Metal symphonique, Finlande (Silver lining, 2019)
Après avoir célébré le vingtième anniversaire de la sortie de leur premier album, Plays Metallica by four cellos, c’est à dire en donnant une petite vingtaine de concerts qui se sont rapidement ttransformés en une interminable série de 250 shows à travers le monde, Apocalyptica revient à ses sources: le metal symphonique instrumental. Sans jamais renier l’importance de l’époque avec chanteurs, le quatuor finlandais retrouve la voie et la foi. Mieux, puisque c’est le groupe lui-même qui prend en charge la production de ce Cell-O. Le titre se prononce d’ailleurs « Cell Zero », comme la cellule zéro, originelle. Le point de départ. Pas celui du groupe, mais celui de l’humanité. Démarrant avec le très inquiétant et lourd Ashes of the modern world, Apocalyptica donne le ton de l’album: sombre et lourd, bien que ci et là plus léger et lumineux, Eicca, Perttu et Paavo rivalisent de dextérité et de vélocité, entraînes, ou soutenus, par le martèlement de Mikko. Speed et mélodique, inquiétant et enjoué, chaque titre fait preuve d’une parfaite maîtrise et d’un toucher sans équivalent. Construit comme un roman musical, Cell-O se veut un reflet de la vie: après la chute du monde, la joie de la renaissance cède le pas à la dure réalité, avant que la vie ne remporte son combat. La mélodie omni-présente cède parfois sous le poids d’une cacophonie aux relents punk. Et pour ceux qui se demandent si Apocalyptica est toujours un groupe de metal, les titres à rallonge, où se mêlent puissance et mélodie, apporteront une réponse incontestablement positive. Alors rendez-vous est pris au Zénith où le groupe ouvrira pour Sabaton le 7 février. Un concert à ne pas manquer!