Metal, France (Besta records, 2017)
J’ai découvert The Texas Chainsaw Dust Lovers en 2014 avec son impressionnant Ep The wolf is rising. Depuis, le groupe a publié un album – Me and the devil (que je n’ai pas eu l’occasion d’écouter) – et revient aujourd’hui avec Film noir, nouvel opus complet. Au départ, le groupe prétendait jouer du « stoner spaghetti à la sauce fuzz ». Avec un titre comme celui retenu pour cet album, on imagine bien que l’esprit cinéma est toujours présent… Gagné: ça commence avec l’introductif Thank you for the song qui évoque autant Pulp fiction qu’Ennio Morricone avant que TCDL se lance dans une course explosive et effrénée. Pas de répit, les morceaux s’enchainent avec lourdeur et détermination, toujours dans un esprit de cinéphilie exacerbée. Car même si la puissance musicale n’a rien à voir avec l’esprit tranquille qui berçait le « cinéma de genre », le polar noir des années 50 et 60, le groupe crée des ambiances uniques, glauques et attirantes à la fois. Come to the river se démarque d’autant plus qu’il s’agit d’un blues vocal puisé dans les champs de coton du sud des USA ou chez les frères Cohen et leur Oh Brother. On repart ensuite sur un joyeux bordel avant de terminer comme l’album a commencé. Vous l’aurez compris, TCDL confirme ses capacités à créer un univers sonore et visuel qui lui est particulier. Un groupe à suivre de près et à soutenir autant que faire se peut. Rendez-vous en tout état de cause à Clisson puisque le groupe est programmé au Hellfest 2018!