Interview VULCAIN : rencontre avec Daniel Puzio (chant et guitare) et Vincent Puzio (basse). Propos recueillis lors de la première Firemaster convention, à Châteauroux, le 22 février 2020
Après avoir commencé cette interview dans la loge de Vulcain, Loaded Gun monte sur scène et balance la sauce… nous empêchant d’aller plus loin. Daniel, Vincent et moi décidons de nous réfugier dans le van du groupe où se déroule une interview express que je vous livre aujourd’hui. Même s’ils ne sont pas les plus gais lurons de la terre, retrouver les frangins Puzio est toujours un plaisir, alors ne le boudons pas !
Metal-Eyes : Ça fait un bout de temps qu’on ne s’est pas vus, alors première chose : comment allez-vous tous les deux ?
Daniel : Ça va très bien… On est toujours sur la route, alors ça va vraiment.
Metal-Eyes : Voici bientôt 18 mois que Vinyle, votre dernier album, est sorti. Quelque part, c’est un retour aux sources. Comme se porte-t-il ?
Daniel : Les retours que l’on a c’est qu’apparemment, il a plu…
Metal-Eyes : « Il a plu », donc il ne plaît plus ? (rire général)
Daniel : Si, si, il plait ! On a bien tourné avec. Tout se passe comme prévu, le public est réceptif
Vincent : On a un bon accueil du public un peu partout.
Metal-Eyes : Ce disque a bien vécu, alors comment analysez-vous l’évolution de Vulcain entre vos deux derniers albums, V8, qui marquait votre retour aux affaires discographiques et Vinyle ?
Daniel : Peut-être qu’avec Vinyle on est allés un peu plus loin au niveau du travail, on s’est un peu plus penchés sur les compos pour faire en sorte de mieux satisfaire tout le monde…
Metal-Eyes : C’est-à-dire ?
Daniel : Comme tu as dit, c’est un peu un retour aux sources… Ce n’est pas comme ça qu’on l’envisageait, mais on est contents que les gens le prennent comme ça. On a tout fait pour revenir pas à nos origines mais à ce que sait faire Vulcain.
Metal-Eyes : Rien qu’avec le titre de l’album, il est clair que vous n’allez pas taper dans le trop moderne.
Vincent : Non, ce serait pas nous…
Metal-Eyes : Si l’un et l’autre vous ne deviez retenir qu’un seul titre de Vinyle pour expliquer à quelqu’un qui ne vous connait pas ce qu’est Vulcain en 2020, ce serait lequel ?
Daniel : Je dirais le premier titre, Vinyle, parce qu’il redonne bien l’énergie que déploie le groupe. Ce n’est pas un titre trop speed, mais on sent qu’il y a de l’énergie, de l’agressivité dedans. Ça débouche sur plein d’autres titres de cet album.
Vincent : Je suis d’accord, c’est aussi pour ça qu’on l’a choisi pour ouvrir l’album. Et pour le clip…
Metal-Eyes : Il y a un morceau qui est assez représentatif aussi, c’est Backline music. Ça me rappelle un endroit vers Pigalle où on peut acheter du matériel de musique, qui est dirigé par un certain bassiste, d’un certain Vulcain…
Vincent : Comme par hasard (rires) ! Le magasin fait partie de nous, tu sais…
Metal-Eyes : C’était quoi l’idée de ce morceau, justement ?
Daniel : Oh, tu sais, il fait partie de l’histoire du groupe, ce magasin. C’est un petit hommage…
Metal-Eyes : Donc ce n’était pas pour attirer du monde. D’ailleurs, Vincent, tu as eu des visites à la suite de ça ?
Vincent : Non, non, je ne crois pas…Ça n’a pas influencé le chiffre d’affaires.
Daniel : Pas mal de ces compos ont été faites dans le magasin, justement.
Metal-Eyes : Lesquelles n’on pas été faites au magasin, alors ?
Daniel : Je ne sais plus lesquelles… Mais j’y suis moins qu’avant, maintenant que j’ai quitté Paris. Quand j’étais à Paris, on se retrouvait le soir, et on travaillait 3 ou 4 heures les titres….
Metal-Eyes : C’est un bon endroit aussi pour tester du matériel et différentes choses.
Vincent : Oui, et pas que…
Metal-Eyes : Il y a un autre titre qui me marque, beaucoup plus engagé, qui est très proche de la triste actualité : c’est L’arnaque…
Daniel : Ouai… C’est un hommage au 13 novembre, au Bataclan. Je voulais faire un titre fort dessus, mais je ne voulais pas que le mot « terrorisme » et des trucs comme ça apparaissent. Je parle plus de religion que de terrorisme. C’était pour marquer ce drame, il n’y a pas d’autre mot, mon hommage au Bataclan.
Metal-Eyes : C’est plus pour dénoncer la religion dans son ensemble, aussi.
Daniel : En plus, oui. Et le fait qu’on y ait joué avec Motörhead, on voit bien ce qui a pu se passer. Quand tu ne connais pas la salle… Les escaliers qui montent backstage, des gens en panique là-dedans, ça devait être l’horreur…
Metal-Eyes : Avec des issues que d’un seul côté, cette salle était un piège à lapin… Mais on continue et on avance… Alors, en 2020, quelle pourrait être la devise de Vulcain ?
Daniel (il réfléchissent tous deux) : Là, tu nous demande un truc…
Vincent : Une devise ???
Daniel : « En 2020, on reste dans le bain ! » (rire général)
Metal-Eyes : Vincent, une autre idée ?
Vincent : Euh, non, dans le bain, ça me va bien…
Metal-Eyes : Ah, c’est dommage, mon épouse n’est pas là ! Pourtant, ça la concerne directement : ce soir, avec Trust, Vulcain devient le groupe français qu’elle aura vu le plus souvent…
Daniel : C’est cool, c’est sympa et flatteur.
Metal-Eyes : Ça ne fait que deux fois, je précise (rires).
Daniel : Deux fois, ah, bon… (il rit)
Vincent : Mais c’est cool quand même !
Metal-Eyes : Ce soir, vous jouez à la Firemaster convention. Doit-on s’attendre à quelque chose de particulier ? La dernière fois que je vous ai vus, vous fêtiez le 35 ans de Rock’n’roll secours, ce n’est plus le cas aujourd’hui…
Daniel : Non, ce soir on va faire un panaché de Rock’n’roll secours, de Desperados, on a des titres de Vinyle, aussi. Un morceau de V8 et un de Transition, et on joue aussi Le soviet suprême de Big brother…
Vincent : Mais en même temps, on ne joue pas longtemps, une heure dix, alors on ne peut pas tout jouer non plus.
Metal-Eyes : Merci encore, je vous retrouve tout à l’heure sur scène.
Tous deux : Avec plaisir !