Vincent, prenez tous les trois soin de vous. On ne se verra plus « sur la route » mais je continuerai d’écouter vos brûlots finalement indémodables.

Châteauroux 2020

Interview: VULCAIN à la Firemaster convention

Interview VULCAIN : rencontre avec Daniel Puzio (chant et guitare) et Vincent Puzio (basse). Propos recueillis lors de la première Firemaster convention, à Châteauroux, le 22 février 2020

 

Après avoir commencé cette interview dans la loge de Vulcain, Loaded Gun monte sur scène et balance la sauce… nous empêchant d’aller plus loin. Daniel, Vincent et moi décidons de nous réfugier dans le van du groupe où se déroule une interview express que je vous livre aujourd’hui. Même s’ils ne sont pas les plus gais lurons de la terre, retrouver les frangins Puzio est toujours un plaisir, alors ne le boudons pas !

 

Metal-Eyes : Ça fait un bout de temps qu’on ne s’est pas vus, alors première chose : comment allez-vous tous les deux ?

Daniel : Ça va très bien… On est toujours sur la route, alors ça va vraiment.

 

Metal-Eyes : Voici bientôt 18 mois que Vinyle, votre dernier album, est sorti. Quelque part, c’est un retour aux sources. Comme se porte-t-il ?

Daniel : Les retours que l’on a c’est qu’apparemment, il a plu…

 

Metal-Eyes : « Il a plu », donc il ne plaît plus ? (rire général)

Daniel : Si, si, il plait ! On a bien tourné avec. Tout se passe comme prévu, le public est réceptif

Vincent : On a un bon accueil du public un peu partout.

 

Metal-Eyes : Ce disque a bien vécu, alors comment analysez-vous l’évolution de Vulcain entre vos deux derniers albums, V8, qui marquait votre retour aux affaires discographiques et Vinyle ?

Daniel : Peut-être qu’avec Vinyle on est allés un peu plus loin au niveau du travail, on s’est un peu plus penchés sur les compos pour faire en sorte de mieux satisfaire tout le monde…

 

Metal-Eyes : C’est-à-dire ?

Daniel : Comme tu as dit, c’est un peu un retour aux sources… Ce n’est pas comme ça qu’on l’envisageait, mais on est contents que les gens le prennent comme ça. On a tout fait pour revenir pas à nos origines mais à ce que sait faire Vulcain.

 

Metal-Eyes : Rien qu’avec le titre de l’album, il est clair que vous n’allez pas taper dans le trop moderne.

Vincent : Non, ce serait pas nous…

 

Metal-Eyes : Si l’un et l’autre vous ne deviez retenir qu’un seul titre de Vinyle pour expliquer à quelqu’un qui ne vous connait pas ce qu’est Vulcain en 2020, ce serait lequel ?

Daniel : Je dirais le premier titre, Vinyle, parce qu’il redonne bien l’énergie que déploie le groupe. Ce n’est pas un titre trop speed, mais on sent qu’il y a de l’énergie, de l’agressivité dedans. Ça débouche sur plein d’autres titres de cet album.

Vincent : Je suis d’accord, c’est aussi pour ça qu’on l’a choisi pour ouvrir l’album. Et pour le clip…

 

Metal-Eyes : Il y a un morceau qui est assez représentatif aussi, c’est Backline music. Ça me rappelle un endroit vers Pigalle où on peut acheter du matériel de musique, qui est dirigé par un certain bassiste, d’un certain Vulcain…

Vincent : Comme par hasard (rires) ! Le magasin fait partie de nous, tu sais…

 

Metal-Eyes : C’était quoi l’idée de ce morceau, justement ?

Daniel : Oh, tu sais, il fait partie de l’histoire du groupe, ce magasin. C’est un petit hommage…

 

Metal-Eyes : Donc ce n’était pas pour attirer du monde. D’ailleurs, Vincent, tu as eu des visites à la suite de ça ?

Vincent : Non, non, je ne crois pas…Ça n’a pas influencé le chiffre d’affaires.

Daniel : Pas mal de ces compos ont été faites dans le magasin, justement.

 

Metal-Eyes : Lesquelles n’on pas été faites au magasin, alors ?

Daniel : Je ne sais plus lesquelles… Mais j’y suis moins qu’avant, maintenant que j’ai quitté Paris. Quand j’étais à Paris, on se retrouvait le soir, et on travaillait 3 ou 4 heures les titres….

 

Metal-Eyes : C’est un bon endroit aussi pour tester du matériel et différentes choses.

Vincent : Oui, et pas que…

 

Metal-Eyes : Il y a un autre titre qui me marque, beaucoup plus engagé, qui est très proche de la triste actualité : c’est L’arnaque…

Daniel : Ouai… C’est un hommage au 13 novembre, au Bataclan. Je voulais faire un titre fort dessus, mais je ne voulais pas que le mot « terrorisme » et des trucs comme ça apparaissent. Je parle plus de religion que de terrorisme. C’était pour marquer ce drame, il n’y a pas d’autre mot, mon hommage au Bataclan.

 

Metal-Eyes : C’est plus pour dénoncer la religion dans son ensemble, aussi.

Daniel : En plus, oui. Et le fait qu’on y ait joué avec Motörhead, on voit bien ce qui a pu se passer. Quand tu ne connais pas la salle… Les escaliers qui montent backstage, des gens en panique là-dedans, ça devait être l’horreur…

 

Metal-Eyes : Avec des issues que d’un seul côté, cette salle était un piège à lapin… Mais on continue et on avance… Alors, en 2020, quelle pourrait être la devise de Vulcain ?

Daniel (il réfléchissent tous deux) : Là, tu nous demande un truc…

Vincent : Une devise ???

Daniel : « En 2020, on reste dans le bain ! » (rire général)

 

Metal-Eyes : Vincent, une autre idée ?

Vincent : Euh, non, dans le bain, ça me va bien…

 

 

Metal-Eyes : Ah, c’est dommage, mon épouse n’est pas là ! Pourtant, ça la concerne directement : ce soir, avec Trust, Vulcain devient le groupe français qu’elle aura vu le plus souvent…

Daniel : C’est cool, c’est sympa et flatteur.

 

Metal-Eyes : Ça ne fait que deux fois, je précise (rires).

Daniel : Deux fois, ah, bon… (il rit)

Vincent : Mais c’est cool quand même !

 

Metal-Eyes : Ce soir, vous jouez à la Firemaster convention. Doit-on s’attendre à quelque chose de particulier ? La dernière fois que je vous ai vus, vous fêtiez le 35 ans de Rock’n’roll secours, ce n’est plus le cas aujourd’hui…

Daniel : Non, ce soir on va faire un panaché de Rock’n’roll secours, de Desperados, on a des titres de Vinyle, aussi. Un morceau de V8 et un de Transition, et on joue aussi Le soviet suprême de Big brother

Vincent : Mais en même temps, on ne joue pas longtemps, une heure dix, alors on ne peut pas tout jouer non plus.

 

Metal-Eyes : Merci encore, je vous retrouve tout à l’heure sur scène.

Tous deux : Avec plaisir !

 

 

 

 

 

 

FIREMASTER CONVENTION: Châteauroux, du 21 au 23 février 2020

La semaine dernière, le Hall des expositions de Châteauroux (Indre) a ouvert ses portes à la première Firemaster convention consacrée au metal et au rock. Réunissant sur 3 jours amateurs et professionnels, la convention a proposé des conférences et de nombreux concerts, ainsi qu’un market varié.

Si le public a fait honneur à cette initiative, il a, comme tous les participants de cet événement – organisateurs, exposants et musiciens – souffert d’un froid humide, les lieux – un ancien gymnase fait de tôle et de béton – n’étant pas chauffés. Ceci est d’autant plus dommage que le département de l’Indre et la ville de Châteauroux soutiennent cette initiative. Et ce type d’initiative n’attire pas encore suffisamment de monde pour que l’organisation puisse débourser les sommes demandées. Peut-être serait-il judicieux d’envisager de décaler le prochain Firemaster à des jours plus cléments.

Metal Eyes ne s’est déplacé que le samedi. Ce jour là, la convention avait prévu des activités variées, dont une bourse d’échange pour collectionneurs avertis, une masterclass animée par le nouveau guitariste d’ADX, Néo. Le happening qui a clairement attiré le plus de monde – hors concerts – est la conférence animée par Elodie, attachée de presse et patronne de l’agence qui monte Ellie Promotion qui évoque avec la participation de Michel Bosseau (ex-Garance Production et Directeur chez Les Formation d’Issoudun) et Phil ‘Em All, ancien animateur du Rock Fort Show, fondateur du Paris Metal France Festival et (actuel) manager d’ADX. Le jeu des questions-réponses a permis de faire ressurgir nombre de souvenir de ces folles années 80, souvenirs qui voit le public approuver, hocher de la tête et frémir à l’évocation de certains événements qui font ressortir une once – mais toute petite once – de nostalgie.

Malheureusement, bien qu’annoncées, les séances dédicaces prévues avec les groupes du soir n’ont pas eut lieu – bien que les musiciens se soient avec plaisir et simplicité prêtés au jeu en croisant les fans – ni même le France Metal Awards que devait animer Khermit, fondateur de France Metal et organisateur de la convention. Le temps a manqué pour organiser les votes et réunir les musiciens concernés. L’an prochain, peut-être?

Au delà des stands variés où l’on trouve disques, CD, sculptures, créations diverses, la convention c’est aussi des concerts. Arrivés trop tard pour voir les progueux de Overstrange Mood, mais dans les temps pour les autres. Cependant, alors que j’entame une interview des copains de Vulcain, pas vus depuis une éternité, c’est Loaded Gun qui balance la purée. Impossible de discuter, sauf dans le camion des frangins Puzio où nous trouvons refuge.

Loaded Gun, que j’avais un peu démonté sur disque, c’est un look et une attitude scénique. Malgré un son un peu compliqué – la structure n’est pas la plus adaptée pour du rock – Loaded Gun fait le job. Avec son bon gros hard rock teinté 80’s – ça tombe bien, c’était le thème de la conférence…

D’ailleurs les groupes à suivre sont tous issus de cette période – Max coincé entre sa barbe et son kilt, harangue le public, tandis que derrière ses fûts, la crête de T.misterift gigote au rythme de ses martèlements. L’avant scène est à l’avenant bien que l’on sente une certaine concentration doublée d’une envie de bien faire. Le public de la journée semble apprécier.

Il est 18h lorsque la sécurité demande au public de bien vouloir quitter les lieux… Tous les billets ne donnant pas accès aux concerts du soir, il faut une nouvelle fois filtrer les entrées. La file s’allonge ainsi dans le froid avant que le public ne pénètre de nouveau dans ce hangar.

Les trois groupes de la soirée bénéficient du même temps de concert, soit 1h10.  Ce qui, naturellement, force chacun à peaufiner sa setlist. Le trio est en forme, ce soir, et Vulcain, comme à son habitude, balance un Rock’n’roll secours immédiatement acclamé et repris par un public connaisseur. Quelques « anciens » sont venus en famille (et je suis choqué de voir encore aujourd’hui des enfants sans protection auditive. Vous direz quoi quand votre marmaille se plaindra trop tôt d’acouphènes?) et savoure ces moments rares.

D’autant plus que Vulcain parvient à surprendre et faire plaisir. Si son set est, comme souvent, axé sur l’indémodable Rock ‘n’ roll secours, il fait aussi la part belle au dernier né, Vinyle, dont le trio joue pas moins de 3 morceaux (Vinyle, Motör et Héros). Si Avec vous (de V8) et Blueberry blues (Desperados) fonctionnent à coup sûr, la surprise vient de deux cartouches presque jamais jouées: tout d’abord Le soviet suprême (Big brother), toujours efficace, qui voit un certain Stephane Buriez (Loudblast, Sinsaenum) rejoindre Vulcain.

Le bougre parvient même à faire rire Daniel. Puis vient Derrière les cartes (Transition) qui voit les plus connaisseurs se transformer en piles électriques. Vulcain est en forme, est loin d’avoir dit son dernier mot et chauffe la salle comme il faut, avec un classique conclusion L’enfer/Vulcain et La digue du cul, moins efficaces que d’habitude, mais le public est conquis.

Changement de plateau rapide et voilà le gigantesque Chris Holmes qui investit les lieux accompagné de ses Mean Men. Gigantesque par la taille car, avouons-le, le guitariste est assez peu reconnu en France depuis son départ de W.A.S.P. Ses albums sortent assez confidentiellement, et le bonhomme est rarissime sur scène, en nos contrées en tout cas.

Alors le concert de ce soir pourrait bien prendre une tournure événementielle. Accompagné d’un tout nouveau bassiste français (dont le nom m’échappe mais qui n’a eu que 2 semaines pour apprendre le répertoire), Holmes met son répertoire en avant, mais sait qu’il ne peut passer à côté de certains morceaux de son ancien groupe. Ce sont ainsi les classiques L.O.V.E machine, 95 nasty ou Blind in Texas qui sont offert en pâture au public.

Ce qui est certain, c’est que le répertoire passe bien, très bien l’épreuve de la scène, malgré quelques soucis de son pas très vite arrangés. La guitare craque par instants, mais peu importe, on se satisfait de l’instant.

La prestation de Chris Holmes and Mean Men finit de séduire le public grâce à la doublette finale: Keep on rocking in the free world (Neil Young) suivi du non moins imparable War Pigs (Black Sabbath). Étrange de terminer avec des reprises, mais un choix somme toute plus que fédérateur au regard des réactions du public. Et quand on voit comment Neo s’échauffe à la guitare backstage, on se dit que la suite va être tout aussi dynamique!

La soirée se termine avec ADX, dernier bastion de cette French speed metal division. Le temps de faire quelques vérifications, et voilà que débute un concert imparable. Le groupe fait honneur à Bestial, son remarquable dernier album qui vient de sortir, en proposant d’office deux titres. Au dessus des croix noires et Les sanguinaires sont taillés pour la scène, même si le public en connait pas encore bien ce disque.

Alors on se rattrape avec les classiques que sont Déesse du crime, L’étranger (Exécution), Notre Dame de Paris (Suprématie) ou les plus récents La mort en face (Non serviam) ou Red cap (Ultimatum). Neo, le plus récemment arrivé au sein d’ADX est aussi facétieux sur scène qu’en dehors, tandis que son complice Niklaus reste concentré, tout en arpentant la scène tandis que Julien secoue sa crinière et harangue le public. La jeune garde apporte cette fraîcheur et Phil en profite. Toujours doté d’un bon mot, le chanteur séduit le public comme toujours tandis que son compère de toujours, Dog, martèle ses fûts comme jamais. Avec ADX, l’ambiance est festive, comme toujours.

Je n’assiste pas à la fin du concert – froid et route cumulés ne font pas bon ménage – et apprends que le plus que sympathique Fred Leclerc, ex DragonForce désormais chez Kreator – rejoint les 5 le temps de l’indispensable Caligula. Pas grave, ce qui rassure, c’est de voir que nos anciens sont toujours là, vaillant, et que la fin est encore loin.

Au final, si le froid représente le seul bémol, cette première édition de Firemaster Rock & Metal convention est une réussite. Une entreprise à réitérer l’année prochaine, avec un peu plus de chaleur, svp…

 

 

FIREMASTER CONVENTION – Châteauroux, du 21 au 23 février

La capitale de l’Indre, Châteauroux, accueille du 21 au 23 février une convention dédiée à l’univers du metal. Pendant 3 jours, le metalheads comme les curieux pourront assister à des conférences, des animations et des concerts. Ainsi se succèderont Black Bomb Ä, ADX – qui célèbre la sortie de son explosif nouvel album Bestial – Vulcain, Chris Holmes, l’ancien guitariste de W.A.S.P. venu avec ses Mean Men. Les conférences porteront quant à elles sur des thèmes portant sur notre pélerinage annuel qu’est le Hellfest, le développement de la scène rock et metal en France, ainsi qu’un mode d’emploi du metal animé par rien moins que Steph Buriez et Fred Leclerq.

Comme toute conventions, les visiteurs trouveront également un market, pourront voir des expos, participer à différentes animations dont un incontournable concours de air guitar.

Le programme complet est consultable sur le site de la Firemaster Convention ainsi que toutes les informations nécessaire à votre bonne organisation. Rendez-vous dès le 21 février à 10 h au Hall des Expositions de Belle-Isle – 1, avenue Daniel Bernardet à 36000 Châteauroux. Et pensez à effectuer vos réservations sur le site qui propose différentes formules: convention 1, 2 ou 3 jours, concerts 1 ou 2 jours et autres possibilités de 5 à 30 euros.