France, Metal indus et électro (Autoproduction, 2019)
Deux ans après Break your body, un album brutal, Shaârghot revient avec d’autant plus de détermination que sa voix (voie), il l’a trouvée. Et intérieurement, elle lui dit, lui ordonne de continuer son travail de sape, d’accomplir sa mission destructrice… Les ombres règnent incontestablement en ce monde où les sonorités puisent plus à Rammstein que Ministry. La formule fonctionne, dès l’explosif Miss me? question sadique qu’aurait pu poser un certain Alex Delarge juste avant une frappe chirurgicale chez d’illustres inconnus. Les 14 titres de ce nouvel opus (parmi lesquels les 4 du Ep) sont baignés dans une lourdeur et une noirceur presque enivrante. En tout cas, impossible de rester de marbre. Tout au long des rythmes martiaux de Doom’s day, on imagine une armée marcher sur son objectif, l’écraser en cadence. Les interludes composés de portes qui grincent et d’air malsain ne sont que prétextes à introduire un nouveau morceau oppressant. C’est efficace, brutal et sans concession. Et certainement, au vu des tenues de scène, à expérimenter en live. Ça tombe bien: ils seront sous Temple le samedi 22 juin au Hellfest.