Royaume-Uni, Rock dancehall (Caroline international, 2020)
No-Man, ça vous parle? Aux amateurs de Steven Wilson, oui, certainement, car ce groupe fut créé en 1987 par lui et son ami Tim Bowness. Et les bougres sont des acharnés de travail, la preuve, ce Love you to bits, leur nouvel album qui a été enregistré en un rien de temps. Jugez plutôt: il est précisé que ce disque a été réalisé par intermittence entre 1994 et 2019. 25 ans, qui dit mieux? Il est vrai qu’il s’agit de leur 13ème album studio et qu’entre temps dix albums de No-Man ont été publiés. Mais celui-ci et ses deux titres de plus de 17′ chacun est étonnant pour le néophyte que je suis. La boule à facettes de la pochette indique clairement que l’on va avoir à faire à de la musique de boite. Love you to bits démarre en effet sur des rythmes électro avec sa batterie répétitive. Et à la manière du Boléro de Ravel, un thème central se répète presque inlassablement sur différentes tonalités jusqu’à l’introduction d’une furieuse guitare vers les deux tiers du morceau. Le chant est doux, romantique même. En lisant le titre de la seconde partie, Love you to pieces, je me dis qu’il doit s’agir de la version rock de ce même morceau. Que nenni, il n’en est rien! L’histoire d’amour continue mais cette fois, le refrain, presque identique au premier morceau est décliné au passé. Pas grand chose de rock finalement, cependant les amateurs de dancefloor sauront apprécier. Intriguant et surprenant.