ELFIKA: Secretum secretorum

Metal symphonique, France (Valkyrie rising, 2020) – Sortie le 28 février 2020

Quand on parle de metal symphonique, impossible de ne pas penser à Nightwish, Within Temptation ou encore Therion. Difficile également de ne pas penser au chant féminin. Et en France, on pense à qui? Adagio, aux sonorités parfois extrêmes? Benighted Soul, qui malgré la meilleure volonté du monde ne trouve pas son public? Tout comme Whyzdom? L’arrivée d’Elfika pourrait modifier quelque peu la donne. Son premier album est bourré de ces mélodies symphoniques, puissantes et mélodiques, faites de guitares racées à la Malmsteen, voire DragonForce, de rythmes enlevées et entraînants et d’un chant féminin portés par des chœurs enthousiastes. Le son est propre et puissant et The chamber of secrets ouvre efficacement ce premier album, Secretum secrtorum. Mais… Débarrassons nous ici de ce qui (me) fâche: l’anglais se travaille… Ai-je mal entendu ou est-ce une mauvaise surprise que d’entendre « It’s makes no sens »? au milieu de certaines paroles difficilement compréhensibles, malgré un accent et un phrasé agréable? D’entrée je me méfie. Seulement quelques instants, me laissant par la suite entraîner par ces mélodies puissantes, ces envolées instrumentales épiques, et ce chant féminin haut en couleurs, bien que parfois trop haut perché et, par conséquent, irritant. Et puis voilà que je me dis que ça manque de contre-pied, que j’imaginerai volontiers un peu de chant extrême.  La pièce en 4 actes qu’est Dark virgin, qui débute avec un superbe Ave Maria s’emballe justement avec l’enfer de From heaven to hell. Ce secret des secrets se veut-il une adaptation de la Lettre d’Aristote à Alexandre? Il se révèle au final une très agréable surprise qu’on écoute aisément de bout en bout en découvrant nombre de surprises.