France, Heavy metal (Autoproduction, 2018)
Le metal pirate arrive en France et il se nomme Black Bart! Les moussaillons, en pleine préparation de leur 4ème album, ont décidé de se rappeler à notre bon souvenir en redistribuant ce Casnewydd Bach, troisième album sorti en 2018. A-t-il vieilli? Non, car les pirates, en campagne depuis 2007 avec un équipage inchangé (Babass’ au chant et à la… basse, Rudd et Zozio aux guitares,et Marco à la batterie) puisent leur(s) inspiration(s) dans le metal traditionnel, mélodique et rythmé. Celui des 80’s. Le monde de la piraterie en a inspiré plus d’un, de Running Wild à Alestorm, et reste aussi une source d’inspiration intarissable. Et Black Bart, ce nom si souvent évoqué qui fut aussi le thème d’une face B de Maiden (Black Bart blues). Si les sources d’inspirations sont souvent évidentes – allez ne pas reconnaître une basse à la Steve Harris, une intro à la Master de Metallica ou des riffs à la Priest ou Accept sans compter la détermination « vent en poupe » de la bande à Rock n Rolf), le quatuor les intègre joyeusement dans ses compos. C’est parfois si évident qu’on n’a même pas envie d’évoquer le mot de plagiat tant c’est fait avec amour et envie. La production est elle aussi marquée du sceau des années 80, tout comme le chant en français, rugueux et plein de rhum, est parfois étonnant (voire limite et déroutant, comme sur Le dernier voyage). Mais il y a du cœur à l’ouvrage et rien que ça, cette musique faite pour le plaisir sans forcément se prendre trop au sérieux, ça donne envie d’aller plus loin. Alors, en attendant le nouvel album promis pour bientôt, laissons le sourire nous barrer le visage et profitons de cet album plaisant. A suivre: chronique du Ep Pièce de huit.