Blues / soul, USA (Provogue, 2018) – sorti le 30 novembre 2018
Comme son ami Joe Bonamassa, Beth Hart est un bourreau de travail. On se demande quand elle arrête de jouer, de tourner, et de publier des albums. Ce Live at the Royal Albert Hall est un double qui n’a rien de commun avec son précédent live (Front and center – Live from New York city) également paru l’an dernier. 2 live en moins d’un an, il faut pouvoir le justifier… Ici, Beth nous colle le frisson dès le morceau introductif, As long as I have a song, chanté a capella avant d’annoncer que ce soir, sa mère (dont elle parlera tout au long du concert) est dans la salle avec un enthousiasme et un amour non feints, tout comme lorsqu’elle évoque sa défunte sœur en présentant Sister heroin. Le blues électrique arrive juste après avec un For my friends explosif. La dame chauffe le public, l’invite à se lever et à bouger, interagit en permanence… Beth Hart est sur scène comme un poisson dans l’eau. Les décibels et le rythme en plus. Je ne rentrerai pas dans le détail de sa performance qui reste simplement bluffante, impressionnante. Quelle énergie! Et quelle voix! Blues à souhait, parfois miaulante et surprenante, Beth Hart parvient à surprendre à chaque instant. Les 23 chansons de ce double album filent à belle allure, entraînant dans leur sillage le public, et l’auditeur n’ayant pas assisté à ce concert donné dans la célèbre salle londonienne le 4 mai 2018. Concert pour lequel Beth Hart (chant, piano, guitare et basse acoustique) était entourée de Jon Nichols (guitare) Bob Marinelli (basse) et Bill Ransom (batterie et percussion), compagnons qu’elle présente au fur et à mesure de ce show, plus rock et blues, moins jazzy aussi, que le précédent live. Même si cet album est sorti en fin d’année dernière, il est toujours temps de le découvrir et de, simplement, prendre une nouvelle leçon de blues live… Imparable!