France, Metal progressif (Autoproduction, 2024)
Il y a des surprises comme ça, qui t’interpellent. Synphobia (la phobie du pêcher? Non, ce serait avec un « i »!) débarque dans me paysage metallique français avec ce premier album, Shades, bourré d’influences metal et prog. La formation francilienne est composée de Sébastien Ducharlet (guitare et chant), Arnaud Koscianski (guitare), Paul-Emmanuel Bastit (basse), Jean-Christophe Guillard (batterie) et Marie Koscianski-Ducharlet (claviers – ça ressemble à une histoire de famille, un peu, non?) Au travers de 8 titres, Synphonia explore des univers clairement progressifs avec des compos à tiroirs. Le groupe cherche à créer des tableaux aux ambiances sonores variées où se mêlent tendresse et désespoir, ombre et lumière. Les influences semblent assez évidentes, allant de Dream Theater à Cradle Of Filth, en passant par Iron Maiden ou encore Rush. Après avoir lancé Sand avec une intro martiale qui évoque la SF de Dune, on retrouve comme bien souvent une forme de colère vocale. Le chant, d’ailleurs, se veut aussi varié et, malgré quelques faiblesses, voire faussetés en chant clair (sur, entre autres, Circus), parvient à reproduire cette palette musicale. Il y a, tout au long de Shades, de bonnes idées (les parties orientales de Orphan of the damed et son joli refrain, l’intro étouffante du bien nommé Breathe, la douceur du piano sur Through the bars, titre qui monte en puissance) mais l’ensemble, toutes ces bonnes idées qui se mélangent un peu trop, manque parfois de liant, transformant certains passages en fourre-tout. Il y a pourtant de la matière et du savoir faire chez Synphonia, et l’on ne peut que se dire qu’il va falloir garder une oreille attentive aux prochaines productions de cette jeune formation. A suivre…