Heavy Metal, France (Emanes metal, 2016)
Spirit nous revient avec un troisième album, son second avec le chanteur Arnaud Ducrocq, qui permet à Thierry Tripenne de se concentrer sur la guitare. Il est cette fois accompagné d’un nouveau guitariste, Aurélien Pauchet, qui vient se joindre à Christophe Tripenne (basse) et Jean-François Chapelet (batteur). Ce Ni dieux ni maitres se veut engagé, direct et puissant. Aux frontières du thrash, le morceau éponyme qui ouvre ce disque (après l’introduction de chœurs d’église) nous met dans le bain. La voix est puissante, grave, les guitares rugueuses taillent dans le vif. Triades, qui suit, est forgé dans le metal des années 80, au son modernisé, inspiré par des échanges maidenesques ou priestiens. Lourd et efficace, on veut en savoir plus. Si les Prophètes, Nuova malizia (Metallica n’est pas très loin!) entraînent l’auditeur dans leur sillage, si Spirit connait son affaire, si les chansons alternent entre titres speedés et thrashisant et chansons plus lourdes et lentes, la voix fini par me lasser: elle est profonde, puissante , certes mais, à mon goût, pas assez variée, et ne parvient pas à me maintenir en éveil tout au long de l’album. Attention, elle colle parfaitement à l’esprit musical, mais là où les rythmes changent, étonnent, attirent, le chant peut, malgré quelques instants de rage, passer pour quelque peu linéaire. Ça fonce, ça cogne, c’est entraînant, l’ensemble de ce Ni dieux ni maîtres est, une nouvelle fois engagé. Le disque aborde des thèmes de société et d’actualité, qu’elle soit politique ou religieuse. Un retour qu’on espère gagnant. Reste à nous proposer des concerts partout et enfoncer le clou avant que 4 nouvelles années – une éternité dans l’univers musical – ne s’écoulent.
Note: 7,5/10