USA, Hard rock (Silver lining, 2023)
Il y a trois ans, Don Dokken s’était rappelé à notre bon souvenir en publiant la compilation de démos The lost songs: 1978-1981, relatant les débuts de son groupe, Dokken. Avant cela, il faut remonter à 2012 pour trouver trace d’un album studio, le bien nommé Broken bones. Bien nommé parce que depuis, le chanteur a connu des déboires de santé qu’on ne souhaite à personne. Paralysie du bras, reconstruction, doute… Le voici cependant de retour avec un groupe reconstitué. Le chanteur s’est entouré du guitariste Jon Levin, du bassiste Chris McCarvill et du batteur B.J. Zampa, le quatuor nous offrant aujourd’hui Heaven comes down, un album que les fans n’espéraient plus. Tu m’étonnes, plus d’une décennie s’est écoulée depuis le dernier méfait discutable de Don, et la compilation de raretés ne s’adressait vraiment qu’aux fans ultimes. Il était alors facile de penser que Dokken, le groupe, était fini. Seulement, voilà… Avec ces 10 nouveaux titres, Dokken se retrouve, sans se réinventer. Il nous propose des compos efficaces et rentre dedans, dotées de refrains accrocheurs. Le sens de la mélodie du gaillard n’a rien perdu, autre que sa voix. C’est sans doute le plus gros défaut de cet album, un chant un peu trop doux, presque faiblard même, au regard de l’énergie développée par Levin and Co. Musicalement, Dokken propose des pépites de mélodies qui nous replongent dans les meilleures années des 80’s. Du heavy très mélodique (Fugitive), du hard rock racé (Gypsy, Is it me or you?, Over the mountain…) et les incontournables ballades (I’ll never give up et I remember), un ensemble que vient conclure l’acoustique Santa Fe, ville où le chanteur a élu domicile. S’il n’est pas révolutionnaire, Heaven comes down est plus qu’une agréable surprise. Une douceur à consommer sans modération.