Interview THE HELLECTRIC DEVILZ. Entretien avec Loïc (guitare) le 9 juillet 2024.
Si mes informations sont bonnes, Loïc, The Hellectric Devilz s’est formé dans le Pays basque en 2017, a déjà sorti un album, mais c’est tout… Peux-tu nous raconter l’histoire du groupe ?
Effectivement, le groupe s’est formé en 2017. A la base, je l’ai formé avec l’ancien chanteur, Rob, et Floch, qui est toujours à la batterie, avec le souhait de créer un univers qui mixait nos multiples influences, sans se fixer trop de limites. Je pense que ce qui se dégage des deux albums, ce sont des influences heavy, thrash, hard, avec un côté punk… Notre premier album est sorti en 2020, pendant la période du Covid, malheureusement – c’était une période un peu spéciale, mais c’est comme ça… On n’a pas lâché l’affaire, on n’a pas donné de concerts comme tout le monde, mais quand c’est reparti, on s’est attelé à la tâche. On avait commencé à travailler sur des compos avant Covid, on a continué pour pouvoir sortir notre deuxième album chez Brennus en 2024, le 10 mai. Entre temps, il y a eu 2 changements de line-up mais il y a toujours cette envie de proposer un mix de tous ces styles.
Le premier album est sorti en plein Covid, tu l’as dit. Vous auriez pu décaler la sortie ou tout était déjà planifié comme ça ?
Tout était déjà planifié pour le 20 septembre… Planifié depuis 7 mois, c’est te dire, avant même de penser à un confinement. On a fait des concerts avant, après, c’était une période fermée à la musique… Je pense que, maintenant, tout le monde a plus ou moins oublié cette période… Je parle d’un point de vue musical, même si ça revient, ça n’impacte plus vraiment les concerts ou les sorties d’albums.
« On a appris à vivre avec »… Tu disais qu’il y a eu 2 changements de line-up. Cela mis à part, comment analyserais-tu l’évolution du groupe entre vos deux albums ?
Le deuxième album est vraiment, pour moi, la continuité du premier, avec ces multiples influences. Par contre, on a profité de la période de covid pour travailler notre son, avoir un son moins roots. C’est-à-dire qu’on a vraiment voulu avoir un son plus gros, mieux produit, et je pense que c’est la différence principale entre les deux albums. Ensuite, au niveau de la couleur de l’album, le changement de chanteur a aussi apporté une évolution. Rob avait ce côté qui oscillait entre le punk et le thrash, tandis que JP, qui est arrivé en 2020, tout en conservant ce côté punk, a amené un côté plus mélodique avec des touches de heavy, qui est aussi son univers.
Tu parles d’univers. Sur la pochette, il y a pas mal de choses qui indiquent qu’on a à faire à un groupe typé heavy rock US, fun, gentiment diabolique. Qu’avez-vous voulu développer comme univers ?
En fait, quand on a défini le nom du groupe, The Hellectric Devilz…
Avec un Z…
Avec un Z, effectivement. Ça, c’était pour qu’on nous trouve très facilement sur les moteurs de recherche, c’est plutôt cool (rires) ! L’univers est né des premières paroles qu’on a écrite. C’est une saga, avec un personnage principal, Jerry Seven, qui est représenté sur les pochettes des deux albums. On va décliner son histoire sur 10 morceaux. L’histoire a été écrite il y a presque 7 ans, mais les morceaux sont écrits au fur et à mesure. Sur le premier album, il y avait le numéro 1 et le numéro 3 de la saga, sur le nouvel album, il y a 5 chapitres, qui sont dans le désordre, d’ailleurs. La fin de la saga sera sur le troisième CD, mais ça définit un peu cet univers qui se situe entre Une nuit en enfer, Hellboy, cet univers un peu diabolique. Voilà : c’est l’histoire de notre héros, Jerry Seven, qui part en enfer et qui revient sur terre parce qu’il est l’élu pour récolter des âmes pour l’enfer. Pour récolter des âmes, quoi de mieux que la musique ? Et pour la musique, il ouvre un club, The Hellectric club, avec un groupe qui y joue très régulièrement : The Hellectric Devilz (rires). C’est un peu ce qu’on a voulu illustrer avec Stan W. Decker, qui a fait les pochettes : mettre en image cet univers.
Qui donc ? Stan Decker ? Personne n’en a entendu parler !
Absolument pas (rires) !
On se demande même quand il a du temps pour lui…
Je crois que de temps en temps il travaille entre minuit et deux heures du matin pour combler les trous…
L’album s’appelle The devil’s playground, « le terrain de jeu du diable ». J’imagine que ce terrain de jeu, c’est ce club où il va récolter des âmes ?
Exactement. C’est la suite directe du premier album, The Hellectric club, où on voyait une version intérieure du club. Sur ce nouvel album, on a essayé de boster la musique, la prod, les paroles, on s’est demandé ce qui devient plus grand, et c’est le club qui devient plus grand. Maintenant, on est sur un empire qui est en train de se créer.
Quand on lit le track-listing – tu as dit que c’était dans le désordre – c’est un vrai jeu de pistes : la première chanson est la partie six, et tout est mélangé. C’est quoi l’objectif ?
Il y a deux raisons : la première, c’est qu’on considère que ces morceaux ont une vie propre, chaque morceau est indépendant. Après, il y a ce fameux fil rouge avec l’histoire qui relie les morceaux. Du coup, pour lire l’histoire, il faut lire les paroles des morceaux dans l’ordre qui est indiqué. Les morceaux sur l’album ne sont pas dans l’ordre de l’histoire parce que, quand on l’a enregistré, on voulait un album qui soit agréable à l’écoute, avec un premier titre relativement speed, ceux un peu plus calmes au milieu, etc. On a aussi pensé à une possible sortie en vinyle avec Face A et Face B.
Si tu devais ne retenir qu’un seul titre de The devil’s playground pour expliquer à quelqu’un ce qu’est l’esprit de The Hellectric Devilz, ce serait lequel ?
Ah… Peut-être que je donnerai une autre réponse demain, mais aujourd’hui, je prendrai… allez, Whiskill. Parce que c’est un titre qui est court, efficace, avec un refrain catchy. Il y a un côté punk, tout en gardant du heavy. Je pense qu’il représente bien qui on est. Le côté punk vient surtout de Floch, à la batterie qui est un gros fan de punk. Il y a pas mal de ses rythmiques qui sont pensées, au niveau de la structure, du jeu, par rapport au punk, et ça influence aussi le chant. Au niveau rythmique – guitare et basse – nos influences viennent plus du thrash. C’est ce mix qui donne un peu notre univers.
Il faut s’attendre à quoi quand on vient voir The Hellectric Devilz sur scène ?
Nous, ce qu’on veut depuis les débuts c’est que les gens qui viennent nous voir s’amusent. Pas de prise de tête, passer un bon moment ensemble. On essaie de dégager pas mal d’énergie, un message positif et fun. On n’est pas là pour se prendre la tête.
Il y a du visuel sur les pochettes, est-ce qu’il y a aussi cet aspect sur scène ?
On a quelques décors, mais il n’y a rien de théâtral. Le but, c’est vraiment d’aller à l’essentiel. La musique, rien que la musique !
Si tu devais penser à une devise pour The Hellectric Devilz, ce serait quoi ?
Ah, ah, ah ! « Viens t’amuser avec nous en enfer ! » (Rires) !