Rock, France (autoproduction, 2016)
Il y a quelque mois, nous découvrions Our Blond Covers par le biais de son premier effort, The lost side of the world (chroniqué ici même). Quelques mois à peine, là où la plupart des groupes mettent deux ans à sortir un nouvel album! Rien que pour cet effort « à l’ancienne » OBC mérite toute notre attention et nos félicitations. Maintenant, qu’en est-il musicalement? Le groupe évolue dans un registre rock 90’s dans lequel se glissent quelques influences new wave. OBC propose une variété de genres, alternant entre morceaux mid tempo ou lents et chansons plus hard, rapides et directes. Le morceau titre, qui introduit cet album, est à la fois léger tout en proposant un refrain dynamique et chantant. Il est suivi d’un Maniac plus rentre dedans, plus hard, au chant rageur, tandis que Left away without a trace se rapproche de la ballade romantique US. Deaf tones mixe lourdeur et lenteur – sans que l’on puisse parler de doom, loin s’en faut! Artificial est syncopé et hypnotique avec ses parties répétitives, tandis que Something wrong tape à l’opposé avec ses aspirations plus jazzy. Enfin, Voices, s’il évoque ouvertement AC/DC au démarrage se fait rapidement simple et direct, allant à l’essentiel. Malgré cette variété qui peut en dérouter certains – prétextant que le groupe ne sait pas quel style choisir? – Our Blond Covers semble savoir où se diriger: vers un public large et varié, malgré un chant anglais difficilement compréhensible (bien que le phrasé soit agréable). Si l’on excepte un livret absolument inutile (seule la page 4 sert pour les crédits, le reste n’est même pas du remplissage), on appréciera justement cette variété et ces vocaux qui ratissent large. Il y en a pour tous les goûts. C’est, finalement, à la fois la force et la faiblesse de ce disque.
Note: 7,5/10
Titre que je retiens: Artificial