INSOLVENCY: Antagonism of the soul

Metal, France (Send the wood, 2018)

C’est un album puissant que nous proposent les Parisiens de Insolvency. Antagonism of the soul, leur premier essai, s’inscrit dans la droite lignée d’un metal moderne, aux facettes multiples. Si le groupe se dit inspiré par le metalcore (cf l’interview de Bruno Blackstard), le projet est en réalité un peu plus complexe et fouillé. Le mélange de voix (3 par instants) donne des résultats intéressants, d’autant plus lorsque celles-ci sont agrémentée d’un duel entre des guitares claires et aériennes et une rythmique genre tir de barrage de la seconde guerre. Jour et nuit, puissance et mélodie, cet album joue en effet sur les antagonismes sonores ainsi que littéraires. De ce point de vue, les chansons abordent différents aspects de la psychologie humaine, des côtés optimistes aux aspects les plus pessimistes et auto destructeurs.  La production fait ressortir les différentes couleurs de ce projet ambitieux. La naissance d’un gros espoir?

HYPERDUMP: The weak man

Metal, France (Send the wood music, 2017)

Hyperdump, c’est quoi? Le groupe nordiste – ou, plus actuel, des Hauts de France – s’est formé en 2007, alternant Ep et albums et développe aujourd’hui un concept discographique et visuel.

The weak man, ça donne quoi? Basé sur une histoire concoctée par le chanteur Ws, The weak man est un concept album qui puise dans une certaine folie. On imagine volontiers des espaces orientaux (Awaken, Departure) qui seraient mêlés à des enfers plus occidentaux, et ce dès Awaken. Folie qui évoque souvent Faith No More ou Mr Bundle (l’univers barré de Mike Patton trouverait parfaitement sa place ici) ou la rugosité rythmique d’un Slipknot. L’univers de Hyperdump est – volontairement – oppressant et inquiétant, qui rappelle, aussi, la dinguerie de 6:33. Il émane pourtant une certaine forme de lumière grâce à des morceaux plus « abordable. La force de ce disuqe est telle qu’on n’est guère surpris de voir une flopée d’invités de marque, parmi lesquels Blaze Bailey, Guillaume Bideau (Scars, Mnemic, One Way Mirror) ou Arno Strobl (qui, tiens donc, a collaborer au projet 6:33…). Pas forcément toujours facile d’accès, souvent déjanté, The weak man est cependant un projet ambitieux qui n’a rien à envier à certaines grosses pointures internationales.

Note: 8,5/10