
C’est dans les locaux parisiens de Gérard Drouot Productions qu’une petite vingtaine de journalistes a été conviée à une conférence de presse pour échanger au sujet de la prochaine édition du Heavy Week End qui se tiendra à Nancy du 6 au 8 juin prochain. Quelques minutes après 18h, Olivier Garnier, l’attaché de presse de l’évènement, introduit Matthieu Drouot, directeur de GDP et organisateur de l’évènement. Une courte vidéo nous est présentée afin de situer l’évènement et, pour ceux qui n’étaient pas présent en 2024, se faire une idée du lieu et de l’ambiance.
Après avoir rappelé l’origine du HWE, ce dernier rappelle qu’aujourd’hui « le rock et le metal ont pris une grande ampleur et tout le monde ne peut pas aller à Clisson. Avec le Heavy Week End, on essaie de proposer quelque chose de nouveau« . Il rappelle que la première édition a accueilli près de 35.000 festivalier sur les 3 jours. « Ce n’est pas qu’un one shot, le festival est là pour rester« . La série de questions/réponses commence ensuite. Ici, on s’interroge sur la possibilité que les groupes, seulement 4 par jour, aient un plus grand temps de jeu. Mais non, les 2 têtes d’affiche quotidiennes ont un temps de 90′, mais les premiers groupes ne peuvent dépasser les 45′. Là on félicite des initiatives visant les jeunes et l’utilisation du pass culture ou on diverge sur la présence de tel ou tel groupe. Naturellement, on revient aussi sur le bilan financier de la première édition. « On a été déficitaire l’an dernier » reconnait Matthieu Drouot. « Mais je ne suis pas plus inquiet que ça. On veut installer l’évènement et on ne perçoit pas d’aide ni de subventions. On ne s’attendait pas à gagner de l’argent, on doit se faire connaitre. Ce serait trop facile d’arrêter sous prétexte qu’on n’a pas gagné d’argent.«

Une question sur le choix de la date de cette nouvelle édition: l’an dernier, c’était une semaine avant le Hellfest, cette année, c’est début juin, 3 semaine avant l’incontournable rendez-vous clissonnais. Un week end qui présente l’avantage d’un lundi férié (il approuve), mais est calé en même temps que nombre d’autres festivals en Europe dont le Sweden Rock. L’organisateur reconnait qu’il est très compliqué d’enchainer deux week ends de festivals d’affilée: « on n’organise pas le HF mais on y a des groupes, et, on l’a vécu avec la double édition, on fini rincés. On a besoin de reprendre des forces. » Il évoque également la disponibilité des groupes mais également du Zénith de Nancy. « Il n’y a jamais de date idéale, mais il n’y a pas d’autres festivals de ce genre en France« . Une question porte également sur le choix de Nancy: « je suis originaire de l’Est de la France. Pas de Nancy, mais c’est une région accueillante qui mérite d’être plus connue. Le Zénith de Nancy a sans doute été sous exploité. Il y a la logistique, aussi: une heure de train de Paris, l’Allemagne et la Belgique proche, un point central pour les groupes en tournée européenne… Avec le format du HWE, le public a le temps de pouvoir visiter la ville et la région, on n’est pas sur le feu du matin à tard la nuit! Et la qualité du son! On n’est pas confronté aux problèmes liés au vent, le son est très bon partout!«
Vient ensuite un point sur les améliorations, notamment tarifaires: « on nous a reproché que la fosse était trop chère. On a entendu le message, on a tout modifié. On a aussi ouvert la programmation à des groupes plus jeunes. l’an dernier, on avait des dinosaures, c’était une superbe édition, mais on veut aussi attirer un public plus jeune« . Mais puisqu’on parle des améliorations, quid des sanitaires largement insuffisants l’an dernier? On se souvient notamment de palissades arrosées d’urine… « Oui, il y aura plus de toilettes cette année. Il y aura moins d’attente« . Un membre du staff m’explique plus tard que l’espace presse de l’an dernier accueillera ces Wc, la presse se trouvera quant à elle plus proche de l’espace VIP.
Une question est lancée sur l’annonce tardive de l’affiche complète: « on a toujours des difficultés sur une programmation. On a attendu confirmation de l’ensemble des groupes. Mais on avait déjà Slipknot qui sera chez nous mais pas au HF. On regrette qu’Iron Maiden fasse les Eurokéennes plutôt que le HWE, mais c’est ainsi… » Et puisqu’on parle de groupes, quelqu’un lance l’idée de faire venir un groupe qui évite soigneusement la France depuis quelques années: Manowar. Mais non, même si Olivier Garnier lance un « c’est à nous de les convaincre« , Matthieu se montre plus réticent et reconnait que le groupe est plus source de difficultés qu’autre chose. « Mon père les avait produit à la salle M. Cerdan de Bercy, ils n’ont rien respecté, avec un volume sonore pas possible. Et c’est souvent pareil. Non… Pas Manowar«
Vient ensuite une question « de fan » qui fait quelque peu réfléchir Matthieu Drouot: est-il envisagé à l’avenir, comme c’est le cas sur d’autres festivals, d’organiser pour les médias des rencontres, interviews ou conférence de presse avec les artistes présents et, pour l’ensemble des spectateurs, des signing sessions? Si, dans un premier temps, la réponse est clairement négative, « les groupes sont également dépendants de leur planning et n’ont pas forcément le temps », le regard pensif de l’organisateur l’amène à conclure avec un simple: « bonne idée… on va y réfléchir pour les prochaines éditions« .
Une dernière chose puisque le festival est amené à durer: une troisième édition semble prévue, connait-on déjà les dates? « Pas encore, mais ce sera en juin. Et oui, il y aura une troisième édition, même si on n’a pas encore de date ni de noms à communiquer. » Le choix sera donc fait en fonction des disponibilités des groupes présents en Europe à cette période.

Matthieu Drouot cède ensuite la parole à Yann Heurtaux, guitariste de Mass Hysteria ainsi qu’Andy Kuntz et Stephan Lill de Vanden Plas également présents pour un showcase. Quelques questions plus tard, les deux Allemands nous proposent un set acoustique rapide de 4 titres dont deux reprises, Boat on the river de Styx « qui nous a beaucoup inspirés » sur lequel Andy demande la participation du petit public avec des « clap your hands », et une d’un chanteur qu’Andy a toujours admiré, Stephan Eicher, Des hauts, des bas. Un moment privilégié et un bel amuse-gueule de ce festival qui mérite vraiment de devenir un grand du genre. Festival où l’on retrouvera évidemment Mass Hysteria et Vanden Plas parmi quelques autres. Rendez-vous à Nancy? Evidemment!
