Suède, Hard rock (Nuclear Blast, 2016)
On en parle depuis quelque temps de ce Blues Pills, formation suédoise de hard rock un peu psyché et totalement inspirée par le rock des 70’s. Je ne découvre qu’aujourd’hui ce Lady in gold, le dernier album du groupe, paru à la fin de l’été 2016. Dès le départ, le charme de la voix grave de Elin Larsson fait son effet. Profonde, envoûtante, elle attire et séduit dès le morceau éponyme. Et dès ce premier titre un premier constat – pourquoi ne suis-je pas surpris? Origines, quand tu nous tiens – sur les influences. Oui, les années 70 sont omniprésentes sans qu’une once de nostalgie n’affecte l’ensemble. Blues Pills est parvenu à moderniser son son tout en conservant cet esprit un peu déjanté et défoncé – ce qui explique peut être une des seules faiblesses de ce disque, un anglais difficilement compréhensible. Mais surtout, les lignes de chant et les chœurs, sur les deux ou trois premiers morceaux, évoquent les compatriotes roi du disco, l’incontournable et inoubliable Abba, tout autant qu’elles s’inspirent sur l’ensemble de ce CD de la puissance soul d’une Aretha Franklin. La ballade I felt a chance, tout en sensiblité avec une simple voix et des claviers flirte avec la puissance d’un Rejection et ses « I’m running » haletants. Et l’on s’émerveille à l’écoute du solo sur Elements and things… C’est sans doute ce qui fait une des forces de Blues Pills, ne pas se contenter du rock mais aller puiser ailleurs et allier le tout dans un ensemble aussi hypnotique qu’entraînant. Un joli mélange qui émaille l’ensemble des 10 chansons de ce disque. Un joli moment de plaisir à partager.
Note: 8/10