DEATH AWAITS : Rapture smiles

France, Death (M&O, 2019)

Démarrant sur un discours qui fait un triste constat du monde actuel, Rapture smiles, paru au dernier trimestre 2019,dévoile rapidement son contenu: du death thrash avec quelques accents de chants black. Alors, si comme moi vous êtes hermétiques à ces genre brutaux et extrêmes, vous serez tentés de passer votre chemin. Mais, si comme moi, un soupçon de curiosité vous anime, alors faites fi de ce « chant » growlé et laissé vous porter par ces guitares incisives et directes, par cette rythmique rentre dedans et sans concession. Death awaits parvient à proposer un thrash moderne d’une brutale efficacité tout au long de ces 10 titres pas à la portée de tout le monde, reconnaissons-le mais qui apporte leur dose de head banging et de breakdowns. J’ai du mal à tout écouter d’une traite, mais profite d’une bonne rasade de brutalité avec intermittence. Les amateurs y trouveront certainement, eux, de quoi se rassasier. Et puis, aussi, attardons nous un peu sur cette pochette, ces chevaliers de l’apocalypse qui illustrent parfaitement le propos musical des Français.

TANKRUST: Opposite terror

Thrash death, France (Almost famous, 2019)

Quelle fin d’année brutale… Les dernières sorties françaises sont prometteuses de décibels, de rage et d’énergie explosive. Les amateurs du genre vont donc être à la fête. Les Parisiens de Tankrust, groupe formé en 2006 et auteur d’un premier album paru en 2015, The fast of Solace, participeront sans aucun doute à la cérémonie. Opposite terror, leur second album de 9 titres est un concentré de rage et de brutalité vive. Si je mets de côté ce chant hurlé que je déteste – je ne trouve le plus souvent aucune finesse dans ce genre vocal sauf s’il se mêle à d’autres modulations – la musique, elle, mélange heavy, thrash, hardcore. Les changements de rythmes sont fréquents, ce qui permet de souffler un peu. Mais voilà, au fil de l’écoute, je me sens oppressé. Si Tankrust ne me séduit pas, au moins sa musique a-t-elle un effet sur moi et ne me laisse pas indifférent. C’est déjà ça. Mais c’est pas mon truc…

EXCEPT ONE: Fallen

Death mélodique, France (Autoproduction, 2018)

Bon, allez… Je n’aime pas ce type de chant. Ça gueule, je n’y trouve pas de finesse ni de variation. Puissant, mais ce n’est définitivement pas mon truc. Ça n’engage que moi, alors, passons à la musique de Except One qui, elle, est forgé dans un metal puissant, direct et brutal. Les guitares  de ce Fallen proposent des riffs entraînants, explorant différents aspects metalliques, du léger et très clair au rapide et précis comme un scalpel. La batterie est franche, et impose un tapage de pied et headbanging de conséquence. Petite touche sympatique à noter dans les crédit « Drum: Naty ». Euh, au singulier? Drum = tambour, or il semble bien qu’il s’agisse ici de plusieurs tambours… Donc « drums » serait plus approprié… Passons. On sent Expect one inspiré par les grands noms du metal, du heavy au thrash, en passant par le death et le black. De Maiden à Machine Head, en passant par Cradle of Filth et consorts. Qu’on sort, en fait… Encore une fois, si j’accroche musicalement, les hurlements m’empêchent d’aller, d’une traite, au bout. Il reste un album à découvrir, sans doute, que les amateurs sauront apprécier.