Progressif, France (Autoproduction, 2016)
Je vous vois venir avec cette question en rimes: Brieg Guerveno, Kesako? Arrivé de (presque) nulle part cet album est une des agréables surprises de cette fin d’année. Et pourtant, il tourne depuis quelques temps, le gaillard, qui nous propose aujourd’hui rien moins que Valgori, son (leur?) troisième album. Brieg Guerveno c’est à la fois un musicien – auteur, compositeur, interprète dans la tradition – et un trio fasciné par le rock 70’s et progressif. En l’espace d’un heure et de 8 chansons, les Bretons se posent en nouvel espoir du genre. Hormis le fait de proposer une musique réfléchie, souvent complexe et enjouée, comme tout bon progressif qui se respecte, Brieg Guevorni chante dans sa langue régionale, apportant un touche « folklorique » totalement appréciable. La nouveauté de la langue, en effet, attire l’oreille du néophyte. Par ailleurs, si les chansons sont longues (de 5’05 à 9’02), tout est fait pour éviter l’ennui: une mise en son plus que correcte et des ambiances variées donnent envie d’écouter ce Valgori d’une traite – même cette bizarrerie qu’est Kelc’h, sorte de promenade (sous l’emprise de champignons qui font voir des choses) au travers d’une nature dénaturée… Cependant, comme souvent avec ce style musical, une écoute ne suffit pas pour appréhender pleinement cet univers ambitieux tout autant que remarquable. Un album à découvrir et à soutenir.
Note : 8/10
Titre que je retiens: An Hivizen