Heavy metal, France (Autoproduction, 2017)
La grosse difficulté que nous, chroniqueurs de tous horizons, rencontrons souvent, c’est la profusion. De groupes « uniques », de CD « novateurs », « exceptionnels » ou doté de tout autre superlatifs hâtifs. Alors, quand on écoute un CD et que celui-ci fait vibrer certaines cordes, là, on se dit qu’on tient quelque chose. C’est le cas de ce Paradigms lost, nouvel album des Français de Worselder. Et ce qui me fascine, c’est que le groupe utilise un nombre conséquent de ficelles connues de tous sans que cela ne soit un instant gênant. Rien que le long Infighting qui ouvre ce disque est explicite: Worselder puise son inspiration au sein des 80’s (les lignes vocales, la guitare shreedée, les rythmes qui vont du metal à la Dio au thrash des premiers jours…) et des 90’s ou dela décennie contemporaine. N’hésitant jamais à casser le rythme ou à changer de thème, Worselder maintient l’auditeur en éveil, curieux . Le chant est puissant, rauque, parfois un peu hurlé. Alternant au sein d’un même titre différents styles, il est légitime de se demander combien de temps l’auditeur peut tenir. 54′, sans soucis, c’est la durée de ce disque qui regorge de surprises. Paradigms lost mélange avec bonheur heavy, power, speed ou thrash, glam, death… Bref, le groupe réussit aujourd’hui à créer un son non pas unique mais vraiment original qui donne envie de plonger en son sein. C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleurs plats, dit-on? Worselder se pose en véritable challenger du renouveau du metal hexagonal.
Note: 8/10