Angleterre, Hard rock (BMG, 2021)
Les amoureux de hard rock classieux vont être servis. Les Anglais de Thunder, depuis leur retour de 2015 (Wonder days arrivait après un break de 8 longues années) sont d’une précision sans faille, proposant un nouvel effort tous les deux ans. Et dire que le groupe a, depuis quatre albums maintenant, suivi un parcours sans faute est un euphémisme. All the right noises s’ancre parfaitement dans la ligné de ses 3 prédécesseurs, qui, déjà, proposaient cetet touche si spéciale et reconnaissable. La voie de Danny Bowles semble ne pas faiblir malgré les années qui avancent, les guitares de Luke Morley et Ben Matthews sont complices comme jamais, la rythmique à la fois simple et plombée de l’impayable Harry James, victime involontaire de ses camarades de studio, et de Chris Child donnent cette structure autour solide et imparrable. Thunder, c’est simple, c’est du rock direct et sans fioriture, alternant entre titres directs et entraînants et ballades jamais gratuitement sirupeuse. Du nerf et du feeling, c’est ce qui fait la force de Thunder. Et puis on s’amuse avec ces paroles souvent à double sens comme ce « Shut up! I can’t hear another word another lie, Four years you been banging on and on » qui introduit l’album sur Last one out turns out the lights qu’on croirait volontiers être un message adressé à un certain Donald… Il y a aussi ces clins d’œil aux grands de ce monde, comme ce Going to sin city qui pourrait être signé AC/DC tant le riff et l’ambiance sont proches des premiers albums des Australiens. Le groupe sait aussi se faire taquin, comme sur You’re gonna be my girl. Une nouvelle fois, Thunder nous offre un album varié, aux chansons enjouées et toujours séduisantes. All the right noises tape dans le mille avec un rock classieux et sans autres prétention que celle de faire plaisir.