Heavy metal, France (Autoproduction, 2017)
Si vous aviez accroché à Emerging from the shadows, le premier album du groupe paru en 2012, vous avez sans doute cru Dreamcatcher disparu depuis belle lurette… Sauf que Chris Garrel, son chanteur, fondateur et unique membre d’origine a plutôt la passion chevillée au corps. La passion du metal en général (et de Maiden en particulier) et de son groupe, son bébé. Et s’il a pris son temps pour écrire et composer, avec la participation de Geoffroy Lacarrière, ce second album, Blood on the snow, c’est pour y mettre tout ce qu’il avait en lui. Si Blood on the snow, le morceau titre, traite d’un des massacres subis, au même titre que Dreamcatcher qui clôt le disque, par les indiens d’Amérique, les thèmes des chansons sont variés. On passe ainsi d’histoires vraies à d’autres inspirées par l’univers fantastique (The Werewolf, Curse of the vampires..) ou d’actualité (Mother earth, dont on regrettera seulement quelques paroles trop faciles et qui est également lié aux indiens d’Amérique) sur fond musical déterminé et puissant. Bien sûr, on retrouve des traces des géants du genre, Iron Maiden (un peu partout) ou Scorpions (Curse of the vampires), voire Metallica/Slayer, mais Dreamcatcher s’efforce d’ajouter sa propre touche, mélangeant heavy pur jus, parfois limite thrash, et prog. Ainsi, les ambiances inquiétantes sur le pont de The werewolf – et son chant black en fond – ou les cavalcades guitaristiques de Dark is my soul sont particulièrement réussies. Le mix final d’Alex Wursthorn est, comme à son habitude, efficace. Dreamcatcher doit maintenant passer à la vitesse supérieure en s’attaquant sérieusement à la scène. Mais ça, c’est une autre histoire…