Rock/Hard rock, USA (Entertainement One, 2016)

Ace Frehley reste scotché dans le passé? Ce Origins Vol.1 (ainsi que la photo intérieure du livret) pourrait en tout cas le laisser croire… L’éternel Space man de Kiss n’a jamais réussi à vraiment revenir sur le devant de la scène ni à se faire complètement oublier. Résultat: à chaque fois qu’il propose une nouvelle galette, on espère le voir retrouver un vrai public. Qui n’est pas loin, sa prestation l’an dernier au Hellfest le prouve bien.Ici, Ace a choisi de rendre un hommage mérité à certaines formations qui ont fait de lui ce qu’il est : un guitariste au talent incontestable qui aime son instrument plus que tout. Rolling Stones, Jimi Hendrix, Thin Lizzy, Kiss naturellement. Étonnamment, même puisque, si Paul Stanley est invité sur le Fire and ice de Free, il n’intervient sur aucun des trois titres que les gaillards ont joués ensemble (Cold gin, Parasite et Rock and roll hell). Je suis d’autant plus étonné que ce dernier n’a pas été composé par Ace, et qu’il figure sur Creatures of the night, album auquel le guitariste n’a pratiquement pas participé (remplacé par Vinnie Vincent, Ace était déjà sur le chemin de la sortie…)  On ne reviendra certes pas sur les choix de reprises, des classiques indémodables, mais on s’étonnera que le guitariste ne se cantonne que de reprendre, sans tenter d’explorer, d’innover, de moderniser ou de surprendre. C’est simple: on croirait entendre Mick Jagger chanter sur Street fighting man ou Phil Lynott sur Emerald, voire même Gene Simmons…. Alors, oui, cet album, dont le titre est la promesse d’un Volume 2, est plus que plaisant, une réussite même. Mais que la suite nous apporte plus de prise de risques, ce serait encore mieux! Ace a dans ses doigts d’argent de quoi faire mieux que de simples reprises! A moins qu’il ait aussi envie de se lancer dans une carrière d’imitateur??? Pourquoi pas, certains passages de ce Origins iraient bien en ce sens!

Note: 7,5/10

Titre que je retiens: Emerald