Folk metal, France/Algérie (Auto production, 2016)
Il est aujourd’hui moins surprenant qu’hier de découvrir des groupes de metal venant du Maghreb. Après l’explosion des Tunisiens de Myrath, que précédaient les Israéliens de Orphaned Land, voici que déboulent, avec un – déjà – troisième album – les Algériens d’Acyl. Mais, non, en fait, il semble que le quintette soit basé à Paris… Allez, citons donc feu Arkan, qui officiait (officie toujours?) dans un même esprit. Peu importe, au final, car ce qui compte vraiment, c’est la musique. Acyl nous propose une sorte de folk death métal intrigant sinon envoûtant. Folk, parce que, naturellement, le groupe fait appel à nombre d’instruments, de sonorités et d’éléments traditionnels qui sentent bon le sable chaud. Death parce que le chant, lorsqu’il n’est pas joliment arabisé, s’enfonce dans une agressivité propre au genre, rugueuse comme ledit sable du désert algérien. Acyl, tout au long de cet Aftermath, nous invite à voyager dans ces contrées qui, jadis, firent rêver tant de monde, des Romains et Grecs conquérants et explorateurs à nos arrières grand parents colonisateurs. Les 10 titres sentent aussi bon le sable chaud qu’ils brûlent d’un soleil oppressant.
Note: 7,5/10
Titre que je retiens: Numidia