Paris, 30 août 2016. Ce sont quelques vingt représentants de médias français qui sont invités à découvrir le nouvel album d’Airbourne dans les locaux chaleureux de Gibson France. Au programme, l’écoute de Breakin’ outta hell suivie d’une conférence de presse d’une bonne demie heure.
Si l’on vous annonce qu’Airbourne ne sonne plus comme AC/DC, alors « on » vous mentirait. Mais ce serait aussi trop réducteur, car, bien que le digne successeur de la bande des frères Young, le gang des frangins O’Keefe puise aussi ailleurs son inspiration. Sans entrer dans le détail de l’album – qui sera naturellement le sujet d’une future chronique – nous pouvons révéler qu’il contient onze chansons taillées dans le rock brut et direct, celui qui ne laisse personne indifférent. Les tempi varient, les thèmes des chansons, presque toutes inspirées d’expériences vécues au cours de ces trois dernières années, restent sans surprise: les femmes, l’alcool et le rock.
Au cours de la conférence de presse, parmi d’autres questions techniques, Joel et Ryan O’Keefe, très joyeux, expliquent leur choix d’enregistrer en Australie où le son obtenu est plus agressif que celui qu’ils auraient pu avoir aux USA avec le même matériel. La raison? La différence de voltage du courant, seulement de 110 volts aux USA. Lorsque Metal Eyes demande quel est cet enfer qu’ils ont vécu pendant les trois années qui séparent Black dog barking (2013) de ce nouvel album est simple: cet enfer, c’est le monde dans lequel nous vivons, et le seul échappatoire c’est le rock. La tournée à venir est également abordée, et si la France est à l’honneur (une seconde date a été rajoutée à Paris où le groupe se produira, au Trianon, les 1er et 2 décembre prochains) c’est parce que, dixit Joel: « ce n’est pas le plus gros marché, mais le public ici est le plus passionné en matière de rock ». Un album live est-il envisagé? Avec maintenant 4 albums, oui, Airbourne y songe. Et, sans vouloir trop en faire parce qu’ils sont aujourd’hui en France, il est probable que ce live soit enregistré sur l’une des dates françaises.
Inévitablement, des questions sont posées en lien avec AC/DC. La formation actuelle? Choix délicat du chanteur remplaçant de Brian Johnson, mais le résultat est probant, d’autant plus que le groupe a interprété sur scène des morceaux pas joués depuis des décennies. La pochette du nouvel album, Breakin’ outta hell , le quatrième d’Airbourne, évoque celle de Powerage, le quatrième d’AC/DC? « C’est une coïncidence » affirment les O’Keefe. « Je n’y crois pas » leur rétorque le journaliste. « Si, si! »
Bien qu’arrivés chacun une bière à la main, le guitariste se lève rapidement de son tabouret pour la poser et s’emparer d’une guitare qu’il gratouille. Comment, dans cet environnement, ne pas succomber à la tentation? Puis, une fois la dernière question posée, les frangins se prêtent un bon quart d’heure et avec plaisir à une séance dédicaces et photo avec qui le souhaite.
Une fin d’après midi sympathique, en somme, qui donne envie d’être déjà fin septembre, date de sortie de Breakin’ outta hell, et plus encore, début décembre un peu partout en France! Rock’n’Roll forever.