L’annonce de ce concert a fait son effet… Pensez-vous, pouvoir écouter, en live, Among the living afin de célébrer son 30ème anniversaire, ça ne se refuse pas! D’autant plus que je ne garde qu’un souvenir moyen des deux prestations qu’Anthrax a donné l’été passé au Download et, bien que en meilleure forme, du Hellfest. Ajoutez à cela le fait que je n’ai pas eu l’opportunité de retourner à l’Elysée Montmartre depuis sa réouverture, et qu’en plus je vais pouvoir voir, après les avoir rencontrés pour une interview, ce que donne The Raven Age en conditions live, tous les éléments sont réunis pour passer une bonne soirée.
La salle rénovée est lumineuse, propre et très accueillante. Intérieurement, la configuration me semble identique, exception faite du vestiaire et d’un espace salon où l’on trouve le merch. Le concert n’est pas complet et, alors qu’il se murmure qu’il y a un peu de retard, The Raven Age monte sur scène avec un peu d’avance. Les Anglais donnent ce soir le dernier concert de la tournée européenne et ça se sent: Michael Burrough, le chanteur, n’est pas en place, sa vois est limite, et ses acolytes ont du mal à faire bouger un public qui reste poli. George Harris est malheureusement dans l’ombre, s’en échappant à de trop rares occasions. Dan Wright (guitare) et Matt Cox (basse) ont beau se démener, il manque quelque chose. Musicalement, les morceaux sont ce soir moins denses et moins attirant que sur album… Bref, sans être raté, ce rendez-vous avec le public parisien n’est simplement pas des plus mémorables.
Avec Anthrax, on entre dans une autre dimension. Dès Among the living, le groupe est à fond, Joey Belladona est en voix, Scott Ian toujours au taquet, et Frank Bello est partout! Le son est aussi puissant que les lights, ce qui participe entièrement à la réussite de ce concert exceptionnel. Le public slame dès les premiers morceaux en un flot continu qui ne cessera qu’à la fin du concert. Musicalement, c’est un défilé de classiques: la première partie du concert célèbre donc le trentième anniversaire de Among the living, album phare et culte interprété dans son intégralité. Ian clame même que A skeleton in the closet était son morceau favori il y a 30 ans, et qu’il le reste encore aujourd’hui. Efilnikufesin (N.F.L) est suivi d’un solo de guitare d’un Jonathan Donais parfaitement intégré. For all kings, dernier album en date, est représenté par deux titre en seconde partie (Breathing lightning et Blood eagle wings), le reste du set étant composé d’un choix assez évident allant de Madhouse à Antisocial qui marque un point final. La première fois que je les ai vus, Anthrax ouvrait pour Metallica au zénith de Paris, mettant les Horsemen en danger (mais pas très longtemps!). Ce soir, le groupe a été tout aussi impérial, et simplement magistral. Superbe soirée!
Merci à Valérie Reux et Nuclear Blast
Note: Disque dur HS… Il est malheureusement impossible aujourd’hui de vous proposer quelques photos de ce concert. Promis: dès que (si) je récupère les données, je vous offre un florilège de clichés live!