PSYKUP: Hello karma!

France, Metal barré (Les amis de l’autruche, 2021)

Amateur de metal déjanté joué en chemises à fleurs, les barjots de Psykup, deux ans après leur Live in Bikini, sont de retour avec Hello karma!. Avec ses 12 titres, le groupe propose un metal furieux, décallé et souvent irrévérencieux. La sauvagerie dont fait preuve Psykup est toute contrôlée, alternant entre fureur et temps calmes, hurlements et chant presque langoureux, voire même taquin. Difficile de tout suivre sereinement d’une traite, mais, ça, le groupe nous y a habitués, non? Hello karma! s’adresse à un public averti et pourrait même choquer quelques uns. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un œil aux titres, explicites et qui ne passeraient pas aux USA: Masturbation failed, Get laid, Lucifer is sleeping… Mais non, Psykup ne parle pas de sexe ou de religion. Le quatuor désire au contraire pointer du doigt certaines dérives de nos sociétés modernes, malades et malsaines. Si vous avez le cœur bien accroché, jetez vous dans cette furieuse spirale infernale et ces nouvelles déflagrations que nous balance à la gueule un Psykup en pleine forme! Franchement, Psykup, c’est des barjots… Ça démonte le boulot des pompes funèbres en déboîtant le lit de ma grand mère, ses pauvres rhumatismes avec. Un karma déjanté, quoi!

PSYKUP: Live in Bikini

France, Metal barré (Overpowered records, 2018)

Soyons clair: je ne suis pas sensible à la musique de Psykup. Trop barrée pour moi, trop hurlée, trop… extra-terrestre? N’empêche, je suis curieux de voir ce que le groupe donne sur scène car sa musique promet d’assister à des prestations énergique, voire explosive. De passage au Bikini de Toulouse, le groupe décide d’enregistrer ce concert qui commence avec une belle vue aérienne de l’extérieur de la salle, avant de plonger « inside », les musiciens s’échauffant et s’encourageant en ombres chinoises au son du Surfin’ USA des Beach Boys. Puis, dès Violent Brazilian massage, le public se prend une explosion de son et de lumières. ça castagne sec, et le parterre, en transe, danse au rythme des percussions qui viennent droit dans le public! Le ton est donné et l’énergie ne faiblit jamais. Le chant partagé entre le crooner Julien Cassarino (également à la guitare) et la rage de Matthieu Miegeville est efficace, et la section rythmique fait des étincelles. Les tenues estivales sont également de sortie… Bonjour les chemises à fleurs – pas trop flashy, heureusement!  Ce concert transpire la fraîcheur et la bonne humeur de bout en bout. Si la pochette  de ce Live in Bikini (et pas « at the Bikini », esprit de vacances oblige!) est sombre – à l’opposée de celle de son dernier album studio, ultra colorée, on remarquera que le pachyderme naguère volant a atterri sur le toit de la salle toulousaine. Si l’on peut regretter un peu de grain sur les gros plans, l’ensemble est propre et le montage, saccadé et nerveux, met chacun des musiciens à l’honneur. Ainsi que le public, qui ne se fait pas prier pour pogoter et mettre le feu. Les 12 chansons (sur la version CD, il est à noter que L’autruche a disparu) passent en un rien de temps. Alors, maintenant… Rendez-vous au Hellfest – sous Altar, le samedi 23 à 14h20?