USA, Rock (Columbia, 2021)
Si l’on fait exception de Synthetis et ses réinterprétations de ses propres titres paru en 2017, le dernier album d’Evanescence remonte à 2011. 10 ans, quand même… Autant dire que les attentes des fans peuvent être grandes, tout comme la frustration de voir la tournée en co-headlining avec Within Temptation une nouvelle fois repoussée. Attention, pas annulée, mais bien repoussée. En attendant, le groupe de Little Rock nous propose avec The bitter truth une nouvelle fournée de mélodies imparables. Oui, mais… Rapidement, il semble que le groupe soit en mode « pilotage automatique ». La voix reconnaissable d’Amy Lee ne surprend plus, et les mélodies, si elles sont variées, ne parviennent pas à vraiment étonner ou retenir l’attention. Si l’écoute des Broken pieces shine ou de The game is over – deux morceaux assez sombres – ou des plus engagés Use my voice, Blind belief ou encore de Better without you se fait sans effort, à la question J’en retiens quoi de cet album? la réponse est Joker... Oh, certes, il n’y a rien à vraiment jeter ici mais… Quand on intitule son oeuvre L’amère vérité, il faut aussi savoir l’accepter, cette vérité… Nul doute que ces morceaux puissent prendre une autre dimension en live, mais ne nous mentons pas: on aurait souhaité du plus prenant pour un album que le public attend depuis 10 ans…