Hard rock, France (Autoproduction, 2018)
C’était il y a un peu plus de 30 ans… Visavis se formait à Tulle en 1985 et se fait connaitre jusqu’à pouvoir sortir, en 1993, son premier album, La cage, suivi de So special en 1995. Le groupe se sépare et revient « par hasard » en 2013 lors d’une soirée privée. Comme souvent, il n’en faut pas moins pour remettre le couvert. Visavis revient aujourd’hui avec War machine, un album taillé dans le rock le plus dur et le plus pur. Direct, enjoué et dansant. Dès le morceau d’ouverture, Hey Jack, le ton est donné: 2 riffs, 3 accords franc, une voix éraillée, sans finesse mais avec une vraie conviction. La suite pioche dans le metal et le hard traditionnels, celui des années 80 (Black holes, Give the boys a chance), ainsi que dans le punk anglais des 70’s Don’t turn around. Quelques moments speed, d’autres plus aériens, une rythmique solide, une véritable envie de s’amuser et de passer du bon temps… C’est ainsi qu’on pourrait résumer cet album qui donne envie de bouger. La soi disant ballade Mine tonight et son harmonica mélancolique monte en puissance. Sound soldiers évoque période dorée du metal français, So special ressemblant à une reprise new wave/punk version metalisée. Si From L.A me laisse de marbre, la conclusion Rough boy – aucun rapport avec ZZ Top – tape de nouveau dans le rock un peu crade. Franchement, même si Visavis ne propose rien de foncièrement original ou novateur, on ne boude pas son plaisir à l’écoute de ce disque simplement heavy rock, sale et biéreux. Fun.