ADX Non serviam

adx 2016Heavy metal, France (Ultim records, 2016)

Reproche-t-on à AC/DC de faire du AC/DC? A Iron Maiden de répéter à l’envi une même recette depuis une bonne quinzaine d’années? Non, bien sûr que non. Alors ne soyons pas surpris et, surtout, évitons de nous offusquer, si ADX, un des groupes phare et historique et symbole du metal hexagonal nous propose ce qu’il sait faire le mieux: du ADX. Soit un heavy speed et racé, aux guitares acérées, complices et incisives doublées d’une rythmique en béton, dont une batterie, on en a désormais l’habitude, qui pilonne. D’aucun pourra naturellement se demander quel impact a sur ADX l’intégration de Nicklaus. La réponse tien en trois mots: du sang neuf. Le guitariste semble parfaitement connaitre le catalogue du groupe et, s’il n’a pas participé à la composition de ce Non serviam, s’est vu commandé la réalisation de soli. Précis, le guitariste permet même à ADX de renouer avec son glorieux passé, celui de La terreur ou, plus encore, Suprématie. Bien sûr, l’album traite de thèmes chers au groupe, la guerre et la religion, mais on remarque surtout l’efficacité de chacun des titres, exception faite des moins marquants Cosaques et La furie. Pour le reste,on tape du pied et on secoue la tête sur l’incisif La mort en face, sur le guerrier B17 phantom, sur le diversifié et entraînant L’énigme sacrée ou sur le Théâtre de sang dans la plus pure lignée ADXienne. Le groupe parvient même à surprendre avec l’intriguant et presque dansant L’Irlandaise aux relents celtiques. Non serviam vient donc se glisser fièrement aux côtés des derniers albums en date d’ADX, une jolie collection entamée avec Division blindée il y a déjà dix ans. Reste à défendre ce très bel album sur scène.

Note : 8,5/10

Titre que je retiens: Théâtre de sang