Thrash, France (Apathia, 2017)
Il y a quatre ans, en 2013, Defeciency avait craché à la face du monde son second album, The prodigal son. Un concentré de thrash, de guitares enragées, et de rage vocale qui lui fit passer un cap non négligeable. Vraisemblablement satisfaits des retours, les Lorrains (de Forbach) remette cette année le couvert avec The dawn of counsciousness qui mélange les mêmes ingrédients et les poussent plus loin encore. Malin, Laurent Grisonna ne fait pas que cracher sa rage. Il parvient à moduler sa voix, lui donner des intonations variées, plus en tout cas que les simples hurlement de haine qu’on entend trop souvent. Une variété qu’on retrouve dans les joutes guitaristiques, six cordes qui parfois, comme sur Another fail to come, propose un rapide break, divagation hispanique étonnante, et dans le travail rythmique; on remarquera à ce titre le travail d’Anthony Thomas qui propose bien plus que de la simple double grosse caisse ou blast beats éculés. Alors autant de rage peut, sur la longueur, quelque peu lasser. Seulement Deficiency commence à maîtriser cet art qui permet aux oreilles de se reposer avant un retour d’énergie pure. Sans surprise, on retrouve certains invités de marque, tel Alain Clément (No Return) qui propose un solo sur The upriser. Certes, ce n’est pas l’album dont je me saisis spontanément, il n’empêche que les amateurs du genre y trouveront leur compte: une bonne dose de décibels et de quoi faire tourner non pas les serviettes mais les tignasses à se rompre le coup! Sans doute possible, avec The dawn of counsciouness Deficiency trouve sa place parmi les grands challengers du thrash metal hexagonal.
Note: 8/10