23-septembre 2020 – 20 février 2022. Presque 18 mois depuis le dernier concert couvert par Metal Eyes… Autant dire que la tournée européenne du Australian Pink Floyd Show est un soulagement pour les amateurs de rock. Alors, oui, certains prétexteront que « ce n’est qu’un tribute band, un groupe hommage », oui, mais non. Car le cahier des charges imposé à ces formations fait que les amateurs des originaux trouvent bien plus que du plaisir à se déplacer. Ici il n’est même pas question d’interpréter à sa sauce telle ou telle chanson. Non, les compositions sont jouées à l’identique et le spectacle est à la hauteur. Et que c’est doux d’entendre un presqu’oublié « les trois premiers titres, sans flash ».
Ce soir, ce sont quelques 3000 spectateurs qui sont venus applaudir les Australiens et écouter les grands classiques du Floyd pendant plus de deux heures trente d’un concert scindé en deux parties. Autant dire qu’avec 21 titres, toutes les époques ont passées en revue et que tout le monde est servi.
Si la scène est sobre, les éclairages le sont beaucoup moins: variés et colorés, le spectacle visuel vaut vraiment le détour. TAPFS dispose également d’un écran central judicieusement utilisé pour illustrer les différentes chansons avec ici des extraits du mythique film The wall en intro (couteaux, marteau, Thatcher sur fond rouge) pendant que les musiciens prennent place. When you’re in voit arriver un trio de choriste qui auront droit à leur quart d’heure de démonstration et… Quelles voix! Time – une horloge à la Dali – Breathe, The great gig in the sky reçoivent un accueil comme il se doit bien qu’on sente le public – assis – pas forcément à fond. Ce qui ne durera pas, heureusement. Money sont plus qu’acclamés avant que la scène ne soit plongée dans le noir, le temps de gonfler une première baudruche sautillant au rythme de l’incontournable Another brick in the wall qui vient clore cette première partie du concert.
Un entracte de 20 minutes et retour en salle pour une seconde partie tout aussi efficace avec un public plus « dedans » et chaleureux. Bon, c’est vrai que la moyenne d’âge dépasse la cinquantaine et que la position assise n’est pas la plus efficace pour chauffer le sol, mais fi! La qualité de l’interprétation, des éclairages et des artifices – deux autres baudruches viendront égailler la scène – un kangourou (arrivant après une projection de « héros » australiens, de Kylie Minogue à Angus Youg plus qu’acclamé) et un pachyderme – au rythme des autres incontournables du Floyd à qui le groupe rend hommage avec des images et photos d’archives. Astronomy domine, Sheep, Mother filent comme l’éclair.
Enfin, One of these days voit le chanteur demander au public de se lever (les vieux rockers sont désormais loin de la rébellion et respectueux des règles!) avant que le groupe ne quitte quelques minute la scène. Le rappel composé de Run like hell et Comfortably numb vient clore cette soirée plus que réussie. A défaut de voir « les vrais » ce tribute m’aura au moins permis d’écouter ces chansons avec lesquelles j’ai pu grandir et convaincu de revenir pour d’autres évènements. Une très belle soirée pour une reprise de concerts!
Merci à Roger Wessier, olivier Garnier et Gérard Drout Productions d’avoir rendu ce report possible.