Metal, France (Autoproduction, 2023)
Cette gueule à la Jack Nicholson qui illustre Redshift, le nouvel album des thrashers (et plus encore) de Worselder! La folie d’un nid de coucou? celle d’un homme à la dérive dans Shining? Tout ça à la fois réuni dans ce nouvel album des Frenchies qui nous avaient déjà plus qu’épatés avec Paradigm Lost, paru en 2017. Punaise, les gars, pourquoi a-t-il fallu 6 longues années pour revenir nous caresser les esgourdes? Qu’on ne prétexte pas Covid et compagnie… Quoiqu’il en soit, la réalité est là: Worselder n’a rien perdu de sa rage et de sa fureur et se lâche tout au long de ces 9 titres qui mixent thrash moderne et death mélodique. La détermination des guitares rivalisent avec des rythmes cassés et brutaux, ensemble auquel se mêlent des chants toujours en adéquation avec le propos. Il y a de la puissance claire – qui monte et qui vibre, impressionnant – et de la rage gutturale qui lorgnent autant vers le death que le black pour un ensemble toujours efficace. J’avais déjà craqué sur le premier album, je n’espérais plus rien du groupe jusqu’à cette surprise de me voir remettre un Ep promo lors du dernier Hellfest… Un Ep plein de promesses brillamment confirmées avec cet album superbe de bout en bout. Worselder doit maintenant enfoncer le clou en allant trouver son public là où il se trouve et lui proposer des nouveautés avant que six nouvelles années ne s’écoulent. En toute simplicité, Redshift est sans aucun doute un des albums incontournables de ce premier semestre 2023 – toutes nationalités confondues, s’il vous plaît!