HELLTERVIEWS – Spécial interviews@hellfest 2016 / part 2

Comme promis, Metal-Eyes vous propose la seconde vague d’interviews faites lors de la dernière édition du #Hellfest. Retrouvez aujourd’hui une sélection internationale: Loudness, Delain, The Melvins et RavenEye!

Metal-eyes remercie pour l’organisation de ces interviews Elodie Jouault et Charles Provost (HimMedia) et Roger Wessier (Replica promotion) 

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Entretien avec Minoru Niihara, chanteur de Loudness. Propos recueillis au Hellfest le 19 juin 2016

LOUDNESS 180616

Metal-Eyes : Loudness est un des dinosaures japonnais du metal encore en activité. Où se situe le groupe sur le marché aujourd’hui ?

Minoru : Oh! C’est une question difficile ! Nous sommes loin d’être numéro 1 au Japon, c’est incontestable. D’autres groupes vendent des millions de disques. Mais nous nous débrouillons plutôt bien sur la scène metal japonaise

Metal-Eyes : Et vous continuez d’avoir un certain succès aux USA, aussi…

Minoru : On ne vend pas beaucoup de disques, mais les gens continuent de venir nous voir en concert.

Metal-Eyes : Quels sont tes souvenirs de votre première et unique concert à Paris, je crois en 1986, en ouverture de Saxon ?  

Minoru : Je me souviens que j’étais… bourré ! (rires) J’étais un gamin stupide, je ne savais pas ce que je devais faire, comment préserver ma voix. Je buvais tout le temps, j’étais vraiment stupide ! Mais j’ai passé du bon temps, j’ai rencontré plein de gens sympa !

Metal-Eyes : J’y étais.

Minoru : Tu y étais ? Oh, alors je suis vraiment désolé ! (rires)

Metal-Eyes : Avais-tu conscience qu’à cette époque beaucoup de gens venaient plus voir Loudness que Saxon ?

Minoru : Vraiment ? Waow ! (rires)

Metal-Eyes : The sun will rise again est votre dernier album en date. Il a été enregistré en 2014. Sa pochette rappelle bien sûr celle de Thunder in the east, l’un de vos plus grands succès.  Le disque est difficile à trouver, en France et en Europe. C’est dû au fait que vous soyez sur un petit label local…

Minoru : Tu sais, c’est si difficile de trouver un contrat international. Nous voulons que nos disques soient distribués partout, mais c’est vraiment difficile de trouver un bon deal. C’est pour ça que nous préférons une distribution locale, aujourd’hui.

Metal-Eyes : Vous prévoyez quand même une distribution plus large ?

Minoru : On y travaille, oui. L’année prochaine, j’espère. On y travaille !

Metal-Eyes : En 2001, Loudness a fêter son 20ème anniversaire. C’était assez particulier puisque tous les membres originels du groupe étaient présents, et vous avez rencontré un grand succès. Que peux-tu nous dire de cet anniversaire qui n’avait pas été partagé en Europe ?

Minoru : Tu sais quoi? Nous étions séparés depuis 10 ans, et je n’avais pas parlé à Akira durant cette période. En 2001, il m’a appelé pour qu’on se réunisse et que nous puissions célébrer cet anniversaire. Nous étions ensemble jusqu’en 1989, nous avons grandi… Que dire… En 1989, ils m’ont viré. J’étais si triste, il m’a fallu là ans pour m’en remettre. On s’est revus, Akira et moi en 2000, et c’était si bon de se retrouver ! On s’est ensuite retrouvé en studio, on a joué ensemble, plein de vieux matériel et je pensais que ça sonnait vraiment bien, que l’on pouvait faire quelque chose. Mais quoi ? Nous quatre, nous sommes réunis pour je ne sais quelle raison, le destin, ou quelque chose comme ça, tu comprends ?

Metal-Eyes : Mais c’était le bon moment.

Minoru : Oui, et nous approchions du 20ème anniversaire du groupe, nous devions faire quelque chose. Un groupe qui existe encore après 20 ans se doit de célébrer cet évenement, et pour moi, le timing était parfait pour nous réunir.

Metal-Eyes : Et vous avez renoué avec le succès, ce qui est important pour le groupe.

Minoru : oui, totalement, c’est très important.

Metal-Eyes : Comment vous êtes-vous retrouvés à l’affiche du Hellfest aujourd’hui ?

Minoru : Au Hellfest ? Notre agent s’est vraiment démenée pour nous trouver cette date, et nous voici ! Elle, notre agent en Europe, travaille vraiment très dur pour nous.

Metal-Eyes : Et le public semblait vous attendre aussi !

Minoru : Oui ! Le public avait l’air d’apprécier, il chantait avec nous… J’ai rencontré des gens qui m’ont fait des compliments, remercié… C’était vraiment bien, tu sais. J’en avais la chair de poule !

Metal-Eyes :Alors quelles sont tes impressions après ce premier concert en France depuis 30 ans ?

Minoru : Je me susi senti… J’étais comme désolé de vous avoir fait attendre aussi longtemps. Mais j’étais si comptent de voir que des gens nous attendaient encore ! Un gars est venu me voir pour me saluer et m’a dit avoir attendu 30 ans de nous voir sur scène. Il était au concert de Paris, quand nous avions ouvert pour Saxon. Et aujourd’hui, il a pu nous voir ! Et j’espère que nous pourrons revenir bientôt !

Metal-Eyes : Je l’espère aussi. Justement, que faudrait-il pour que Loudness puisse de nouveau conquérir le monde ?

Minoru : Je ne sais pas… Tant que vous êtes là, tant que les gens sont présents pour écouter notre musique, pour venir assister à nos concerts, nous serons là, nous jouerons pour vous ! C’est tout, ce n’est pas pour l’argent…

Metal-Eyes : Mais ça aide,  et aujourd’hui, c’est aussi une question de distribution, de marketing, d’image…

Minoru : Tout est important, mais l’argent… Si tu ne veux pas écouter notre musique, on n’y peut rien. Autrement, nous continuerons de jouer !

Metal-Eyes : Parlons de ton chant : y a-t-il des chansons que tu ne peux plus, techniquement chanter ?

Minoru : Techniquement ? Ah, je vois, je vieillis, c’est ça ? Bon, alors c’est vrai que je ne peux plus atteindre certaines notes très hautes, mais je ne peux pas dire aux autres que je ne peux interpréter cette chanson s’ils veulent la jouer ! On s’adapte, tu voix !

Metal-Eyes :Il y a aujourd’hui des groupes japonais comme One Ok Rock ou Baby Metal qui rencontre un succès au niveau international. Penses-tu que leur succès peut aider un groupe comme Loudness à renouer avec le public international ?

Minoru : Je ne crois pas. Je ne connais pas trop ces groupes, mais il n’y a pas vraiment de connection entre nous. Ce qu’ils font n’a rien de commun avec nous. Peut-être que les gens peuvent se dire « oh, les Japonais savent aussi jouer du rock ! Alors écoutons des groupes japonais… tiens, voyons, Loudness, c’est comment ? », mais à part ça, je n’en sais rien ! on verra dans 5 ans où ils se trouvent !

Metal-Eyes : On verra, effectivement. D’ici là, merci pour cette courte interview, et j’espère que nous pourrons bientôt vous revoir sur scène en France.

Minoru : J’espère aussi ! Merci beaucoup au public français d’être là ! « Merci » (en français dans le texte)

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Rencontre avec Charlotte (chant), et Timo (guitare) – Delain. Propos recueillis au Hellfest, le  17 juin 2016

DELAIN 170616

Malgré un passage matinal, Delain est très en forme pour rencontrer Metal Eyes. Interview spontanée dans une ambiance bon-enfant.

Metal-Eyes : Quelles sont vos premières impressions de votre concert d’aujourd’hui au Hellfest ?

Charlotte : Eh bien, une fois que nous avons trouvé l’entrée backstage (rires) tout a été! Nous avons déjà joué une fois au Hellfest, et j’adore l’ambiance du site : c’est très artistique, beaucoup d’art métallique, j’aime vraiment ça. Et l’ambiance backstage et super. Le public a été à fond, aussi !

Metal-Eyes : Et quelles sont tes impressions?

Timo : Horrible (rires)! Non, c’est très cool, j’aime l’ambiance, et j’aime aussi l’organisation au niveau des scènes, tu peux tout voir sans avoir à parcourir des kilomètres… Je n’ai en fait pas vu le site de jour, car on vient de se réveiller.

Metal-Eyes : N’est-ce pas un peu frustrant pour un groupe comme Delain de jouer aussi tôt dans la journée ?

Charlotte : Oui.

Metal-Eyes : Qui en a décidé ainsi?

Charlotte : Je n’en sais rien, mais si je trouve cette personne, je la forcerai à m’apporter 10 litres de café, c’est une certitude ! (rires)

Metal-Eyes : Charlotte, tu as annoncé sur scène qu’un nouvel album arrivait cet automne. Que peux-tu nous en dire ?  

Charlotte : L’album s’appelle Moonbathers, il est précédé d’un Ep. On vient de finaliser l’artwork qui est vraiment superbe.

Metal-Eyes : Et musicalement ? Vends-moi ce disque !

Charlotte : Il est fantastique, tu n’écouteras rien de mieux (rires). Non, sérieusement, si tu as aimé notre album précédent, tu sais que nous aimons les grandes orchestrations, et nous avons conservé cet esprit. Nous avons reçu de nombreux commentaires de nos fans, et nous y avons prêté attention. Ce qui nous a permis de mieux avancer. Une des choses que j’aime vraiment de ce disque, c’est qu’il est varié. Il y a des choses très dures, d’autres rapides… On va dans des directions variées dans le respect de l’esprit Delain. Certains amateurs de notre dernier album seront sans aucun doute positivement surpris par certains titres.

Metal-Eyes : Il y a donc une belle variété de musiques, rythmes et styles ?

Charlotte : Absolument.

Metal-Eyes : Une nouvelle tournée est également prévue, j’imagine ?

Charlotte : Elle commence en octobre et se déroulera principalement en novembre avec un passage en France.

Metal-Eyes : Puisque nous sommes en festival, vous souvenez-vous du premier festival auquel vous ayez joué ?

Charlotte : Le premier festival ? (A Timo) Tu te souviens de ton premier festival ? Je me souviens de notre premier concert, oui, qui était lors d’une journée du fan club de Within Temptation… Je crois que nous avons fait le Grasspop… Ensuite il y a eu des festival hollandais… oh, ça pourrait être le Liberation festival, en Hollande, en mai 2007. C’était un gros festival, avec je ne sais pas combien de milliers de spectateurs, mais vraiment beaucoup… On y a rejoué ensuite, je crois, mais c’était un bon début, assurément !

Metal-Eyes : Quel est l’endroit le plus étrange où vous ayez joué en festival ?

Charlotte : Récemment, nous avons joué dans un camion retapé et réarrangé, pour un gig acoustique, c’était marrant. Et nous avons joué dans une piscine hantée !

Timo : Oui ! C’était étrange !

Charlotte : En réalité, ce n’était pas un festival, c’était un concert avec Nightwish, aux USA. C’était dans un grand bâtiment avec une piscine située en dessous. Il y a  une sorte de top 10 des lieux hantés, et celui là figure dans cette liste. De nombreuses personnes affirment y avoir vu des fantômes, plain de gens.

Timo : Mon âme y est d’ailleurs restée (rires)

Metal-Eyes : Et vous, vous avez vu des fantômes ?

Charlotte : Non…

Metal-Eyes : Avez-vous ressenti des vibrations différentes, étranges, pendant ce concert ?

Charlotte : Non… Non, mais, je peux comprendre : l’acoustique y est vraiment bizarre, ce qui peut donner l’impression de se retrouver dans un film pour ados…

Timo : Un film américain d’épouvante pour ados…

Charlotte : On a fait du yoga dans la piscine !

Metal-Eyes : Quelle  relation entretenez-vous avec le public français?

Charlotte : Dès le départ, ça a été particulier. On a toujours eu un public enthousiaste. J’ai toujours eu mes petits trucs avec le public entre deux chansons, et je me souviens qu’à Paris, quand nous avons commencé, j’était obligée de patienter trois, quatre minutes pour que le public se calme ! Et c’était génial comme sentiment !

Metal-Eyes : Une dernière chose à dire aux lecteurs de Metal Eyes, en fançais peut-être ?

Charlotte : (en français) Merci pour le..

Timo : … support…

Charlotte : … et l’amour… l’argent (rire)

Timo : “Merci pour l’argent”???

Charlotte : Oui ! (en anglais) mais je ne peux pas mieux faire !

Metal-Eyes : Alors, merci et on vous retrouve en novembre sur scène.

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Rencontre avec Dale (chant, batterie), Buzz (guitare, chant) et Steve (basse, chant) – The Melvins. Propos recueillis au Hellfest, le 17 juin  2016

THE MELVINS 170616

Une interview express avec un mythique trio ne se refuse pas… Si la réputation scénique de The Melvins les présente comme assez déjantés, au calme, quelques heures avant de monter sur scène,  c’est plutôt froids et distants que se révèlent les musiciens sans doute fatigués par une intensive tournée. Ou lassés d’enquiller des interviews de 10 petites et trop courtes minutes…

 

Metal-Eyes : Quelles sont les nouvelles de The Melvins qui passent pour la seconde fois au Hellfest ?

Dale : Eh bien nous venons de sortir un nouvel album qui s’appelle Basses loaded, nous tournons depuis quelques semaines en Europe après avoir organisé une grosse tournée américaine, et une fois cette tournée terminée, nous allons sans doute enregistrer un nouvel album et tout recommencer l’année prochaine.

Metal-Eyes : Que pouvez vous me dire pour me vendre ce nouvel album?

Dale : Il est vraiment bon, il est hip, cool et les kids l’adorent.

Metal-Eyes : D’accord… Rien de plus? Qu’est-ce qui le différencie du reste de votre discographie ?

Dale : Il n’a pas un, ni deux, ni trios, mais six bassistes qui jouent dessus, moi inclus, d’où son titre, Basses loaded, il y a Stu McDonald, Chris Novocelic, Chuck Makers…

Metal-Eyes : Mais ça reste du pur Melvins, rock, grungy et direct ?

Dale : Oui, du pur rock n roll avec un peu de jazz pour la pêche.

Metal-Eyes : Vous montez sur scène dans quelques heures, prévoyez-vous quelque chose de special pour le public ce soir?

Dale : Nous prévoyons de faire s’écrouler la tente!

Metal-Eyes : Lorsque vous êtes en tournée, y a-t-il des choses que vous souhaitez faire, que vous projetez de visiter?

Buzz : Tu sais, quand tu es en tournée, que tu donnes des concerts, tu n’as pas beaucoup de temps pour toi.

Dale : On est vraiment là pour jouer, on n’est pas en vacances.

Metal-Eyes : Vous ne prenez pas le temps, ici, de vous promener dans les vignobles, d’aller goûter des vins locaux ?

Buzz : Un truc que tu ne veux pas c’est me voir saoul! (rires)

Dale : On est déjà venu plein de fois, alors on a déjà vu pas mal de choses. Steve, lui, sort, il aime faire du skate.

Steve : Je ne suis pas aussi familier qu’eux, c’est mapremière tournée avec The Melvins.

Metal-Eyes : Quelles sont tes impressions sur cette première tournée avec le groupe ?

Steve : C’est très dense, et consistant, très solide. On sait à quoi s’attendre au quotidien.

Metal-Eyes : Sans surprises ?

Steve : Non, pas vraiment. On sort d’une tournée US, et je suis maintenat dans le tempo, je comprends bien leur mode de fonctionnement, et c’est sympa.

Metal-Eyes : A ce sujet, comment compareriez-vous le public américain et le public européen ?

Dale : Ben, quand on est sur scène, ça n’a pas vraiment d’importance. On que un peu partout, et en dehors de comprendre ou pas ce que je peux dire…

Metal-Eyes : Le public français a pourtant cette réputation de savoir faire comprendre aux artistes quand il n’apprécie pas…

Dale : Heureusement, ça ne s’est pas produit ! Il y a toujours des gens pour se plaindre de quelque chose…

Metal-Eyes : Surtout en France, pays de râleurs !

Buzz : Les Allemands se plaignent plus que les Français. Crois moi ! Ce sont les plus grands râleurs européens !

Metal-Eyes : Quel est le plus gros festival auquel vous ayez joué avec les Melvins?

Dale : Bonne question… Je ne sais plus… La dernière fois que nous avons joué ici, j’ai été surprise par le nombre de personnes présentes, je ne pouvais voir la fin du public… On a joué à de gros festivals, mais parfois assez tôt, donc le public était moindre.

Metal-Eyes : Y a-t-il une situation que vous souhaiteriez pouvoir changer, revenir en arrière pour éviter quelque chose que vous regrettez d’avoir fait sur scène ?

Dale : Non. Je ne pense à rien de particulier…

Buzz : De toute façon, je ne voudrais pas en parler…

Metal-Eyes : Alors y-a-til une chose que vous avez faite dans votre carrière que vous souhaitez que vos enfant ne fasse jamais ?

Dale : Ah, ah! Sans doute beaucoup de chose… Lui n’a pas d’enfant donc, il ne compte pas… Steve, oui…

Steve : Qu’ils ne testent jamais la poussière d’ange, pour commencer.

Dale : Et qu’ils se protègent les oreilles ! Oui, qu’ils mettent des bouchons de protection, toujours, s’ils veulent profiter de la musique.

 

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Rencontre avec Raveneye, Aron (basse) et Olie (guitare). Propos recueillis à 19 juin 2016 au Hellfest

RAVENEYE 190616

Metal-Eyes : Raveneye est un jeune groupe, pouvez-vous nous raconter l’histoire du groupe ?

Olie : Oui, Raveneye s’est formé il y a deux ans. J’ai commencé par apprendre à jouer du Hendrix, et je me suis intéressé au blues rapidement ensuite, suis devenu artiste solo. Je n’ai pas tout de suite écrit de la musique heavy, mais je me suis construit autour de la scène rock, suis devenu indé, sans demander l’aide de quiconque. J’ai monté mon équipe en mai 2014, et c’est assez dingue depuis.

Metal-Eyes : Dingue, en quel sens?

Olie : En fait, nous avions besoin d’un produit pour pouvoir nous présenter et jouer localement, en Angleterre, on a enregistré le Ep, et plutôt que de vouloir foncer en festival, on a réfléchi, on a préféré voir petit pour grandir. Tu sais, on fait tout nous-mêmes, on conduit, on booke nos concerts… On adore ça, mais c’est du travail.

Aron : D’un autre côté, on a enregistré ce Ep pour donner des concerts et en 2 ans à peine, nous voici au Hellfest, au Download, on ouvre pour Sllash, The Darkness, Deep Purple… Tous ces groupes géants. Cette folie a été la tempête qui nous fait tourner.

Metal-Eyes : Donc aujourd’hui, votre public est là, et attend de vous voir jouer ?

Olie: Absolument ! Nous sommes un groupe de scène, il faut vivre nos concerts, c’est intense.

Aron : On donne tout sur scène. C’est là que je me sens le mieux. Mets-moi sur une scène, et je me donne à fond. Même si je suis le plus réservé dans ce groupe.

Metal-Eyes : Il me semble que tu te sentes bien au pied de la scène également

Aron  (il explose de rire) : Tu sais, en festival, le public semble si loin, comment se sentir plus proche ?

Olie : C’est un peu comme si nous étions dans mon salon : c’est un très grand salon, à l’extérieur.

Metal-Eyes : Pourquoi n’as-tu pas cherché à aller dans le public ?

Olie : J’ai eu quelques problèmes avec la sécurité avant. En Pologne, à Moscou…

Metal-Eyes : Vous êtes des rockers ?

Aron (il rit) : Ils l’ont récupéré !

Olie : En Pologne, j’ai essayé et le gars de la sécu m’a chopé et m’a fait comprendre que non, ça sûrement pas ! Pas si je veux m’en sortir ! Parfois tu te dis « prends le risques », d’autres fois, c’est non !

Aron : On a donné un concert à Zurich il y a peu de temps, et la sécu m’a aidé, un agent m’a pris sur ses épaules et on est allé à l’autre bout de la salle. Ça peut être sympa aussi. On le fait parfois, c’est sympa.

Metal-Eyes : Quelles sont vos premières impressions de ce Hellfest ?

Olie : C’est incroyable… C’est étrange, parce que ce n’est jamais pareil : tu joues, tu fais ce que tu as à faire, et ce qui doit arriver arrive. Mais on s’est baladé sur le site, et c’est génial : tout le monde aime être ici, les gens sont heureux. Merde, on est dimanche et les gens sont encore à fond alors qu’ils devraient être crevés !

Aron : Le temps est génial, en plus ! On est arrivé d’Espagne hier, et il pleuvait des cordes. Ici, il fait beau !

Metal-Eyes : Quels sont vos plans concernant un album ? Vous avez déjà publié un Ep, il est temps de passer à un véritable album.

Olie : Oui, je suis d’accord ! Nous en avons enregistré un, signé par Frontiers, qui a contactés, ce qui fait plaisir. C’est eux qui sont venus à nous, nous ont dit vouloir travailler avec nous, et c’est agréable, ils ont un extraordinaire catalogue… nous avons enregistré en juin, sommes restés en studio pendant un moi, et l’album est prêt. Il sortira fin septembre sur Frontiers. C’est ce que nous voulions. Un Ep, c’est comme un avant-goût de ce que nous aimons, tandis qu’un album, c’est nous, ce que nous sommes. C’est définitif. Si vous l’aimez, tant mieux, sinon…

Aron : … Allez vous faire foutre (rires) !

Metal-Eyes : Que pouvez-vous nous en dire ?

Olie : il est plus heavy, c’est une progression heavy de l’Ep. Le chant est plus puissant, et l’album développe de gros riffs, une grosse énergie… Les paroles aussi, elles reflètent plus ce que nous avons vécu ces deux dernières années. Nous avons pris en compte les gens qui nous entourent, notre vécu en commun, et avons vraiment fait attention à ce que nos paroles reflètent ce que nous voulons dire. Il n’y a rien de vraiment profond, et si tu y vois quelque chose, soit, mais ne cherche pas à trop comprendre. On n’est pas dans ce trip-là. On n’est pas sérieux sur scène, alors…

Aron : Les soli de guitare, les riffs sont au top, la batterie donne un rythme super, et le chant d’Olie est excellent aussi…

Metal-Eyes : Vous allez tourner ?

Olie : Oui, dès que l’album sortira, nous partirons en tournée avec Zodiac, en Allemagne, en France. Je crois que nous allons donner 16 concerts d’affilée ! puissant, ce sera une nouvelle expérience.

Aron : Et nous allons tourner en Angleterre juste après, donc en début d’année prochaine, janvier/février.

Olie : Ensuite, nous repartons aux USA, puis allons en Amérique du sud, ce que nous n’avons pas fait, dont le Wicked festival où nous tiendrons la tête d’affiche d’une des scènes. Et nous allons jouer à Sao Paolo, Rio, Buenos Aires…

Metal-Eyes : Voici un planning bien chargé pour un jeune groupe. C’est assez prometteur ! Merci pour ces quelques instants, et j’espère vous revoir bientôt à Paris.

Olie : Oui, très prometteur. Merci à toi d’avoir pris le temps de nous rencontrer et à bientôt !