Hard rock, Angleterre (Silver lining, 2020) – En bacs le 21 février 2020
Annoncé depuis un bout temps, le voici enfin arrivé ce premier album solo de Biff Byford, le mythique chanteur de Saxon. Ce School of hard knocks arrive à point pour rassurer les fans après les problèmes de santé qu’a connu le grand Biff. Car le gaillard et très en voix, qui se bonnifie avec le temps. Dès le premier titre, Welcome to show, et comme pour faire la nique à certains qui perdent un peu de puissance avec l’âge, il se permet même quelques envolées dans les aigus (il conclue de la même manière avec Black or white, d’ailleurs…) Puis entre dans une phase autobiographique avec le très rock titre éponyme, entraînant, évoquant autant AC/DC que le classic rock puissant des 70’s. C’est d’ailleurs une constante tout au long de ce disque qui regarde plus du côté du hard rock que du heavy metal de Saxon, même si la voix de Biff ne laisse aucun doute quant à savoir de qui il s’agit… Certes, les chansons ne correspondent pas entièrement à l’esprit Saxon, et sont l’oeuvre de diverses collaboration. On se plonge ainsi avec plaisir dans l’hispanique Inquisitor au texte d’Edgar Poe narré qui précède l’inquiétant The pit and the pendulum, ou dans la version particulièrement chaleureuse de Scarborough fair (Simon & Garfunkel). S’il s’est entouré de nombreux invités – on retrouve notamment Frederik Akesson (Opeth) à la guitare et Christian Lundqvist (The Poodles) à la batterie, personne n’est surpris de la participation du fidèle Nibbs Carter, son habituel bassiste au sein de Saxon, sur Pedal to the metal et Hearts of steel, qui sont avec Worlds collide les morceaux les plus heavy du lot. On n’est pas plus surpris de la participation de l’ami de longue date qu’est Phil Campbell, parmis les noms les plus connus. Comment, également ne pas être touché par Me and you, véritable déclaration d’amour qu’il fait à son plus fidèle compagnon musical, le guitariste Paul Quinn qui signe d’ailleurs la musique à la simple guitare folk accompagné d’une rythmique discrète. Biff Byford nous propose ici de découvrir d’autres inspirations musicales, sans toutefois s’éloigner fondamentalement de son terrain de prédilection. Un bel album, personnel et plus confidentiel que son habituel groupe, un intermède de remise en forme également. Le gaillard n’a, heureusement, pas dit son dernier mot!