USA, Heavy southern rock (Mascot, 2023)
Pas facile de vivre un changement de line up après deux décennies de stabilité… Le départ du bassiste Jon Lawhorn – pas forcément si inattendu quand on se rappelle la série de concerts annulés sans réelle explication en dernière minute il y a quelques années – aurait pu semer quelques doutes quant à l’avenir de Black Stone Cherry, mais finalement, non… Les gars du Kentucky on su trouver en Steve Jewell un remplaçant de choix et ont consolidé la cohésion de ce nouveau line up lors de la tournée célébrant The human condition (2020). Il était donc logique que BSC nous offre un nouvel album, ce qui est désormais chose faite avec la livraison de Screamin’ at the sky. Depuis quelques temps, le groupe s’éloigne légèrement de ses influences sudistes et alourdi son propos. Cette nouvelle livraison continue dans cette veine, proposant douze titres aussi courts et directs (pas un n’atteint les 4′) qu’efficaces. Ce huitième album studio se révèle pourtant riche en émotion et en feeling. Alors, oui, si on reconnait la patte de BSC, on peut regretter parfois la disparition des aspirations sudistes, mais un groupe se doit d’évoluer tout en restant fidèle à lui-même. La voix de Chris Robertson, rauque et puissante, gagne en profondeur, ses guitares liées aux riff de Ben Wells faisant des merveilles. Si on peut compter sur l’efficacité de John Fred Young pour frapper ses fûts pile comme il le faut, on porte une attention particulière à la basse de Jewell qui s’intègre parfaitement à l’ensemble. On se laisse finalement simplement porter par ce rock heavy aux intonations parfois funkisantes et groovy. Pas d’inquiétude: le Black Stone Cherry qu’on aime est de retour en pleine forme!