PRAETOR

France/Luxembourg, Thrash (Meatal East, 2023)

Praetor déboule à 200 à l’heure avec un premier album de thrash ultra speedé et redoutablement efficace. Amateurs de finesse, passez votre chemin, même si cet album en est bourré. Le son clair, le chant puissant et éraillé, les guitares qui cisaillent, les doubles grosses caisses, tout est réuni pour que les crinières s’agitent et que se brisent les nuques. De No return à Distant road, Praetor ne laisse pas une seconde de répit. Ca tabasse dans tous les sens avec une violence contrôlée et salvatrice. Il y a tout au long de cette sublime carte de visite des références et influences incontournables puisées dans le metal old school et le thrash des grands jours. On pense aussi bien à Death Angel que Nuclear Assault, Sepultura, Machine Head ou encore, dans certaines structures à Slayer ou même Maiden. La précision et la vitesse d’exécution sont d’une imparable brutalité – ces guitares de Noémie Bourgois me rappellent la folie de Sibylle Colin Toquaine (Witches) en plus rapide encore. Le groupe aurait pu speeder pied au plancher et foncer droit devant écrasant tout sans pitié mais a l’intelligence de ralentir par instants apportant ainsi quelques moments de respiration bienvenue. Formé en 2019, le quatuor fait preuve avec ce premier album d’une maturité exemplaire. Il ne fait aucun doute que nous entendrons rapidement parler de Praetor à qui de grandes scènes sont promises. Pas étonnant, là où tant d’autres s’autoproduisent, que Metal East, label qui monte, se soit penché sur son cas. Impeccable!