Heavy metal, France (Autoproduction, 2017)
Six ans après le très prometteur Some strange heavy sound, album qui mit les Français de Superscream sur de bons, très bons, rails en direction d’une belle reconnaissance, le groupe nous offre un second album, The engine cries au nom évocateur et très bien choisi. Car dans notre univers de consommation irréfléchie et d’immédiateté sans pareil, 6 ans sont l’équivalent, le synonyme d’éternité. Pourtant, voir cet album débarquer est aussi provocateur d’une envie, celle de découvrir les nouvelles œuvres metal et prog que peut nous proposer le quintette. Première impression: Superscream est en forme. Seconde impression: l’empreinte de grands tels Helloween, Iron Maiden ou Deep Purple (l’ombre de Blackmore plane en de nombreux endroits) est présente sans être omni présente. La puissance dégagée par l’ensemble des chansons, la semi ballade Your necklace of bites incluse, est réelle et efficace, même si la production s’avère rapidement claire mais pas assez gourmande. Le groupe parvient à nous emmener dans des paysages familiers, parfois virulents (Velvet cigarette, Where’s my mom? légèrement schizophrène sur les bords…) autant que nous transporter dans d’autres espaces plus orientaux (Evil cream, Ways out). Si ce nouvel album est, de nouveau, prometteur, il manque cependant ce « plus » qui le démarquerait, notamment, encore une fois, dans une production plus généreuse et grasse. Pour le reste, les amateurs de heavy, pur ou progressif, de belles envolées de guitares, seront aux anges: cet album est travaillé et plus que digne d’intérêt. Espérons seulement que Superscream revienne avant une demi douzaines d’années…
Note: 7,5/10