SHVPES:Greater than

Metal, Royaume-Uni (search and destroy/Spinefarm, 2018) – Sorite le 9 septembre 2018

Avec Greater than, les Anglais de Shvpes pourraient bien franchir un pallier et devenir plus que de simples outsiders. Si je n’avais guère accroché avec le premier album du groupe d’un des fils de Bruce Dickinson, en l’occurrence le vocaliste Griffin, je dois bien reconnaître que ce nouvel opus est plus attirant à de nombreux égards. Tout d’abord, le gaillard a décidé de varier ses performances vocales. exit les cris constants, place à plus d’ouverture. Bien sûr la rage est présente, mais on retrouve de nombreux passages plus ambiancés, doux et même une forte influence rap « à la » Prophets Of Rage, ce dès Calloused hands. Et puis, on ne boude pas son plaisir à l’écoute de clins d’oeil à nombre de formations en vue. Comment ne pas penser au Raining Blood de Slayer en écoutant le riff en arrière plan de Someone else? La semi ballade de Two wrongs , no rights séduira les jeunes filles tandis que les « oh oh » de Afterlife laissent penser que le groupe vise haut tant les backings vocs sont aisées à faire reprendre par une foule juvénile en concert. Rap, thrash, metal core, Shvpes serait en train de redéfinir son identité sonore qu’on n’en serait guère surpris. Shvpes propose ici un album puissant, bien produit et surtout varié et s’offre le luxe de convier de prestigieux invités (Matt Heafy de Trivium sur Rain et Rosanne Hamilton, chanteuse folk, sur War). même s’il n’est pas évident à écouter d’une traite, Greater than reste unalbum à découvrir.

SHVPES: Pain, Joy, Ecstasy, Despair

shvpes-painjoyecstasydespair-2016Metalcore, Royaume-uni (Search and Destroy/Spinefarm records, 2016)

Quatre mots forment le titre de ce premier album des Anglais de Shvpes. Deux positifs (Joy et Ecstasy, pas besoin de traduire), deux plus négatifs (Pain et Despair). Soit on y trouve un équilibre, ou bien c’est une manière de revisiter les 4 fantastiques… les 4 cavaliers de l’Apocalypse. Quelques recherches permettent de découvrir que le « chanteur » Griffin n’est autre que « le fils de  » Bruce Dickinson. Pourtant, il n’y a rien de commun entre les deux! Comme son frère avec Rise to Remains – semble-t-il disparu (le groupe, pas le frangin!) – Griffin opte pour une version hurlée et rageuse de ce que certain appellent chanter. Si je peux comprendre une forme de rage, je n’arrive décidément pas à adhérer à cette furie quasi permanente, parfois atténuée par des inspirations rap évoquant une forme de neo metal, qui illustre bien le premier mot du titre de l’album. Pain. ou le dernier, Despair. Mais pas ceux du milieu: Joy et Ecstasy. Je ne trouve dans cet exercice vocal ni finesse ni intérêt, malgré la présence de voix . Contrairement au propos musical qui, si l’on excepte la batterie basée sur des doubles grosses caisses, nous offre des guitares qui grattent et charcutent, en variant les plaisirs. Ça file, pas forcément droit, mais les gars y vont avec entrain et enthousiasme. Malheureusement, ça tourne rapidement en rond, ce style semblant déjà avoir tout dit ou presque. Dommage.

Note: 5,5/10