ANTECHAOS: Apocalypse

France, Heavy metal (Autoproduction, 2022)

Des grosses guitares, une voix grasse et puissante, Alpha, le titre d’ouverture de Apocalypse, premier album des Français d’Antechaos, choppe à la gorge, fait taper du pied et secouer les cheveux. La production est riche, les compos pensées pour faire mouche. Le groupe est amateur à la fois de ces grands classiques du metal qu’on ne citera pas ici et de sons modernes. Allez, un défaut, mais sans doute est-ce une question de générations: rapidement Antechaos avance son admiration pour l’univers manga tant les refrains pourraient provenir de ces animés japonais (écoutez Gangster, après son intro speedée, tout y est – et on y parle de Yakuza. CQFD). Ce « défaut », on ne le retrouve qu’au début de l’album, les gars montant en puissance et folie très rapidement. Normal, ils n’ont rien de « gamins », justement: au sein d’Antechaos, on retrouve Nico Pelissier et Chris Billon-Laroute, les ex-guitariste et bassiste de Seyminhol qui se sont adjoint les services de Max Boriolo à la seconde guitare, Julien Truttman à la batterie et cette arme secrète qu’est Laurent Fabisz, ex-chanteur de Kryzees (certains se souviendront de sa prestation au Hellfest 2017  lorsqu’il se vit confié le micro de Joakim Broden le temps d’interpréter Sweedish pagans et s’en sortir avec mieux que des honneurs).  Il apporte toute la puissance et la variété vocale que le genre exige (superbe Lucifer, et ces passages rapés sur Secret medical et Effet papillon – la folie du chant! -, c’est aussi Laurent?). L’ensemble est haut en couleurs, puissant et efficace et le chant en français colle parfaitement. Un premier essai à soutenir d’urgence en rendant visite à Antechaos ici:

www.facebook.com/antechaos

Et puis j’aime bien ce nom de groupe: AnteChaos traduction littérale: « avant le chaos », à l’image de cette boule de cristal montrant une nature verte et saine que ce gamin (encore?!?) semble protéger et vouloir préserver. un groupe à découvrir.