THE BROWNING: Geist

Thrash electro, USA (Spinefarm, 2018) – sortie 26 octobre 2018

Comme avec son précédent album, Isolation paru fin 2016, The Browning revient avec un nouvel album de ce que j’avais décrit comme de « l’electhrash ». Les 12 nouveaux morceaux de Geist sont d’une brutalité organique, un résultat rendu possible par le mélange de rage gutturale et d’apports electro. La rythmique plus que soutenue est sujette à crise cardiaque, et le « chant » est aussi furieux que déterminé. Seulement, voilà: la recette semble stagner, malgré une pause bienvenue et un coucou du côté du metalcore en milieu d’album. On prend les mêmes et on recommence? Le côté ultra speed et electro, s’il a encore toute sa place, n’offre pas beaucoup d’espace à des explorations sonores plus variées. Certes, c’est bien foutu, ça speede et ça cartonne grave, il y a une recherche d’ambiances, mais j’ai l’impression que le propos se répète. Toujours pas mon truc mais les amateurs sauront apprécier. Ceci dit, j’aime beaucoup la pochette!

 

THE BROWNING: Isolation

browning 2016Thrash, USA (Spinefarm, 2016)

A la base, The Browning, c’est pas mon truc. Le chant hurlé de Johnny MacBee, fondateur et seul rescapé de la formation originaire de Dallas, Texas, a tout pour me rebuter. Mais il y a, sur ce troisième album, Isolation (précédé en 2011 de Burn this world et en 2013 de Hypernova) ce petit quelque chose qui me pousse à écouter au-delà de ce chant. Car The Browning ne fait pas que bourriner et taper dans le tas. En intégrant à son thrash sans concession, proche du death, des tonalités électro totalement assumées, en modulant le chant avec des sons « robotisés », The Browning parvient à créer un univers sonore organique que je définirais volontiers comme, permettez-moi – modeste que je suis – d’inventer un mot, de l’electhrash. Le mariage des deux univers peut sembler surprenant, certes, mais s’inscrit parfaitement dans l’esprit explorateur du rock et du metal. On ne pourra pas accuser The Browning de ne pas renouveler le genre. Simplement, à trop vouloir se distinguer, il est probable que le quatuor perde de vue la nécessité d’accrocher son auditeur sur la durée. Là, je décroche, et n’ai guère envie d’écouter plus de trois chansons d’affilée. Un album qui ne s’apprivoise pas facilement, et qui nécessite plus d’une écoute, Isolation fait partie de ces albums d’une repoussante séduction: une bête à apprivoiser.

Note: 7/10

Titre que je retiens: ?