Interview: KLOGR

Interview KLOGR. Entretien avec Rusty le 14 octobre 2024.

Rusty, tu appelles pour parler du nouvel album de Klogr…

Oui, le nouvel album, Fractured realities, sortira le 31 octobre. On a commencé à l’enregistrer pendant le confinement. C’était une période étrange parce que nous avons commencé à écrire de nouveaux morceaux mais avec la mauvaise énergie… Personne ne savait si ça fonctionnerait, si un jour le monde tournerait de nouveau. Mais nous croyions toujours en la musique et nous avons, j’ai, commencé à composer. Après ça, certains membres du groupe ont eu des difficultés, avec leur « vrai » boulot et d’autres choses. Le process a vraiment repris en 2023 lorsque l’opportunité de remonter sur scène s’est présentée. Nous nous sommes alors dit que nous devions terminer nos compositions. Il y avait des choses différentes de ce que nous avions déjà fait, nous avons retrouvé la bonne énergie et nous avons terminé l’album au début de l’année 2024.

Tu as dit qu’un des membres du groupe avait des obligations personnelles. Cela signifie-t-il qu’il y a eu un changement de line-up ?

Non, on a eu un changement avec l’album Keystone, en 2017, parce qu’un des membres ne pouvait nous suivre en tournée. Pour certains d’entre nous, Klogr n’est pas le travail principal, alors c’est difficile de mixer la « vraie vie » avec la vie d’une tournée. Pendant la période de la pandémie, certains d’entres nous ont rencontré des problèmes avec le travail normal, et ce ne fut pas facile. Je ne veux pas parler de « dépression » mais les sentiments étaient au plus bas, rien n’était réuni pour que nous puissions composer de la bonne musique. Nous avons perdu une partie de notre enthousiasme vis-à-vis de la musique.

Comment avez-vous retrouvé cet enthousiasme ?

Je suis entré dans le studio, et j’ai dit : « les gars, on se réveille ! Nous avons la possibilité de partir en tournée, alors on se réveille et on compose ces putains de chansons ! » Et c’est ce que nous avons fait. Retourner sur scène était important… Nous ne sommes pas un groupe internet, de streaming, nous avons besoin d’être sur la route, avec un vrai public, nous devons prendre le temps de partager avec d’autres. On ne veut pas avoir un écran entre le public et nous ! Quand nous avons eu la chance de pouvoir reprendre la route, nous avons retrouvé la bonne énergie. Maintenant, nous avons 46 concerts prévus en 52 jours, ce qui est la bonne dimension pour Klogr.

Keystone était votre précédent album, c’est à cette époque que nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Comment analyserais-tu l’évolution du groupe entre ces deux albums, Keystone et Fractured realities, sachant que, bien sûr, 2020-2022 c’était la crise sanitaire…

Keystone a été produit par une sorte de dieu, qui a produit deux albums de Godsmack… C’est un de mes mentors dont j’ai appris beaucoup, notamment grâce au temps passé en studio avec lui en 2017. Après, nous avons passé beaucoup de temps à tourner, entre 2017 et 2019. Après, j’ai passé deux ans à travailler sur mon projet solo, j’ai réarrangé des covers – de Soundgarden, Alice In Chains, Johnny Cash… – avec des influences Nine Inch Nails. J’avais besoin de découvrir d’autres styles musicaux aussi, d’autres atmosphères. Quand on a commencé à composer pour le nouvel album de Klogr, j’ai dit aux autres membres du groupe qu’on devrait inclure, dans notre musique, ces éléments et instruments électroniques. Notre musique est une forme de metal grunge des 90’s. On devient vieux, on a besoin de fraicheur. On doit trouver quelque chose de plus moderne. Nous ne sommes pas un groupe de metalcore, ni indus, mais nous pouvons ajouter certains de ces éléments dans notre musique. Et ça marche, notre autre guitariste, Crivez, aime aussi beaucoup de groupes qui font partie de mes influences. On a commencé à écrire ensemble, et la plus importante différence entre nos deux derniers albums, c’est notre approche : nous sommes plus expérimentés, et c’est aussi la raison pour laquelle j’ai décidé de produire cet album, de mettre la main dessus en tant que producteur. En 2011, j’avais produit le premier album, j’ai développé de l’expérience depuis, en tant que producteur avant d’être musicien ou front-man. Maintenant, il est temps de prendre ma revanche (rires) ! Me mettre en première ligne n’a pas été facile, mais je remercie tous les producteurs qui ont travaillé avec Klogr avant. Je me dis que j’ai vraiment fait du bon boulot, parce que je trouve que c’est vraiment un bon album.

Il y a aussi un défi avec cet album : il y a dix chansons, et tu veux pouvoir proposer dix vidéos différentes… Peut-on imaginer que, mises bout à bout, ces vidéos donneront une histoire ?

Tu sais, ce n’est pas un album typique de rock, et il n’y a pas d’histoire racontée. Il y a différentes photos, chacune représentant un état émotionnel différend, une lutte intérieure, un désordre mental, un désordre alimentaire… Des choses que chacun peut vivre au quotidien, de diverses manières. Certains peuvent en user, d’autres en être victimes. Pour les vidéos, j’ai demandé à Joe et Jumpy, deux anciens membres du groupe qui sont aujourd’hui vidéastes, de travailler avec moi. Je leur ai expliqué ce que j’avais en tête, dans mon esprit tordu : décrire ces émotions au travers de vidéos. Il y a une artiste qui débute chaque vidéo en ouvrant une valise dont elle sort un ustensile : le premier, c’est un masque couronné qu’elle place sur son visage. Elle est aussi devenue le clown effrayant… à la fin de la chanson, elle enlève le masque qu’elle place dans une boite. A la fin des dix vidéos, elle trouve un dernier objet, et… et… la question se pose. Il faut regarder la dernière vidéo pour comprendre les infos et pouvoir les interpréter.

Le thème principal de l’album porte donc sur ces dysfonctionnements, alimentaires, psychologiques, émotionnels…

Oui. Oui, parce qu’un des aspects que nous voulons expliquer dans l’album est que nous vivons ce genre de dysfonctionnement. Selon nou, 80% de ces troubles sont le fait de la société actuelle. Des parents jusqu’à l’acceptation par la société… Nous sommes en 2024, nous sommes sans doute libres de déclarer nos préférences sexuelles mais ce n’est pas normal, chacun devrait pouvoir être libre de vivre sa vie comme il l’entend ! Le second aspect, c’est que ta liberté ne peut pas nuire aux autres libertés. Nous devons en parler parce qu’il y a encore tant de gens qui vivent avec des sentiments négatifs, avec la peur sans pouvoir mettre un nom sur ces sentiments. Quand tu sais les nommer, peut-être peux-tu les accepter et leur faire face. Nous ne sommes pas médecins, nous n’avons de leçons à donner à personne, c’est juste notre point de vue que nous exprimons. Et expliquer comment, dans le passé, certains d’entre nous ont pu faire face à ces problèmes.

Vous n’êtes pas médecins… Quels sont vos autres métiers dans la vie ?

Je suis producteur, j’ai mon studio. Je dirige aussi une école de musique et d’autres choses. Le batteur est prof de musique, et il peut trouver un remplaçant pour animer ses cours quand on part en tournée. On espère vraiment que la réponse à cette question, en 2025, sera « on n’a pas besoin d’autres jobs ! » (rires). On croise les doigts.

Si tu devais ne retenir qu’un seul titre de l’album pour me convaincre d’aller acheter l’album, la chanson qui vous représente le mieux aujourd’hui, tu retiendrais laquelle ?

Je vais te faire une réponse étrange : Whale fall est la chanson la plus bizarre de l’album. Alors peut-être qu’elle ne représente pas bien le son de l’album, mais elle peut clairement éveiller quelque chose en toi qui t’amènerais à plonger dans la musique de Klogr et penser que si ces gars peuvent jouer ce genre de choses, peut-être peuvent-ils jouer d’autres trucs étranges.

Fractured realities évoque un peu la pandémie, car tout le monde vivait dans une forme de réalité fracturée. Tu as aussi évoqué une forme de retour de la dictature avec des autorités d’extrême droite qui reviennent au pouvoir. Ces réalités fracturées sont elles aussi liées au monde actuel ?

Oui, je le pense et, peut-être plus que « fracturé », nous devrions parler de « fragile » parce que nous avons vécu une très belle période dans les 70’s, 80’s, 90’s, nous pouvions penser au bien-être et nous pouvions faire toujours plus. Maintenant, nous avons sans doute trop dans certains pays du monde et nous avons perdu de vue nos objectifs initiaux, nos émotions. Nous avons oublié le pourquoi je fais ci ou ça. On s’est encore plus perdus pendant la pandémie : de nombreux couples, familles ont explosé parce qu’incapables de vivre dans un même appartement pendant tout ce temps. C’est pareil dans le reste du monde, il y a maintenant de plus en plus de guerre partout. La crise que nous visons remonte à 2000 ans déjà, parce qu’on n’apprend pas de nos erreurs, on n’est pas capables de faire des choses glorieuses comme notre architecture ou d’avoir de belles actions pour l’humanité sans être, en même temps, plus que stupides. Si nous prenions plus de temps à observer la Nature, et les animaux, soit disant moins intelligents que nous par ce que nous sommes des « homo-sapiens », mais en fait, ils sont plus intelligents que nous parce qu’ils agissent naturellement, sans trop de réflexions ni d’objectif destructeur. On pêche 90% des poissons de l’océan et on en gâche énormément en jetant. L’homme a envie d’avoir toujours plus de tout, et crée un déséquilibre.

Comme nous arrivons à la fin de cette interview, peux-tu me dire quels sont les 5 albums que tu as le plus écoutés dans ta vie ?

Okay… alors… Ce n’est pas une question difficile : I, the mask de In Flames. Ten thousand days, de Tool. Diamond eyes de Deftones, Half of the bowl de Shovel et Staind de Staind. Je garde toutes ces infos sur mon profil Spotify…

Quelle pourrait être la devise de Klogr aujourd’hui ?

« Soyez authentiques ». Si tu veux partager ta musique avec le public et sans chercher à être rock star, alors pose toi et reste authentique…

As-tu quelque chose à rajouter pour conclure ?

Oui, je pense vraiment que Fractured realities est notre meilleur album à ce jour. Ca fait prétentieux, mais on a beaucoup travaillé dessus et clairement, il surpasse le reste. Nous sommes impatients de le présenter en concert et de pouvoir ensuite aller discuter avec le public au stand de merch. On verra si j’ai tort ou raison ! J’espère qu’on pourra se voir à un de ces concerts !

Interview: KLOGR

Interview KLOGR : rencontre avec Rusty. Entretien effectué le 20 septembre 2017 au Hard Rock Cafe de Paris

 

Klogr

metal-eyes: A l’origine, Klogr était présenté comme un groupe de neo metal. Cependant, l’écoute de Keystone me fait plus penser à du prog. Quel est ton point de vue?

Rusty: C’est très difficile de définir la musique que tu joues… C’est comme si quelqu’un devait dire si tu es un bel homme ou pas. J’aime la musique du grunge au prog, du metal au classic rock. Je pense que toutes ces influences se retrouvent dans notre musique. Peut-être y a-t-il des aspects plus progressifs, d’autre plus alternatifs. Le terme de neo metal n’est sans doute pas assez… large. Si, par “neo metal” tu entends Korn, Limp Bizkit et ce genre de groupes, alors, oui, mais je n’entends pas plus de neo metal que ça dans notre musique.

metal-eyes: Alors comment décrirais-tu l’évolution de votre musique entre les deux derniers albums?

Rusty: Nous avons grandi! Parce que nous avons changé de line-up il y a trois ans. Pietro, notre guitariste, nous a rejoints et tout notre équilibre s’en est trouvé modifié. J’ai, enfin, trouvé un vrai partenaire, nous partageons beaucoup. Avant, je voulais partager certaines choses avec les autres, mais, parfois, il n’y avait pas de réelle connexion. Il y avait un guide, moi, et les autres membres suivaient mes idées. Dans le cas présent, Pietro et moi nous battons pour une idée. Nous avons deux caractères forts et nous voulons créer une troisième idée qui est un mélange de nos idées.

metal-eyes: Une combinaison de visions, donc.

Rusty: Oui, et c’est ce que j’aime. La musique est un partage, de la création à la scène. Aujourd’hui, j’ai un vrai partenaire.

metal-eyes: Que me dirais-tu afin de me convaincre de filer acheter Keystone en sortant d’ici?

Rusty (avec un sourire): C’est le meilleur album de 2017… (rires) Non, je pense que c’est un disque que tu dois écouter de bout en bout. Ce n’est pas juste un disque avec 5 singles et 5 morceaux de remplissage. Nous avons cherché à mettre toute notre vision dans ce disque. A chaque fois que je réécoute un titre, je peux ressentir de nouveau ce qu’il se passait en studio… Pendant l’enregistrement et l’écriture du disque. Et quand je les interprète sur scène, je ressens également tout. Je crois que c’est un disque dans lequel il faut se plonger pour ressentir cela.

metal-eyes: Vous n’avez pas beaucoup tourné en France. Quels sont vos plans de tournée pour soutenir ce CD?

Rusty: Laisse-moi de raconter une histoire : un de nos premiers managers était Français. Il s’appelle Marc Fazio…

metal-eyes: Je crois que tu vas le voir dans quelques instants… Il gère United Rock Nations aujourd’hui.

Rusty: Oui, c’est Marc ! Nous avons fait deux petites tournées dans des clubs en France. Le plus gros show que nous ayons donné en France a eu lieu il y a 3 ans à Paris, avec Prong. Nous avons donné 23 concerts en Europe avec eux. Maintenant, nous serons en tournée en novembre avec The Rasmus, avec qui il y aura 10 concerts en Europe, dont 1 à Paris, le 18 novembre.

metal-eyes: Klogr est un groupe italien. Comment vous situez-vous sur la scène italienne et quels autres groupes me conseillerais-tu d’écouter ?

Rusty: Sans aucun doute, le groupe italien le plus connu : Lacuna Coil, dont la réputation est internationale. Je connais beaucoup d’autres groupes en Italie, mais c’est difficile de parler de la « scène italienne ». Nous sommes assez individualistes, chacun fait son boulot… Guizmet est un de ceux que je préfère, un petit groupe avec deux albums – je ne sais pas s’ils les ont sortis en Europe – mais je les aime, musicalement et humainement. Extrema, un groupe extrême qui joue un peu partout en Europe… Il y en a beaucoup, et c’est difficile de choisir. Je ne connais pas beaucoup de groupes italiens qui cherchent à sortir d’Italie.

metal-eyes: Comment occupes-tu ton temps entre deux albums ou tournées ?

Rusty: J’ai de la chance, parce que j’ai mon propre studio, Zeta Factory. Il y a un studio, une salle de répétition, une école de musique, et je vis juste au dessus. C’est très facile pour moi.

metal-eyes: Donc, la musique est ta vie. Quel a été ton premier choc musical ?

Rusty: 1991, les Monsters of Rock avec Metallica et AC/DC. J’y étais, j’avais 14 ans et à ce moment je me suis dit « voilà ce que je veux faire de ma vie ! » C’est Metallica surtout, car je n’ai pas vu tout le show d’AC/DC. J’étais avec mon frère qui avait un rendez-vous avec une nana, donc il m’a dit « on y va… Tu auras tout le temps d’écouter AC/DC plus tard ! »

metal-eyes: Si tu devais ne retenir qu’un titre de Keystone pour définir ce qu’est Klogr aujourd’hui, lequel serait-ce ?

Rusty:  Ce n’est sans doute pas la chanson la plus facile d’accès, mais je pense à Pride before the fall, qui est la connexion entre l’ancienne vision de notre musique et l’actuelle. Ce n’est pas une chanson catchy, il y a plusieurs ambiances, et les paroles sont, pour moi, la description parfaite de ce que nous voulons offrir au public avec ce disque. Nous ne vivons pas une période facile, la planète est en danger, et ça n’a rien d’une blague. Ça se passe maintenant, alors levez-vous et agissez, maintenant. J’ai vraiment peur de ce que nous réserve l’avenir…

metal-eyes: Quel serait la devise du groupe, selon toi ?

Rusty: (il réfléchit longuement) Euh… question suivante ? C’est difficile… Je ne sais pas…

metal-eyes: On y reviendra alors. Je pense que tu vas apprécier la suivante qui sera la dernière : quelle est la meilleure question qu’on t’a posée aujourd’hui ? Ou la plus surprenante.

Rusty: (il réfléchit encore) Je ne sais pas ! La plus étrange ? « Pourquoi as-tu choisi Keystone comme titre de l’album ? » Hey ! C’est clairement décrit dans le livret ! Parfois tu rencontres des gens qui ont simplement jeté un œil à l’album, et qui doivent faire cette interview parce qu’elle a été planifiée… Mais ils ne cherchent pas à comprendre pourquoi nous sommes là, ce que nous voulons partager avec autrui. C’est comme si j’allais au ciné sans savoir quel type de film je vais voir !

metal-eyes: Justement, quel genre de cinéma aimes-tu ?

Rusty: Je suis un peu divisé… J’aime beaucoup l’heroic fantasy et j’aime aussi beaucoup, vraiment, les documentaires, quand la réalité rejoint la scène et l’écran. J’aime aussi les films d’action, mais c’est souvent un cirque identique. J’aime sortir de la vraie vie.

metal-eyes: Tu lis, aussi ? Et si oui, que lis-tu en ce moment ?

Rusty: Oui, je lis. Je viens de terminer. C’est une sorte de biographie de Paul Watson qui est le capitaine de Sea Shepard. C’est très réaliste : il explique nombre d’actions menées par son organisation. Tu as l’impression de voir un film d’espionnage, mais c’est la réalité. Ce n’est pas 007, c’est la réalité. Je le sais parce que je connais beaucoup de membres de son équipage et j’ai vu des photos de ces actions. C’est simplement extraordinaire !

metal-eyes: Ce qui signifie que tu te préoccupes vraiment de l’avenir de notre planète et que tu en es très proche.

Rusty: Absolument !

metal-eyes: Revenons à ma question de tout à l’heure, tu as dû avoir le temps d’y réfléchir : quelle pourrait être la devise de Klogr ?

Rusty: La devise… la raison pour laquelle on fait ça… Bon : ce n’est pas une « mission », ce serait trop. Il me faut plus de mots pour l’expliquer : pour moi, peut-être pas pour les autres membres du groupe, la musique est une promesse. J’ai fait cette promesse il y a 20 quand j’ai perdu mon frère, je lui ai promis que je serais un bon musicien, pas célèbre, simplement bon. Je veux faire mon boulot aussi bien que possible et je veux partager un message avec les gens : faire quelque chose aussi bien que l’on peut.

metal-eyes: La devise serait donc « la musique est une promesse »

Rusty:  Oui, ou si tu préfères : « la musique est MA promesse »

metal-eyes: Merci beaucoup, profite de ton séjour à Paris même si je sais que tu ne pourras pas voir grand-chose…

Rusty: Tu sais, j’ai passé du temps à Paris il y a quelques années… J’adore conduire la nuit, sans trafic. Je loue une voiture et je peux aller de la Tour Eiffel au Louvres en 10’ à peine. J’adore cette ville. Bon, les embouteillages des grandes villes ce n’est pas mon truc, mais la nuit, c’est sympa. Merci à toi, et viens nous voir le 18 novembre !

 

KLOGR: Keystone

Metal, Italie (Zeta factory, 2017)

Dites, Klogr… C’est toujours du neo metal qu’ils pratiquent? Parce qu’à l’écoute de Sleeping through the seasons et Prison of light, les deux premiers morceaux de ce nouvel album, Keystone, on a l’impression d’avoir à faire à un trio prog metal. Ambiances recherchées et lourdeur du tempo, les Italiens ont certes mûri; cependant, que les anciens fans se rassurent, le neo est toujours d’actualité dès le brutal Technocracy. Faut dire qu’un titre pareil, ça a de quoi énerver! Ce qui conditionne la suite, naturellement. Rock et rageur, doux et dur, les Drag you back, Pride before the fall, très groovy, ou plus martial et inquiétant (Something’s in the air), démontrent que Klogr explore divers horizons tout en gardant son cap. Pas forcément mon truc, mais reconnaissons que l’ensemble se veut novateur et différent. Une curiosité, donc.