Thrash, Australie (Mascot, 2019)
Il y a trois ans paraissait Alliance of thieves, le premier album des Australiens de Meshiaak qui marquait quelques bons points dans l’univers de la rugosité sonores. Le groupe de Jon Dette revient aujourd’hui avec Mask of all misery. Si la pochette est épurée et bien moins futuriste que sur l’album précédent (on observe quand même que le logo rouge entourait déjà le crane du simili terminator du premier méfait), le contenu musical ne s’est pas radoucit. Meshiaak a cependant eu la bonne idée de chercher à élargir son propos en ne se cantonnant pas qu’au thrash de ses débuts. Si les premiers titres tirent à boulets rouge – Miasma est une irrésistible entrée en matière et un nécessaire échauffement cervical – il semble, sur bonne moitié de l’album, que Jon Dette se soit laissé séduire par la nouvelle vague US. Son chant mélange rage et douceur, détermination et désillusion, sur fond plus lent et inquiétant (Bury the bodies). Quelques références sont également présentes, Avenged Sevenfold parmi d’autres, sur Tears that burnt the son, par exemple. On a même droit à une sympathique ballade avec le bien nommé Doves. Cependant, l’énergie brute prétexte à un bon moshpit ou un simple headbanging est bien présente. On retient dans ce domaine le morceau éponyme, City of ghosts et ses guitares presque shreddées, le speed et saccadé ou Adrena qui mixe un peu tout cela, ou encore l’explosif Face of stones. Meshiaak nous offre ici un album varié qui, bien que semblant chercher son public, fait preuve d’efficacité et d’ouverture.